We Love Katamari Reroll + Royal Reverie – Curieuse expérience !

Quelle curieuse expérience que celle vécue en jouant à We Love Katamari Reroll + Royal Reverie. Bien sûr, je connaissais la série de nom, et j'avais déjà vu ça et là quelques vidéos de ce concept unique consistant à créer un agglomérat "sphérique" avec tous les objets aux alentours... pourquoi, pour quelles raisons, pour qui ? Je n'en avais aucune idée, mais c'était assez rigolo. Avec la sortie du remaster, on a reçu une clef de test (merci à eux !), que j'ai saisie à la volée pour découvrir enfin la légende Katamari. Je n'ai pas été déçu du voyage.

D'entrée de jeu, on est mis dans l'ambiance et c'est... particulier !

J'imaginais bien quelque chose de farfelu pour justifier le fait de rouler des Katamari, mais j'étais loin d'imaginer quelque chose d'aussi perché. On incarne le prince, aux ordres d'un être divin, qui observe le cosmos depuis son siège placé dans l'espace, et qui va accepter les demandes de quelques humains demandant de créer des katamaris dans des lieux divers et variés, pour des motifs plus ou moins cohérents. Ranger la chambre d'un enfant en créant une boule de jouets et autres crayons, nettoyer une petite portion d'océan, en mélangeant déchets, poissons, etc... On n'est jamais au bout de ses surprises dans les demandes formulées. Chaque katamari créé sera ensuite remis au roi, qui le transformera en une planète et l'ajoutera dans le cosmos, ce qui ravira les personnes ayant formulé une telle demande.

Un résumé de la composition de notre Katamari est proposée en fin de niveau

L'aventure en elle-même est assez concise, pour peu que l'on se contente du scénario, on n'excède pas la demi-douzaine d'heures de jeu. Pour les complétionnistes en revanche, le temps de jeu peut aisément être doublé. Pour ma part, j'ai péniblement continué d'y jouer. Pas que le jeu soit mauvais en soi, les quelques sessions faites ça et là ont su me faire sourire à chaque fois, tant le tout est absurde, mais j'ai été refroidi par les contrôles, avec lesquels je continue de lutter malgré plusieurs heures de jeu au compteur. La capture d'écran ci-dessous, issue du tutoriel, devrait vous donner une petite idée du bordel ambiant !

Vous n'y comprenez pas grand-chose ? Moi non plus.

Pour diriger son personnage, et par extension la boule, on devra utiliser les deux joysticks, c'est tout ! De prime abord, rien de bien complexe me direz-vous, sauf que la gestion de la caméra devient de ce fait extrêmement pénible, et qu'en prime, le déplacement du katamari se complexifiera à mesure que la forme qu'on lui fait prendre change. La sphère lisse du début deviendra vite cabossée de partout, ce qui influencera son déplacement et, à mesure qu'elle grossit, la caméra viendra se coincer à bon nombre d'endroits dans les milieux clos. Heureusement, si les contrôles de base vous frustrent trop, un petit passage par les options permet de disposer d'un mode simplifié, ce qui... simplifiera grandement l'expérience de jeu, même si la caméra continuera de se rebeller dans certains coins, mais c'est déjà moins contraignant au global. Car oui, avec les contrôles de base, j'ai vite eu droit à quelques échecs. Le katamari doit atteindre une certaine taille dans un laps de temps imparti, et il faut faire preuve d'un brin de logique pour récupérer les objets dans les endroits cloisonnés avant que la boule ne grossisse trop et ne passe plus partout.

Voici un katamari soigneusement roulé !

Je suis content d'avoir pu enfin découvrir We Love Katamari, via sa version Reroll et son extension Rêverie Royale. Très clairement, l'ambiance du titre ne peut être retrouvée nulle part ailleurs, et c'est ce qui fait sa force, à n'en point douter. C'est barré comme pas permis, on rigole devant l'absurdité des dialogues et autres demandes, et on explore bon nombre d'environnements, qui gagnent en taille et qui sont suffisamment variés pour éviter le sentiment de lassitude (qui arrive malgré tout, la faute au concept de base qui varie peu... créer une boule de n'importe quoi). Dommage que la caméra vienne gâcher un peu l'expérience de jeu, et que les contrôles de base soient inutilement complexes. Un rapide passage dans les options permettra cependant de s'extraire une épine du pied et d'apprécier pleinement l'aventure. Pour les joueurs ayant fait le jeu à l'époque, je ne saurai en revanche vous aiguiller. Le jeu semble très proche de sa version originale et les graphismes remaniés ainsi que l'extension Royal Reverie ne semblent pas justifier pleinement un nouveau passage en caisse.