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Death or Treat – Des bonbons ou des morts ?

Dans l'univers du roguelite/like, il y a des références du genre. Les noms Hollow Knight, Rogue Legacy, Hadès, vous parleront certainement. Et puis, il y en a d'autres, moins connus. Beauuuuuuuuucoup d'autres ! De la même façon qu'on a pu voir des hordes de MMO débarquer pour reproduire le succès de WoW, ou encore des MOBA quand League of Legends a eu le succès qu'on lui connaît, ou plus récemment la grande mode des Battle Royale, le genre du roguelite/like devient complètement saturé, avec des sorties presque quotidiennes de jeux dont la qualité oscille grandement entre le zéro absolu et le plutôt sympa.

Et puis de temps en temps, on trouve de vraies pépites, qui renouvellent (un petit peu) le genre en apportant leur petite touche d'originalité. Et cette fois, c'est Death or Treat que j'ai pu tester, quelques temps avant sa sortie le 11 mai. Une sortie avec un timing qui tombe plutôt bien alors que l'on vient d'apprendre que la suite de Hollow Knight, Silksong, a été repoussée à une date ultérieure, sans plus de précisions. Une aubaine pour Death or Treat, se plaçant plus ou moins dans le même style de jeu et qui va peut-être permettre de faire patienter un petit peu les fans de son illustre prédécesseur.

 

S'il partage en effet avec Hollow Knight une direction artistique attirante, le ton dans Death or Treat lorgne résolument du côté du second degré. On y incarne Scary, un petit fantôme fabricant de bonbons et heureux propriétaire du magasin Ghost Mart.  Mais tout cela, c'était avant que la multinationale Faceboo! ne débarque, sous la houlette de son PDG Clark Fackerberg, et commence à commercialiser du Storyum, une drogue qui annihile l'espoir et l'esprit d'Halloween. Pour pouvoir éviter la faillite de son entreprise, Scary doit alors partir en guerre contre Faceboo! et ses trois filiales, Darkchat, Deviltube et Riptok.

Je suppose que vous l'aurez compris en voyant les références pas très subtiles, Death or Treat ne se prend pas au sérieux... mais il le fait pourtant très sérieusement. Dans la plus pure tradition des roguelite/like, il propose un gameplay simple, subtil, mais qui mettra vos réflexes à l'épreuve. Surtout dans les premières parties. Car oui, vous allez mourir souvent, c'est certain. Mais la mort ne veut jamais dire échec.

A chaque run, il sera possible d'obtenir des bonbons, qui serviront de monnaie pour débloquer de nouvelles boutiques dans Hallowtown, permettant de gagner en puissance et d'aller de plus en plus loin à chaque nouvelle partie. Un cycle infernal, qu'il faut savoir accepter si l'on veut apprécier à sa juste valeur ce type de jeu. Pour ma part, j'ai mis beaucoup de temps avant d'accepter le fait qu'il fallait mourir dans un roguelite/like et que cela faisait partie du jeu.

On va ainsi naviguer dans des niveaux générés procéduralement, remplis d'ennemis. Mais pour cela, on aura heureusement de quoi se défendre, avec une vingtaine d'armes disponibles, répartis globalement dans trois catégories : rapide, lourde, à distance. Sachant qu'il est impossible de changer d'arme pendant un run, il va falloir choisir de manière réfléchie, en fonction de son style de jeu. A cela s'ajoute une compétence spéciale, à choisir parmi trois : lancer un boomerang, envoyer des petits fantômes contre les ennemis ou se transformer en tornade.

Et ça ne sera clairement pas de trop pour vaincre les ennemis qui se dressent sur notre route, car clairement, la difficulté est bien présente. il va falloir s'accrocher pour ne serait-ce qu'arriver au premier boss, et encore plus pour le vaincre. Surtout avec l'arme du début. D'autant plus que le sentiment de progression se fait un peu attendre. J'ai dû enchaîner pas mal de runs avant d'avoir de quoi débloquer une boutique et commencer à progresser un peu. Attendez-vous donc à des débuts un peu laborieux.

Heureusement, ce sentiment est vite mitigé par la direction artistique et l'ambiance qui se dégage du jeu. On voit que le studio a apporté un soin tout particulier aux animations et aux environnements, et ça se ressent très clairement. On voit l'amour du travail bien fait de la part d'un studio dont c'est en plus le premier jeu.

 

Au final ?

Et bien, au final, Death or Treat est une vraie belle surprise. Est-ce qu'il révolutionne le genre ? Non, clairement pas. Avec des mécaniques classiques et une progression un peu lente, il faut un petit peu s'accrocher pour pouvoir l'apprécier pleinement. Mais toutefois, sa réalisation est impeccable, avec une direction artistique bien marquée et une ambiance aux petits oignons, et surtout avec un second degré assumé. Et rien que pour ça, il mérite le coup d'oeil !

 



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