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Forza Motorsport – C’est le top départ !

Version testée : Xbox Series
Plates-formes disponibles : Xbox Series et PC
Genre : Courses
Prix conseillé : 79,99€ (inclus dans le Xbox Game Pass)
Date de sortie : 10 octobre 2023 (5 jours d'accès anticipé pour l'édition Deluxe)
Clé fournie par Microsoft, merci à eux !

Six années déjà que Forza Motorsport n'a pas eu droit à un nouvel épisode. Alors que Turn 10 s'évertuait depuis le démarrage de la série à sortir un épisode tous les deux ans, cette absence a été assez remarquée, surtout quand dans le "camp" d'en face, Sony proposait dans ce même laps de temps deux épisodes pour sa simulation Gran Turismo, un spin-off nommé GT Sport, puis le tant attendu GT7, qui a su convaincre fans comme nouveaux venus. Il était l'heure pour Microsoft de riposter, et sa réponse, c'est Forza Motorsport. Un nom sobre, sans numéro, qui permet au studio américain de repartir de zéro et de reposer les bases d'une licence apprécié par les joueurs Xbox et les amateurs de jeux de courses.

A l'heure d'écrire ces lignes, ça fait une semaine que le jeu est installé sur ma console, avec une vingtaine d'heures de jeu au compteur. Il est d'ailleurs arrivé à point nommé, vu que j'ai reçu la clé quelques minutes à peine après avoir été déclaré positif au COVID. Quelques 132Go de téléchargement plus tard (en 4G, c'est très long...), me voici prêt à rouler sur la vingtaine de pistes accompagnant le lancement du jeu. On est pris en main par une course d'initiation, nous enseignant les rudiments de la conduite à la manette (mon aperçu ne se basera en outre que sur ce périphérique, n'ayant pas ce qu'il faut pour essayer le jeu avec volant et pédalier) et la première gifle arrive très vite.

Même avec plusieurs heures de jeu au compteur, je suis toujours bluffé par la beauté du titre. Qu'importe le circuit, le moment de la journée ou les conditions météo, Forza Motorsport parvient toujours à décrocher la mâchoire. La vue pilote permet de voir des intérieurs extrêmement détaillés et d'une finesse qu'il ne me semble encore jamais avoir vu dans un jeu de course, et ce sur pratiquement tous les véhicules que j'ai pu essayer jusqu'à ce jour (soit une vingtaine... ce qui est assez peu, puisque plus de 500 voitures sont disponibles). Les différents circuits que l'on est amené à parcourir au fur et à mesure de notre progression ne sont clairement pas en reste, avec un coup de cœur tout particulier pour le Hakone Circuit, qui est d'une beauté folle. Le plus fou reste tout de même quand on roule de nuit par temps pluvieux, la visibilité est certes réduite par les conditions mais on sent ici qu'on a passé un vrai cap et que la Xbox Series X affiche enfin ce dont elle est capable... et le plus fou, c'est que le tout tourne en 60 images par seconde sans broncher !

Sur la Series X, on a en effet droit à 3 modes graphiques pour profiter de Forza Motorsport. Un mode Performance, qui fixera son framerate à 60 images/seconde en désactivant l'usage du ray-tracing. La sensation de fluidité est présente même si on sent en effet que le jeu ne s'affiche pas dans une finesse folle. Un mode Qualité est aussi de la partie. Ici, le jeu est fixé à 30 images/seconde avec un focus fait pour tourner en 4K tout en bénéficiant du Ray-Tracing. C'est incontestablement magnifique, mais j'ai trouvé que ça manquait un peu trop de fluidité après avoir pris goût aux 60 images/seconde.

Heureusement, Turn 10 propose une alternative comme on a pu le voir sur certains titres next-gen ces dernières années, un mode Performance RT. Ce mode réunit un peu le meilleur des deux mondes, en visant 60FPS tout en activant le Ray-tracing (mais pas partout) et en usant habilement de la résolution dynamique. A l’œil, j'ai pu percevoir quelques menus artefacts de-ci de-là sur certaines courses, mais c'est globalement insignifiant et ça a été mon mode graphique favori durant mes sessions de test.

Derrière cette superbe plastique se cache également un sound-design assez impressionnant. Que ce soit les sons d'ambiances, les bruits de moteurs, les pneus épousant le bitume ou les carrosseries qui s'entrechoquent, tout s'entend très bien et rajoute énormément à l'immersion, avec en prime une perception du son qui diffère à chacun des différents modes de vues que l'on choisi. Deux petites ombres au tableau de mon côté sur ce point : la voix off qui nous apporte quelques précisions quand on arrive sur une course, que je ne trouve pas particulièrement convaincante... et ce fichu bug lié à Xbox où le son se coupe quelques millisecondes dès qu'on fait une capture d'écran. J'aurai aussi aimé une intégration mieux pensé des applications de musique, avec par exemple la musique qui s'affiche sur le tableau de bord (pas le cas avec Apple Music). Car oui, même si j'adore entendre le bruit sur les pistes, force est de constater qu'après 10-15 à entendre les moteurs vrombir, on a tout de même envie d'avoir un fond sonore... tristement manquant de base sur le jeu, en dehors des menus de jeu.

