Enshrouded – De l’ambition à la pelle

La semaine dernière, j'ai eu l'occasion d'assister à une présentation d'Enshrouded. Si, comme moi, vous étiez passé à côté de l'annonce, rassurez vous. Cela ne date que de début mai. Développé par Keen Games, le jeu est décrit comme un "Survival Action-RPG". Le tout se joue en coopération, pouvant réunir jusqu'à seize joueurs sur la même carte, même s'il est tout à fait possible de profiter de l'expérience en solitaire. Et, pour le multi, de définir qui peut rejoindre sa partie, entre ses amis ou tout le monde. Du côté de l'univers, nous nous retrouvons dans un monde médiéval fantastique, abandonné et corrompu par un mystérieux brouillard.

Après la bande-annonce officielle qui officialisait le jeu, une seconde communication avait suivi, cette vidéo mettait alors en avant le combat. Mais l'objectif de la présentation qui m'a été faite est bien plus pacifique car il concerne la construction et la terraformation :

Vous l'aurez compris, Enshrouded est un immense bac à sable, avec certes des mystères à découvrir et des boss à affronter, mais aussi un monde ouvert à dompter. L'interface propose les habituelles fonctionnalités : une carte, des compétences, de l'artisanat, un inventaire pour recueillir toutes les ressources collectées. Il y a également des quêtes, avec un journal qui résume les objectifs, et c'est ainsi que l'une des premières missions confiées à notre survivant en herbe constitue à lui construire sa base.

Le terrain est entièrement terraformable. En fait, tout est modifiable, des montagnes au sol, jusqu'aux ruines qui s'élèvent encore dans la poussière. L'artisanat est basé sur ce concept très versatile, amenant à déposer le bon type de terre adapté aux plantations voulues, avant d'y planter ses graines. Des modèles de fenêtres ou de portes sont proposées. Rien n'empêche là aussi de mettre un coup de pioche dans l'encadrement afin de virer une colonnade qui n'irait pas avec l'ensemble.

Une demeure sur trois étages est déjà construite, avec un escalier pour grimper tout en haut, une tour parfaite pour servir de poste d'observation. Au rez-de-chaussée, tout est prêt pour le repos du héros, avec un lit où dormir et une station d'artisanat, indispensable pour devenir le parfait petit survivaliste. Chaque objet ajouté dans la demeure contribue au score de confort. Bien sûr, plus c'est élevé, mieux c'est !

Les combinaisons sont quasiment infinies car les éléments se superposent. Cette superposition donne des résultats parfois surprenants, mais ce n'est jamais ennuyeux. Les architectes qui ont un certain sens du style réussiront sans doute à faire des demeures magnifiques. À noter qu'il est tout à fait possible de mixer les éléments entre eux, et cela peu importe le matériel de base : bois, pierre (brute ou classique), et désert.

L'exploration est bien entendu au rendez-vous. Aussi belle soit sa base, il faut bien la quitter de temps en temps. La carte donne l'option d'ajouter des points de passage et d'utiliser la téléportation, afin de se rendre rapidement dans tous les lieux d'intérêt. Il faudra cependant faire attention à ne pas négliger ses jauges.

L'aspect survie est plutôt léger, basé surtout sur la nécessité de se nourrir. Dans l'exemple qui nous a été montré, boire de l'eau fait gagner de l'endurance et augmente sa régénération, tandis que la nourriture améliore la constitution. En plus des poisons, clairement négatifs, certains aliments ne sont pas bons non plus  à manger, en tout cas crus. D'où l'intérêt de tout cuire au feu de camp (en plus de récupérer un buff "bien reposé" en profitant de la douce chaleur des flammes). Pas non plus de froid ou de chaleur extrême, qui peuvent tuer.

Il n'y aura pas de bases détruites par des ennemis impromptus comme dans certains concurrents du secteur. En tout cas, pas pour le moment car si cela venait à être ajouté, cela sera une option.  Le monde n'est malheureusement pas sans danger, nous avons donc eu l'occasion de voir un peu de combat. Le personnage peut rester à distance avec des flèches, ou aller au contact, avec une épée, et la possibilité d'utiliser la parade pour réduire les dégâts. Un système de "jump attack" peut se déclencher dans certaines conditions. À noter que la mort n'est pas aussi punitive que d'habitude, le personnage conserve tous les objets équipés, c'est à dire ses armes et son armure. Cela permet ainsi de revenir chercher son sac dans de meilleures conditions, sans devoir retourner en zone dangereuse à poil. J'avoue que ça fait quand même pas mal de sens en fait quand on y pense !

Après 3 ans et demi de travail, et une équipe d'une cinquantaine de développeurs, Enshrouded s'est déjà montré lors d'une bêta fermée (à laquelle je n'ai malheureusement pas pu participer). Les développeurs affirment avoir profité de nombreux retours positifs, et cela ne m'étonne pas. Lors de la présentation qui a duré une heure environ, je n'ai remarqué aucun bug ou souci particulier. Alors, bien sûr, le studio a dû faire attention à ce qui était présent. La copie est en tout cas ultra propre et ce qui nous a été montré du côté de la construction est tout simplement bluffant de modularité. Il me tarde de pouvoir mettre mes talents de construction à l'épreuve.

Enshrouded sera disponible en accès anticipé sur Steam cette année. À noter que même s'il ne supporte pas officiellement le Steam Deck, les développeurs s'y intéresseront si la communauté en manifeste l'intérêt, le jeu peut en tout cas déjà être joué à la manette :