Diluvian Winds – Après la pluie… vient la pluie !
Version testée : PC (Steam). Mon temps de jeu : ~4heures. Version française disponible. Prix conseillé : 17,99€. Clef fourni gratuitement par une agence de presse.
C'est durant la Gamescom 2022 que j'ai eu l'occasion d'approcher Diluvian Winds pour la première fois, un jeu développé par Alambik Studio, un petit studio situé à Tourcoing, à moins de 5 km de chez moi ! C'était assez cocasse et ça nous a fait rire lors de notre rencontre. J'ai pu jouer au jeu pendant une trentaine de minutes et depuis ce moment-là, j'ai rêvé de pouvoir essayer une version plus complète du titre. Et maintenant, 10 mois plus tard, mon souhait est exaucé ! L'accès anticipé a commencé et on m'a gentiment fourni une clé pour que je puisse voir les progrès réalisés depuis. Voici mon retour !
Pour ceux ayant raté le coche, Diluvian Winds est un jeu où l'on incarne un gardien de phare avec un peu de vécu, qui a pour objectif de garder la flamme de son phare allumée et visible par le plus grand nombre, pour que les quelques voyageurs puissent y trouver refuge un temps, avant de repartir tout fringant à l'aventure.
Je vends ça presque comme une aubaine, mais le monde dépeint par les têtes pensantes du projet n'est pas aussi "idyllique" qu'annoncé. Les voyageurs du jeu n'ont pour ainsi dire pas le choix que de rester en mouvement et font face aux conséquences du dérèglement climatique. De notre point de vue, ça se manifeste par des pluies battantes et autres raz-de-marée (j'y reviendrai), mais on peut aisément penser que d'autres catastrophes sévissent, ce qui force les animaux à n'être que de passage chez nous.
A intervalle régulier, une caravane viendra ramasser et déposer de nouveaux réfugiés sur la côte où l'on a élu domicile. Le premier chapitre faisant office d'introduction, on pourra prendre en main le titre sans trop de difficultés, grâce à un tutoriel efficace qui nous explique comment bien gérer sa petite colonie. Chaque journée que l'on vit est divisée en quatre temps.
- La première correspond à l'aube : c'est à ce moment que la caravane arrive/part, avec son lot de personnage à accueillir ou non modulo les disponibilités. C'est aussi le moment où l'on assignera des tâches à chacun, qui vont de la récolte à la fabrication, en passant par le repos ou autres renforcement...
- La journée : tout le monde s'active et effectue sa besogne, avec une efficacité qui variera, selon différents paramètres. La capture d'insecte sera par exemple plus aisée avec un ours qu'une souris. La nourriture, le moral et la fatigue joueront aussi un rôle non-négligeable.
- Le crépuscule : le moment du repas ! on devra faire des recettes qu'on découvrira en osant des mélanges plus ou moins ... exotique. Un bento de laitue et d'insecte, c'est concept, mais ça ravira pas mal d'espèces animales de passage... Il faudra faire en sorte de contenter un maximum de monde, et veiller à avoir suffisamment de ressources pour faire un repas digne de ce nom, quitte à parfois rationner le tout.
- La nuit : Avant de partir au dodo, on ira vérifier l'état de la flamme de phare, en veillant à la raviver et en se fiant aux prévisions météo pour éviter son extinction... sans quoi c'est game over. C'est aussi à ce moment qu'auront lieu les catastrophes naturelles.
La routine s'installe assez vite et on pourra après quelques tours accélérer le rythme en évitant d'actionner manuellement le passage aux étapes suivantes. C'est fluide et on enchaîne tout cela sans s'en rendre compte, avec quelques événements aléatoires qui permettent d'éviter que le tout soit trop monotone... même si après quelques heures, ça se ressentira plus ou moins.
Car oui, en l'état, on reste sur un début d'accès anticipé, et le gros du contenu reste à venir. On passera quelques heures à créer sa base avec les différents bâtiments disponibles, sur terre et sous l'eau, en variant les espèces que l'on peut accueillir et en veillant à contenter un maximum d'entre eux, sans tomber à court de ressources et en faisant avancer l'histoire. C'est un petit défi en soi, même si en jouant la prudence, on s'en tirera sans peine. Gardez juste en tête que renforcer les bâtiments est indispensable, sinon vous allez pouvoir dire adieu à votre partie très vite !
Je l'avais déjà évoqué l'an dernier, mais je ne peux que me répéter, artistiquement, c'est splendide. De la cinématique du début aux animations des personnages dans le camp, tout est superbe, chaque espèce est aisément reconnaissable et tous ont un charme qui leur est propre, une vraie prouesse. Qui plus est, le jeu est déjà très bien optimisé et tournera sur de très nombreuses bécanes.
Pour la suite, il faudra patienter. Le studio a publié une feuille de route ambitieuse et souhaite sortir le jeu en 1.0 d'ici 6 mois à 1 an. Beaucoup de choses doivent encore arriver... mode de difficulté, des événements plus réguliers et variés, des marchants, une base aérienne et les espèces associées, les succès... Hâte de voir ce que réserve l'avenir à ce Diluvian Winds, que je peux déjà recommander sans une once d'hésitation !