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PlayStation VR2 – Premier retour d’expérience

Presque 7 années séparent la sortie du premier PlayStation VR de son successeur... autant dire une éternité, dans un milieu comme la réalité virtuelle où plusieurs constructeurs enchaînent les itérations plus ou moins heureuses. La principale réalisation de Sony est indéniablement d'avoir réussi à populariser la VR en proposant un casque acceptable sans qu'on ait à se soucier de la configuration de sa machine. Oculus a depuis repris le lead avec près de 20 millions d'unités vendus, là où Sony a stoppé les comptes après 5 millions de PSVR. Il faut dire que la première version du Playstation VR était assez largement perfectible. Casque couplé à une unité de traitement, multiples câbles, performances assez faibles avec une grille de pixels particulièrement visible, contrôleurs datés et à acheter séparément... le casque cumulait pas mal de défauts, mais le constructeur japonais a su garder le cap et livre une copie bien plus aboutie et ambitieuse !

Câble unique à connecter en USB-C sur la façade de la PS5, résolution 4K, suivi oculaire, nouveaux contrôleurs, caméra plus obligatoire... Sony s'est affranchi de bons nombres de contraintes avec son dernier casque ! La seule ombre au tableau, c'est sans trop de surprise son tarif. A 599.99€ le ticket d'entrée, on peut légitimement se poser la question de savoir si ça vaut vraiment son prix. Et bien... ça dépend ! Désolé pour cette réponse de Normand.

 

Avis de Kyotenshi

Pour contextualiser un peu, c'est le 4ème casque VR qui passe par chez moi. J'ai auparavant eu le Playstation VR premier du nom, l'Oculus Rift S et le Meta Quest 2. Bien qu'étant conscient des caractéristiques du PS VR 2, je dois avouer avoir fait la moue au moment du déballage, en voyant le (très) long câble de 4,5m. Quand on s'est habitué à utiliser un casque sans-fil, le retour en arrière est compliqué, même si j'ai très rapidement pris le pli. Pour peu que vous ne tourniez pas sur vous-même telle une toupie, il y a assez peu de chance que le casque vous gêne. Pour le reste, on est face à un sans faute, la pose du casque sur la tête se fait sans mal aucun, avec un guide pas-à-pas sur le réglage du périphérique. La seule problématique que je rencontre encore à ce jour est liée à l'éclairage de la pièce. Le casque analyse en effet la pièce et a pour cela besoin d'un éclairage que je qualifierais de "tamisé mais pas trop". La présence de lumière vive casse la spatialisation, de même qu'une absence d'éclairage. Modulo la configuration de votre pièce, il faudra donc ajuster les lumières pour éviter cela, sinon, vous risquez d'avoir des surprises côté affichage (saut d'images notamment, avec replacement intempestif de caméra).

Après l'installation de l'ensemble, il est temps de lancer les jeux ! J'ai opté pour le casque accompagné d'Horizon : Call of the Mountain à mon niveau, à 649.99€, ce qui fait une légère économie de 20€, le jeu seul étant vendu à 70 (!) euros. Si le prix peut surprendre, il convient de préciser qu'on est face à un jeu relativement ambitieux mettant en avant les capacités du casque et des manettes l'accompagnant : les Sense. Parler de "révolution" serait exagéré, bien que le terme ne soit qu'à moitié galvaudé quand on les compare aux très anciens PS Move.

Passé la "pénible" phase d'association des VR Sense à la console (brancher le 1er contrôleur en USB, le retirer une fois appairé, puis faire pareil avec le second), l'allumage se fait avec une simple pression sur la touche PlayStation de chaque manette. La prise en main se fait naturellement, la forme des périphériques épousant sans peine la plupart des mains. Plus qu'une recommandation, la dragonne devient un impératif vu qu'elle a tendance à cliqueter contre les Sense si on ne la sangle pas autour de chaque poignet. Agacement garanti après quelques minutes ! Le bon point, c'est que ça sauvera sans doute votre téléviseur d'un funeste destin. A l'instar de la DualSense, les Sense disposent des gâchettes adaptatives et de retours haptiques. La sensation est aussi réussie qu'avec la manette standard, à ceci près qu'on a un casque sur le visage, donc l'immersion s'en retrouve décuplée ! Seule ombre au tableau, comptez 2h30 à 3h d'autonomie pour chacune des manettes. Coutumier du fait, Sony lésine toujours autant sur l'autonomie, à mon grand regret. Phénomène plutôt curieux, ma Sense gauche, pourtant moins "sollicitée", se retrouvait à court de batterie toujours avant la droite. Rien de bien dramatique, mais n'étant pas le seul avec ce souci, j'espère que l'effet ne se renforcera pas avec le temps.

Une fois le casque vissé sur la tête, j'ai pu lancer une série de titres et j'ai été globalement assez bluffé par ce qu'avait ce PS VR 2 dans le ventre. On reviendra plus en détails sur les jeux dans une série d'articles dans les prochains jours, mais le fait est que ce casque se révèle épatant sur bien des aspects. Déjà, c'est le premier casque que j'arrive à garder plus d'une heure sur la tête sans souffrir de migraine. Il n'appartient certes pas à la catégorie des poids plumes avec ses 560g (503 pour le Quest 2 en comparaison) mais sait se faire oublier. Ensuite, sur l'aspect visuel, il rejoint sans conteste le top de ce qui se fait actuellement. L'effet de grille est quasiment absent, les contrastes saisissants et le suivi du regard fonctionne du tonnerre ! Quand on débarque sur Horizon, je vous garantis que la mâchoire peine à rester accrochée et qu'on doute même être en face d'un jeu VR. Kayak VR renouvelle l'exploit, en proposant de fabuleux panoramas, même si on perd pas mal sur l'aspect ludique, ce dernier se révélant être davantage une simulation de balades accompagnées de pagaie. En revanche, cela terminé,  difficile de rester émerveillé...

