Garlic – La super quête de la Tour sacrée en 8-bits
Garlic est un jeu de plateforme 2D s’inspirant des modèles des années 80/90. Il mêle la nostalgie de cette période, en utilisant les codes tout en sachant se le réapproprier, à la richesse de gameplay des jeux actuels. Il est édité par Ratalaika Games et développé par Sylph Arcade, c’est donc un jeu 100% made in France. Il est sorti initialement le 16 juin 2021 sur PC, puis sur les consoles actuelles (PS4/5, Xbox Series et Switch) le 7 juillet 2023.
Rendez-vous tout en haut
Nous jouons Garlic, ou « Onion Boy Head » pour les intimes, un jeune garçon à la tête d'oignon qui se lance dans le projet un peu insensé de gravir la Tour Sacrée afin de rencontrer la Cyber Goddess. Ce projet fou n’est pas sans récompense car la déesse exauce le souhait des héros réussissant à gravir le sommet.
Nous voilà donc embarqué dans ce périple. Il nous faudra gravir les 12 niveaux de la tour, répartis chacun en 10 zones, la dernière étant réservée à un boss pour obtenir la faveur tant espérée.
Une simplicité redoutable
La Tour Sacrée est en réalité une tour infernale composée de plateformes et de monstres, autant d’épreuves que Garlic devra surmonter. Pour cela, notre héros au visage d’oignon pourra compter sur ses facultés de saut et de dash (déplacement très rapide dans une direction). Ce dernier est utilisable dans toutes les directions, il peut également être plus puissant, mais aussi plus incontrôlable. Pour utiliser cette capacité augmentée, on doit le faire une première fois sur les parois (sols, murs et plafond) puis enchaîner le dash pour obtenir sa version améliorée. Attention cependant, ça m'a valu quelques beaux loupés d’utiliser le dash ultime.
Chaque étage possède ses propres caractéristiques environnementales, ses ennemis et ses pièges mortels. Cela permet d’apporter une certaine dynamique. Chaque zone du niveau change également d’ambiance colorée.. La difficulté dans les étages est croissante. On commence doucement la pratique pour finir, sur les derniers étages, à la maîtrise complète du dash qui illustre sublimement le “learn, practice, masterise”. J’avoue avoir du mal avec le dash amélioré, le point de chute est très dur à contrôler. La progression est cependant très agréable, chaque zone nous apprend à mieux gérer nos actions pour progresser, les plateformes, les pièges mais aussi comment affronter les monstres. En progressant, la balade se transforme doucement en parcours de dextérité pour connaître le meilleur moment où utiliser notre saut, dash ou encore quand le recharger ou utiliser sa version améliorée.
Ce qui est agréable aussi, c’est qu’il n’y a pas qu’une réponse possible à ce parcours. On commence au point A, on doit aller au point B. C’est tout, il n’y a pas qu’un seul chemin. J’avoue avoir même réussi une petite zone, un peu au pif avec un dash un peu cafouillé mais j’ai réussi ! En plus, on a un checkpoint de sauvegarde à chaque zone, très pratique !
Sur le chemin vers la Ttour, on peut croiser des pièces qu’il faut récolter. Ces dernières nous permettent de jouer aux bornes d’arcade présentes dans que l’on peut trouver à différents endroits de la Tour. Ces bornes nous donnent accès à des mini-jeux rétro en lien avec la déesse. Attention, ils ne sont pas sans conséquences, les résultats obtenus lors de ces jeux permettent d’améliorer ou non notre relation avec la déesse. Il est très important d’entretenir de bons rapports avec la divinité car c’est ce qui décidera si on débloque la bonne ou la mauvaise fin. C’est toujours dangereux d’attirer la foudre des Dieux ! Une belle surprise attendra les héros qui réussiront à débloquer la bonne fin !
Pour les amateurs de Speedrun, il y a le mode rush en plus de l’histoire qui permet de rejouer les niveaux et de battre vos records.
Un charme rétro 2023
Garlic a un vrai charme de rétro gaming. Le style 8-bit est minimaliste mais la gestion des palettes de couleur est incroyable, offre un véritable parcours visuel et crée une véritable identité propre. C’est en ce sens qu’on sait que, malgré l'esthétique rétro, on est dans une maîtrise du jeu actuel.
Les cinématiques offrent un visuel incroyable qui nous plonge complètement dans l’univers. Je ne serais même pas surprise de retrouver les aventures de Garlic dans un format roman graphique tant cet aspect visuel est travaillé et dynamique.
Un voyage singulier
J’ai adoré l’univers du jeu, j’en parlerai jamais assez mais c'est une véritable claque. C’est un style inhabituel mais qui a su se créer une véritable singularité. On voyage véritablement dans un autre endroit, avec un doux parfum de nostalgie. Ce qui me poussait à avancer dans le jeu n’était pas le cadeau promis par la déesse mais le fait de débloquer ces cinématiques. En plus d’être joli, le jeu est rempli d’un humour aussi savoureux que notre héros oignon ! Le jeu possède aussi une finesse dans sa conception, rien n’est laissé au hasard : notre Garlic a différentes façons de mourir en fonction de son environnement, pièges… La bande son est très sympa et participe à tout cet univers.
Le jeu de plateforme en soi est cool, il ne révolutionne pas le genre mais est très bien exploité. La difficulté croissante est bien faite et rend parfois le jeu difficile, ce qui m’a valu plusieurs moment d’énervement ! Mais ne vous inquiétez pas, ma Switch n’a rien. Malgré une difficulté grandissante, le jeu n’oblige pas la maîtrise complète du dash ultime, ce dernier est surtout utilisé par les speedrunner pour gagner du temps. Certains amateurs de difficultés y verront quelque chose de décevant et les casu comme moi en seront très contents.
Je recommande ce jeu, juste pour son esthétique qui m’a plus que conquise ! Vivement un roman graphique !