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Peaky Blinders: The King’s Ransom – Le show passe à la VR

Ayant eu l'opportunité de conserver le casque de réalité virtuelle PICO 4  encore quelques semaines, j'en ai profité pour jouer à Peaky Blinders : The King's Ransom. Ce titre vous évoque sans doute quelque chose... Et pour cause : il est inspiré de la série télévisée du même nom, qui suit les aventures d'une famille de gangsters dans l'Angleterre des années 1920. Aux commandes, Maze Theory, un studio spécialisé dans la réalité virtuelle qui n'en est pas à sa première adaptation de série. Ils ont en effet déjà travaillé sur trois jeux qui se déroulent dans l'univers de Doctor Who : The Edge of Time, The Lonely Assassins, The Edge of Reality. Cerise sur le gâteau, ou plutôt devrais je dire, une balle supplémentaire au chargeur : le jeu a été développé en collaboration avec le créateur et scénariste de la série, Steven Knight. Au-delà du script, c'est même l'acteur principal de la série, Cillian Murphy (alias Tommy Shelby) qui s'occupe de la narration, en compagnie de Paul Anderson (Arthur Shelby).

Comme vous vous en doutez, le jeu nous plonge au coeur de ce qui pourrait tout à fait être un épisode du show. Incarnant un criminel récemment arrivé en ville, nous ne tardons pas à prendre le contrôle de notre propre gang de criminels, avec l'objectif de dominer tout Birmingham. L'aventure ne débute pourtant pas de la plus florissante des manières, et rien ne laisserait présager un tel destin. Notre personnage débarque de nuit dans une rue glauque, derrière ce qui semble être des usines. C'est l'occasion de prendre en main le mouvement, pour se rendre jusqu'à un pub (The Garrison). Après un rapide briefing, une cigarette fumée, et un verre échangé avec Thomas Shelby en personne, nous voilà avec une arme à la main, et l'ordre d'exécuter un pauvre type dans une arrière-salle. Quelques coupures de journaux et autres lettres amènent à se poser des questions sur ses véritables torts. Mais j'ai vu assez de films de gangsters pour savoir que, dans ce milieu, il est dangereux d'aller contre les ordres du boss ! J'appuie sur la détente... Est-ce que j'ai bien fait ? Difficile à savoir. En tout cas, le jeu m'avertit que mes choix auront un impact sur l'histoire et le déroulement du jeu. Tant pis si c'était un gentil !

Je n'ai pas eu l'occasion de jauger de l'importance de ces choix. Je n'ai joué qu'une seule partie et ça parait un peu linéaire. Mais j'ai bon espoir qu'une certaine rejouabilité soit possible, dans la mesure où une grande partie du gameplay repose sur le recrutement des membres de son gang, avec l'objectif inavouable de se frayer un chemin vers le sommet de la hiérarchie criminelle.

L'immersion est assurée grâce à une interface présentée sous la forme d'un carnet de notes, qui donne toutes les informations nécessaires : carte, quêtes en cours, encyclopédie des personnages rencontrés... Si vous ne connaissez pas le show télévisé, aucun souci ! C'est mon cas, très honnêtement. Je n'ai vu que quelques épisodes. L'essentiel est résumé, ce qui ne gêne pas à la compréhension de l'histoire. Par contre, ce qui peut ennuyer, ce sont les accents des voix originales, un anglais vieillot, pas toujours très simple à comprendre. J'avoue que j'ai été un peu perdue à plusieurs reprises, obligée d'ouvrir le carnet, pour comprendre ce qu'on attendait de moi. L'action n'est pas en reste, des fusillades, des infiltrations, des missions pas très recommandables... Et, comme si ça ne suffisait pas de faire partie d'un gang, la ville est en proie à de terribles manifestations qui rendent l'atmosphère encore plus sombre et stressante que le milieu l'impose.

Les graphismes tiennent la route. Alors certes, le PICO est obligé de faire des compromis, conséquences de son concept, ce qui fait tomber la résolution à 1300 x 1300. On regrettera qu'il n'exploite pas mieux le matériel, le casque est en mesure de monter jusqu'à 2 500 x 2 200. Mais bon, le résultat reste correct, tout à fait capable de retranscrire l'ambiance sombre et dangereuse de nos chers criminels. Des lieux emblématiques ont été recréés, notamment le pub The Garrison, déjà évoqué plus haut, mais aussi Charlie's Yard et Shelby's Betting Shop. La musique et l'environnement sonore ne sont pas en reste, avec ici le gros point fort du PICO, capable de rendre le son naturel, grâce à ses écouteurs intégrés, qui ne demandent pas d'utiliser d'oreillettes. Par contre, je me permets un petit bémol sur l'animation des personnages. Un souci qui n'est pas forcément spécifique à cette version, mais qui donne l'impression d'un important retour en arrière, à l'aube de la réalité virtuelle, voire de la 3D, avec des mouvements très guindés et des expressions minimalistes. C'est un peu dommage du coup de ne pas avoir offert une plus belle enveloppe aux acteurs qui font un beau travail de doublage.

Le jeu est disponible dès maintenant sur Meta Quest 2 et PICO 4 à 29,99€.



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