PICO 4 – Resist
Il m'a été donné l'opportunité de garder un peu plus longtemps le casque de réalité virtuelle PICO 4. Alors, entre deux séances de boxe sur Les Mills Bodycombat VR (quoi qu'en ce moment, je me relâche... pas bien !), je suis allée découvrir le monde de Resist. À noter que, étant sorti fin 2021 sur Oculus Quest, ce titre développé par le studio The Binary Mil n'est pas une nouveauté ou encore moins une exclusivité du PICO (car il est aussi désormais sur Steam VR). Maintenant que les choses sont dites, j'espère que vous avez le coeur bien accroché ! C'est parti :
L'histoire nous embarque dans les rues d'une ville futuriste dirigée d'une main de fer par un régime totalitaire. Nous incarnons Sam Finch, une jeune femme en mission pour la résistance locale, partie espionner une réunion importante au sommet. Manque de chance pour elle qui n'aime pas les hauteurs, cela se passe tout en haut d'un gratte-ciel. La seule solution pour y accéder est d'utiliser des passerelles de maintenance, qui servent au nettoyage des parois vitrées. Autant vous dire que si vous avez le vertige et que vous n'aimez pas cette sensation, ce jeu n'est pas pour vous. J'ai beau savoir que je suis en sécurité, et sentir sous mes pieds les dalles froides de mon carrelage, mes yeux m'assurent que je me trouve dans une nacelle branlante à plusieurs dizaines de mètres de hauteur et j'ai des papillons dans le ventre...
Les choses empirent vite. Au lieu d'un meeting, notre héroïne assiste à un assassinat. Dont elle se trouve accusée, bien sûr ! C'est ça de se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment... Des drones arrivent pour l'appréhender (enfin, a priori plutôt pour la tuer, la justice parait expéditive dans cet univers). Et là, c'est la chute...
Le jeu pourrait s'arrêter ici... Mais non, bien sûr ! Ce serait un peu court, sinon. Une intelligence artificielle prend le contrôle du subconscient de l'héroïne. Ou quelque chose du genre, car nous nous retrouvons hors du temps, dans une dimension parallèle qui sert de tutoriel pour apprendre les nouveaux pouvoirs qui viennent juste de nous être octroyés. Désormais, notre main est capable de lancer un grappin pour s'accrocher aux immeubles et louvoyer entre les hautes tours au nez et à la barbe des voitures condamnées à rester sur le plancher des vaches. Une combinaison de "je lance le grappin pour m'accrocher en haut d'un tour", "je rembobine le filin pour accélérer et prendre de la hauteur tout en regardant dans la direction où je veux aller", "je me laisse porter par le vent", "je lâche le grappin au bon moment pour profiter de l'impulsion", "je m'élève au-dessus des tours avant de retomber", "je m'accroche à un autre bâtiment, pas trop proche ni trop éloigné avant d'être trop bas".
La prise en main n'est pas forcément évidente au début, même si le jeu aide beaucoup à comprendre, avec des explications, des schémas et des chemins à suivre avec des checkpoints. L'avantage, c'est aussi que cette dimension offre autant d'essais que possibles. Normal, ce n'est pas la vraie vie de cette fausse vie de jeu vidéo ! Les choses redeviennent plus dangereuses une fois le tutoriel terminé. Son esprit de retour à sa place, notre héroïne est toujours en train de tomber. Mais elle a désormais la possibilité de sauver sa vie, au nez et à la barbe des drones qui ne s'attendaient pas à ce qu'elle devienne une véritable Spider Woman !
Très vite, elle se retrouve chargée de différentes missions à accomplir dans la ville pour la résistance, un vaste monde ouvert presque entièrement visitable. Je dis bien presque, car il y a certains espaces entre les tours qui paraissent visitables, mais qui ne le sont pas toujours, amenant le jeu à se réinitialiser, et à repositionner notre personnage dans la rue la plus proche (ce qui arrive lors d'une chute malencontreuse). Pour éviter ça, il suffit de suivre les rues. Enfin, il faut quand même faire attention aux caméras, histoire de ne pas trop attirer l'attention des drones qui ne lâchent pas l'affaire. Ils ont en plus la mauvaise habitude d'appeler leurs copains, de gros robots araignées particulièrement costauds.
La progression est plutôt classique et linéaire, enchaînement de quêtes principales et secondaires, même si souvent les objectifs sont à accomplir dans l'ordre de son choix. Quelques énigmes à résoudre. Pas mal d'action, avec des drones en veux tu, en voilà, deux pistolets dans chaque main. Les quêtes accomplies donnent de l'expérience, qui se traduisent en points de talents, à répartir dans trois arbres, offensifs et défensifs. Moi, j'ai pas mal investi dans le troisième, "Traversal", qui concerne le déplacement aérien.
Car c'est vraiment ce qui fait le point fort de Resist, entièrement basé sur ce gameplay qui exploite à merveille la technologie de réalité virtuelle. Comme le PICO 4 est vraiment très léger, il s'oublie vite, et l'immersion est totale, aidée par le système sonore sans oreillette. C'est beau, c'est fluide, la liberté nous appartient ! On se croirait voltigeur ! En fait, tout ce qu'il manque, ce serait des ventilateurs intégrés pour sentir le vent dans les cheveux ! Mais ça, malheureusement, ce n'est pas encore une option qui existe. Quoiqu'il en soit, si vous avez un peu d'expérience en VR et que vous n'êtes pas facilement malades, ou que vous n'avez tout simplement pas peur des hauteurs, Resist est le jeu qu'il vous faut. Un excellent divertissement à mettre dans tous les casques !