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The Great War: Western Front – De la grande Guerre

The Great War: Western Front est un jeu de stratégie développé par Petroglyph Games, sorti il y a quelques jours sur Steam. J'avais déjà eu l'opportunité de le découvrir lors d'une présentation presse (vous pouvez retrouver mon article ici). J'en avais surtout retenu une grande complexité, tant du point de vue positif que négatif. En tout cas, malgré une difficulté qui m'avait joué des tours, l'envie de repartir au front était bien là !

Mon retour à l'époque de la Première Guerre mondiale a débuté par le tutoriel. Et j'ai bien fait, car il y a énormément de choses à comprendre, et cela dans les deux modes de jeux.

Le premier, au tour par tour, se déroule sur une carte représentant la ligne de front, à la frontière entre l'Allemagne et la France, de la Normandie à l'Alsace. Les régions forment des hexagones, avec pour chacun une ville, qui sert à le nommer. Les troupes se déplacent d'une ville à une autre, capables de traverser une bonne partie du pays à chaque tour. De l'or, issu de l'effort de guerre, est ajouté aux caisses à chaque tour. Cet argent sert à recruter des troupes fraiches, mais il peut aussi être converti en points de ravitaillement, afin d'attaquer les positions ennemies, et de passer au second mode de jeu, où cette fois l'action passe en temps réel.

Enfin, en tout cas quand le combat est vécu. Les flemmards pourront opter pour une résolution automatique du conflit. Ou les moins doués comme moi qui préfèrent ne pas risquer une erreur quand la victoire est assurée. Autant tout régler en un clic ! En plus, l'ordinateur donne une estimation du résultat de la bataille et, autant que j'ai pu en juger, le résultat de la bataille a toujours été tel qu'annoncé.

Quand il faut prendre les choses en main, les combats se déroulent dans un monde en 3D avec une caméra en vue du dessus. Le niveau de zoom offre pas mal de latitude, de quoi voir les petits bonshommes se trucider, ou au contraire de profiter d'une bonne vue globale du théâtre des opérations.

La première chose à faire consiste à creuser des tranchées, qui se placent librement dans le paysage. Qu'elles soient là pour protéger l'infanterie ou pour assurer la communication, il faut savoir que les tranchées sont persistantes, tout comme d'ailleurs la plupart des constructions... et des destructions. Inutile de vous dire que le paysage devient vite un véritable enfer.

Ensuite, vient l'installation des troupes et de l'artillerie aux endroits stratégiques, de préférence autour des points de contrôle. L'objectif est de protéger au mieux le côté exposé aux ennemis. Sans oublier les ballons pour espionner. Tout planifier est important car le coût est moins élevé lors de cette phase de préparation.

Une fois la bataille lancée, nous nous retrouvons dans de la grande stratégie. Toute erreur est ultra léthale. Par exemple, l'infanterie n'a aucune chance de prendre une position défendue par de l'artillerie s'il n'y a pas un tir de barrage du support aérien. J'ai essuyé pas mal de revers, à tenter des manœuvres trop frontales. Mais la prise en main est relativement facile et, même s'il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte, l'interface résume plutôt bien le tout, et je me suis assez vite sentie à l'aise... même si je reste très nulle !

La partie se continue jusqu'à ce qu'un des deux camps décide de capituler. Peu importe le mode de résolution, l'issue d'une bataille reste toujours calculée sur plusieurs niveaux, de la défaite totale à la victoire totale. Seule cette dernière permet de faire perdre une étoile à une région. Et une région ne change de camp que si elle perd toutes ses étoiles (de deux pour une région mineure, à cinq pour une capitale comme Paris). Ensuite, une victoire simple aura quand même ses avantages, comme par exemple des bonus au moral. L'avantage, c'est qu'à l'inverse, une défaite ne signifie pas que tout est perdu, loin de là. Au pire, la ligne de front recule un peu, mais tout reste rattrapable.

Ensuite, c'est un retour à la carte. Et la possibilité de relancer d'autres batailles, simulées ou non. Pour gagner la guerre, il faut affaiblir l'ennemi. Donc enchaîner autant que possible les attaques, même si ce ne sont pas des victoires totales. Et quand l'or, donc les points de ravitaillement, tombe à zéro, il ne reste plus qu'à passer au tour suivant, histoire de récupérer de l'or, pour toujours mieux recruter et lancer de nouvelles attaques !

Voilà pour un résumé rapide. Je n'ai pas parlé de tout, car l'ensemble forme un schéma assez complexe, mêlant attaque et espionnage, stratégie et planification. Il existe également un arbre de recherche qui influe drastiquement sur la façon donc le conflit évolue. Autant dire que les parties risquent de se suivre, et de ne pas se ressembler.

Du côté du contenu, deux campagnes, l'une du côté des nations alliées, l'autre des empires centraux. Chacune pouvant être vécue soit en débutant en 1914, soit en 1916, et sur cinq niveaux de difficulté. Les batailles historiques placent à des moments clés du conflit, directement dans le mode de jeu en temps réel, avec des grands moments historiques comme la bataille de Verdun ou la bataille de la Somme. Sinon, des parties libres peuvent être lancées avec les escarmouches, une nouvelle fois uniquement sur le mode en temps réel, en choisissant parmi les douze cartes, la faction, la saison et la période de la guerre. Enfin, un mode multijoueur ravira les adeptes de défis partagés !

Le tout est magnifiquement illustré de citations et d'images d'archives, qui offrent aux intéressés une vision historique du conflit. Parfois dans toute sa brutalité, sans pour autant que les images ne soient trop choquantes. Même si je le savais, il est toujours bon de se voir rappeler l'anachronisme du début du conflit, quand les armées utilisaient encore des chevaux pour charger... Quand on pense que c'était déjà il y a 100 ans... déjà, ou seulement ?

S'adressant avant tout à un public de connaisseurs, The Great War: Western Front peut paraître indigeste aux néophytes, ne serait-ce qu'à cause des murs de texte du tutoriel qui expliquent en long, en large et en travers une foultitude de détails stratégiques. À tel point que, quand à la fin du tutoriel le jeu m'a proposé de continuer à jouer sans être guidée, j'ai réalisé que je n'avais pas compris grand chose. Il m'a fallu plusieurs parties pour que ce soit le cas et que je prenne les bonnes habitudes. Utiliser mon or à bon escient. Choisir les régions à attaquer en priorité. Ou au contraire lesquelles laisser à l'ennemi. Et, surtout, surtout, éviter au maximum les pertes humaines.

Si vous aimez la grande stratégie, The Great War est sans hésiter un titre qui devrait vous plaire. Ensuite, pour m'être un peu renseignée, certains joueurs regrettent que la campagne suive d'un peu trop près les événements réels, et ne puisse donc pas s'éterniser. Certains n'aiment pas non plus le fait que les batailles soient chronométrées, ou espèrent davantage de cartes dans le futur, ainsi que le support des mods et un meilleur équilibrage. À vous de voir donc si vous voulez donner sa chance au produit dès maintenant, et collaborer à l'accès anticipé - ce que je vous recommande fortement si vous aimez ce style de jeu. Ou si vous préférez attendre le lancement, une fois le jeu débarrassé de ses petits défauts.



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