Car des manques, le jeu n'en a au final que peu pour son lancement. En repartant sur de nouvelles bases, le studio a repensé son modèle économique et a dit adieu aux lootbox, pour le plaisir d'à peu près tout le monde je pense. On a droit à environ 500 voitures pour le lancement, qu'on peut acheter via des crédits qu'on obtient en complétant des courses, tout simplement ! Le principe de "membre VIP" reste en place et fournira pas mal d'avantages aux joueurs qui décideront de passer à la caisse. Rien de trop gênant en terme de déséquilibre, mais il demeure une impression de "pay-2-fast" quand on a le statut VIP actif, vu que le gain de crédit bonus est loin d'être anodin (quasi x2). Vingt pistes accompagnent le jeu, et sont toutes plaisantes à parcourir. On retrouve 15 classiques de la course (Circuit du Mans, Laguna Seca, Nürburgring...) avec 5 nouvelles pistes bienvenues qu'on parcourt dans différents types de véhicules.

La campagne solo s'articule sur plusieurs coupes permettant de rouler avec des véhicules plus ou moins véloces, qu'on améliorera via un gain d'XP à chaque fois que l'on roule. A chaque coupe terminée, on débloque le module suivant, et ainsi de suite... rien de bien innovant ici, même si ça reste toujours assez efficace. Il faudra quand même s'armer de patience pour faire toutes les courses, puisqu'avant chacune d'entre elles dans la campagne, on devra obligatoirement passer par des sessions d'essais. Si vous êtes amateurs de courses automobiles, ça ne vous choquera en rien, mais force est de constater que ça ajoute énormément à la longueur de chaque coupe, puisqu'on devra faire quelques tours d'essai avant d'enfin lancer la vraie course. Vu l'axe "light-RPG" qui permet le gain d'XP pour améliorer ses voitures, c'est plus que nécessaire, mais pour qui veut simplement rouler et gagner des courses, ça peut vite devenir redondant, pour ne pas dire rebutant.

Heureusement, d'autres modes de jeu (le jeu libre, le mode "Rivaux") permettent de faire l'impasse sur ces sessions d'essai, mais ne vous feront de fait pas progresser dans la campagne "solo"... qui n'a de solo que le nom, puisqu'on ne pourra pas y jouer si la console n'est pas connectée à internet. Un impératif lié aux Drivatars sans doute. Avec ce parti-pris sur la campagne, FM prouve son amour pour cette discipline sportive, et cela se ressent au travers des sessions d'essai certes, mais aussi en terme de conduite pur et dur. Sur ce point, la filiale de Microsoft sait toutefois s'adapter, en proposant de nombreuses options d'accessibilité pour accentuer (ou non) l'aspect simulation de son titre. On peut régler la difficulté des drivatars, influer sur les différentes assistances à la conduite, ou encore être plus ou moins souples avec les règles pour éviter d'être trop pénalisé en cas de collision ou de hors-piste. La fonction pour rembobiner est aussi de la partie, afin de corriger totalement une erreur de parcours qui nous aura fait perdre de précieuses secondes.

A noter que pour motiver à la désactivation progressive des aides, Forza augmentera les gains à chaque aide désactivé. C'était déjà le cas par le passé, mais de mémoire, ça n'a jamais été autant malléable, ce qui m'a permis de désactiver une à une les différentes aides modulo ma prise d'expérience et de confiance sur les tracés et sur la maîtrise des différents bolides que j'ai conduit. La prise de contrôle se fait progressivement donc, à force de rouler et d'engranger de l'expérience, ce qui permet d'ensuite modifier notre véhicule pour lui offrir un meilleur moteur, une meilleure stabilité, de meilleurs freins... on peut plus ou moins tout trifouiller en prenant du niveau, si on le souhaite en tout cas ! P

our ceux n'étant pas à l'aise, deux solutions : opter pour une optimisation automatique, qui fera en sorte de créer un réglage équilibré, ou se rabattre sur les réglages communautaires, souvent plus pointus mais incompréhensible pour un amateur comme moi n'y connaissant rien en automobile.

Les + Les -
Tout simplement magnifique Un axe "trop" simulation qui peut rebuter
Le sound-design qui impressionne aussi... surtout au casque ! ... mais un pad Xbox un peu en deça côté sensations comparé à la Dualsense
Un système économique bien plus sain qu'auparavant (adieu lootbox) 20 pistes certes.. mais un peu répétitif sur la longueur
Des sensations de conduite fabuleuse... Le tout en ligne pour jouer solo
Une durée de vie conséquente

Très clairement, Forza Motorsport va faire comme Gran Turismo 7 à l'époque et va devenir un jeu que je relancerai très régulièrement pour continuer les différentes campagnes et faire quelques courses contre mes rivaux et autres épreuves multijoueurs. Avec ce nouvel épisode, Turn 10 Studio sort un épisode extrêmement complet et ambitieux, qui assume son approche simulation tout en se laissant approcher par les joueurs désireux d'être assisté dans leur conduite. En résulte une œuvre impressionnante à bien des niveaux, qui ravira vos yeux et vos oreilles et qui signe le retour en force d'une série qui manquait clairement dans le paysage vidéoludique. Welcome Back, Forza Motorsport !



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