Assassin’s Creed Mirage – Un retour aux sources gagnant ?
Version testée : Xbox Series X
Plates-formes disponibles : Xbox Series, Xbox One, Ps5, Ps4, PC
Genre : Action, Aventure, Infiltration, Plate-Forme
Prix conseillé : 49.99€
Date de sortie : 05 Octobre 2023
Clé achetée par le rédacteur.
Déjà trois ans passés depuis Assassin's Creed Valhalla, et pas loin de 200 heures de jeu sur celui-ci, j'étais en attente d'un nouvel opus ! Et voilà que le dernier-né Mirage sort le 5 octobre 2023, toujours édité par Ubisoft. A noter toutefois que cet épisode est développé par le studio Ubisoft de Bordeaux. Une chose notable, car c'est le premier Assassin's Creed majeurs géré par l'un des studios sur le sol français de l'éditeur, les opus précédents ayant été, en grande majorité, développé par Ubisoft Montréal.
J'étais donc devant mon écran à minuit pour lancer le tant attendu Assassin's Creed Mirage, pour retrouver Basim, le personnage que j'ai appris à détester, mais que je vais peut-être finalement comprendre et apprécier, espérons-le !
Basim, banal voleur tel Aladdin dans les rues de Bagdad, donne aux enfants une partie de son butin et a pour ambition de rejoindre Ceux qu'on ne voit pas. Basim est un personnage torturé et complexe, qui souffre de visions cauchemardesques. Il va tenter de prouver, plus ou moins, sa discrétion et ses aptitudes pour le vol en tentant de récupérer un artefact dans le palais du Calife de sa propre initiative, pour impressionner ceux dont il veut rejoindre les rangs. Une mission qui va se solder par un échec cuisant et dramatique, mais qui va tout de même lui permettre d'intégrer Ceux qu'on ne voit pas et commencer son entraînement intensif à base de visions d'aigle et de sauts de la foi. Pour finalement être accepté comme un assassin et recevoir sa lame secrète.
Il va pouvoir explorer les différents quartiers de Bagdad, une ville dense et vivante, où chaque habitant réagit à ses actions, où il assistera à des événements historiques et rencontrera des personnages célèbres. De nombreuses missions l'attendront, qui vont du simple vol à la tire à l'assassinat ciblé en passant par l'espionnage ou le sabotage. Plusieurs façons d'aborder les missions se présenteront à lui. En empruntant des chemins détournés, en détournant l'attention, mais il peut également passer à l'offensive directe - ce que, à titre personnel, je ne conseille pas - heureusement Basim peut récolter des matériaux pour améliorer ses équipements et être plus résistant en combat.
Ubisoft a choisi de rendre hommage aux premiers opus de la saga, le premier est sorti en 2007, en reprenant certaines de ses fonctionnalités et certaines mécaniques de son gameplay comme les opportunités d'assassinat ou encore le bureau des Assassins. Le jeu propose un retour aux sources de la licence tout en y apportant des améliorations et innovations vues dans les derniers opus. AC : Mirage est plus condensé que les précédents, l'action en est donc plus soutenue. Les montures et le faucon sont présents ici aussi, mais pour la monture aucun moyen de l'améliorer. Mais au vu de la grandeur de la carte, l'endurance de base suffit.
Si l'histoire de Bagdad vous intéresse, il sera possible de récupérer bon nombre d'entrées pour le Codex. Ceux-ci prennent la forme de petites orbes blanches qu'il faudra synchroniser pour pouvoir lire un petit bout d'histoire sur des lieux emblématiques, mais également l'économie, l'art ou bien la vie pendant ce siècle pour ne citer que quelques exemples. L'arbre de compétences infinies de Valhalla laisse place à un arbre beaucoup plus petit, ce qui n'est pas plus mal, j'avais tendance à me perdre dans le précédent.
En tant que fan de la saga, je suis ravi de pouvoir retrouver les sensations connues lors des premiers épisodes. Basim est un personnage captivant et émouvant dans sa transformation en maitre assassin. Mais, pour ma part, le système de combat est un peu punitif et nous force à l'infiltration, ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi. Cependant, après Valhalla, j'ai une tendance au bourrinage en masse et j'ai eu beaucoup de mal à me réadapter à l'infiltration pure et dure. La beauté de Bagdad me laisse sans voix et je me suis régulièrement surpris à partir en exploration malgré la taille de la carte.
Un petit souci technique m'a malgré tout fait perdre un peu de temps, lors d'une mission de sauvetage, même si Basim sortait sa lame, impossible pour moi d'attaquer les gardes, j'ai mis un petit moment avant d'accepter la défaite et me laisser périr pour pouvoir réinitialiser la position des gardes et pouvoir finalement engager le combat. Malgré cela, mon aventure à Bagdad est passionnante et je suis captivé par le scénario.
L'avis de Kyotenshi
Après deux épisodes beaucoup trop long et - désolé Ubisoft - mal écrit pour moi, Assassin's Creed Mirage apparaissait pour moi comme l'épisode de la dernière chance. De par son cadre et son statut d'épisode "mineur", Mirage avait tout pour me plaire. Après plusieurs heures à parcourir Bagdad et ses alentours, force est de constater que cet opus est en passe de devenir un de mes opus favoris. Exit l'introduction de plusieurs heures, les plaines sans fin à parcourir, les objectifs par centaine à gommer sur la carte... AC : Mirage va à l'essentiel en nous contant l'aventure de Basim, et il fait ça très bien. Ubi a toujours brillé dans la reconstitution de ville et d'ambiance, et le terrain de jeu de cet épisode ne fait pas exception à la règle. J'ai été dépaysé, parfois même abasourdi (voir les habitants faire leurs ablutions avant d'aller prier à la Grande Mosquée, c'est un détail qui passe inaperçu pour beaucoup, mais qui rajoutent énormément à l'immersion !) par la précision des équipes à reconstituer l'ambiance de la cité. Même s'il n'y a pas de Discovery Tour, le codex contient un nombre impressionnant d'entrées pour nous en apprendre plus sur la vie et la culture des peuples de Bagdad, et on en ressort un peu plus cultivé... toujours bon à prendre ! D'ailleurs, que ce soit en VF, VO ou en arabe (que j'ai choisi pour renforcer l'immersion), le doublage est de qualité, mêlant habilement adaptation française et expressions arabes pour rester "cohérent" avec le lieu et l'époque. Autre détail qui m'a plu, on entend la voix de Basim évoluer à mesure qu'il gagne en maturité, ce qui témoigne d'une direction artistique de haute volée !
Sur l'aspect gameplay, le jeu redore un peu son blason d'antan en privilégiant l'infiltration. N'ayant pas aimé la direction bourrin des précédentes entrées de la série, j'avoue avoir bien accroché, même si j'ai eu un peu plus de mal avec les capacités "surnaturelles" que peut acquérir Basim. Toujours est-il que si on se risque aux affrontements directs, il sera bien plus complexe de s'en sortir, à moins d'être particulièrement réactif avec les esquives et autres parades ! En bref, Assassin's Creed Mirage est un coup de cœur pour moi, et il a tout pour rejoindre mon top 3 de la série !
L'avis de Juliaan
Assassin's Creed a une grande place dans mon parcours de joueur, comme beaucoup d'autres. Il faut dire que j'ai, de manière générale, beaucoup de mal à m'immerger complètement dans un jeu. Et les jeux AC font partie des rares qui arrivent à me faire plonger et m'intéresser à tous les petits détails qui fourmillent dans des mondes ouverts d'une fidélité historique impressionnante.
Pourtant, la recette avait été éculée et usée jusqu'à la corde, à tel point qu'une sorte de reboot avait été initié avec AC: Origins, puis les déclinaisons en Grèce et chez les Vikings. Des opus que pour ma part, j'avais beaucoup apprécié (notamment Odyssey), mais à la limite de l'indigestion au vu de la toooooonne de contenu que les jeux proposait.
La promesse de Mirage de revenir aux sources de la saga était clairement alléchante. Mais au-delà d'une simple nostalgie, le jeu réussit l'exploit de réunir le meilleur des deux mondes : un gameplay un peu plus pêchu et nerveux, à la manière des récents épisodes, et une narration plus rythmée, une incitation plus forte à la discrétion et un contenu plus digeste, comme à la bonne époque.