Les jeux sont certes efficaces, mais pour un joueur qui suit la VR depuis plusieurs années, on a surtout la sensation de remanger la même chose... à ceci près que maintenant, c'est joli et plus fluide. La rétrocompatibilité étant absente, il faut compter sur le bon vouloir des studios pour proposer la migration vers le PS VR2... Les plus généreux d'entre eux offrent le portage (No Man's Sky, Resident Evil : Village), d'autres le factureront, à "prix d'ami"... ou pas. Un Thumper le propose à 5€ par exemple, tandis que pour Moss, il faudra repasser à la caisse.

Globalement, je suis séduit par ce qu'offre ce PlayStation VR 2. Il s'agit d'une véritable évolution par rapport à la première mouture, on est face à un casque savamment réfléchi, avec un constructeur qui a pris soin de gommer tous les défauts de la première version, de miser sur l'avenir avec un rendu "à la pointe" et des manettes réussies. Reste une chose à présent : des jeux et un brin d'audace, pour justifier le ticket d'entrée assez élevé.

 

Avis d'Onidra

J'en suis également à mon quatrième casque de réalité virtuelle. J'ai craqué pour le HTC Vive à son lancement. Il est depuis un moment dans un tiroir, peu utilisé en raison de sa lourdeur, et surtout de l'installation qui nécessite deux satellites à positionner dans la pièce. Par la suite, c'est le premier PlayStation VR qui a longtemps été mon casque de prédilection. Malgré une qualité moindre, et toujours un câble bien gênant, son poids et sa rapidité d'utilisation en font un jouet attractif. Plus récemment, après avoir été bluffée par une présentation sur un salon, j'ai eu la chance de pouvoir tester le PICO 4. Légèreté, absence de câble, excellente prise en main... Ce casque coche beaucoup de cases, même si son mode de fonctionnement (sans ordinateur ou console) oblige à faire un compromis sur la qualité des images. Avec en plus un catalogue de jeux propriétaires qui limite forcément l'offre. Je continue à l'utiliser régulièrement, surtout pour faire de l'activité (comme sur Les Mills Bodycombat VR).

Du coup, j'attendais beaucoup du PlayStation VR 2 !

À la réception, ce qui me "choque" immédiatement, c'est son poids. Le PICO 4 ne pèse que 295 grammes, nous passons ici à 600 grammes ! Cette différence, du simple au double, se fait sentir immédiatement. Surtout que le PS VR 2 n'a pas de sangle qui passe au-dessus de la tête, tout l'équilibre vient de la visière qui s'appuie sur le front. Il faut donc trouver le bon angle, de façon à ce que le casque appuie sur l'os et évite des pressions désagréables sur une autre partie du visage. Au début, j'ai notamment eu du mal à bien libérer mon nez. Et même en réussissant à trouver le bon ajustement, j'ai toujours terminé avec de jolies marques sur le front. Oubliez tout de suite l'idée de rejoindre une vidéo-conférence juste après votre pause VR ou alors vous allez avoir l'air bien idiot !

Bien sûr, il y a aussi le câble. Ensuite, j'avoue que sa longueur et sa finesse le rendent au final assez peu gênant. Il faut juste se rappeler de son existence pour éviter de s'enrouler dedans. Un câble aussi du côté de l'audio. Le PICO 4 a l'avantage d'avoir de petits hauts parleurs intégrés au-dessus des oreilles, ce qui évite de devoir porter un casque audio. J'avoue que j'aime bien. Ici, il faut mettre des écouteurs dans les oreilles ou se rabattre sur le son de la télé (mais du coup, cela fausse la spatialisation ce qui est dommage). Par contre, on notera la bonne idée de ces deux encoches de plastique, sur les deux côtés du casque, qui permettent de ranger les écouteurs.

L'installation sur la console est ultra simplifiée par rapport à la première version. Il suffit de se brancher sur une prise USB de la PlayStation 5, et c'est parti. La première fois, il faudra en complément brancher les manettes, pour assurer la synchronisation (et sans doute au passage une petite mise à jour). Du coup, le casque n'a pas besoin de rester branché à la console, et il peut être rangé bien à l'abri, dans un tiroir.

Les manettes sont agréables à prendre en main, très similaires à ce que PICO propose, ou plus communément Meta. Comme l'a noté Kyo, il faut vraiment passer les dragonnes, pour éviter qu'elles ne claquent contre l'arceau qui passe au-dessus du poignet. Même si ça peut être agaçant, ce rappel n'est pas forcément une mauvaise chose. Cela m'évitera de faire des bêtises en ayant oublié de les passer !

Du côté des jeux, rien à dire, que ce soit du côté du rendu ou de la détection des mouvements. On notera la présence de vibrations dans les manettes, mais aussi dans le casque, qui ajoute à l'immersion ! C'est assez bluffant ! Visuellement, c'est sans hésiter le meilleur des casques que j'ai pu tester pour des jeux d'envergure comme par exemple Horizon : Call of the Mountain, qui donne une véritable claque visuelle. J'ai joué de longues sessions, sans ressentir de fatigue visuelle, ce qui en soi est déjà une belle preuve de la qualité d'images. Ensuite, pour de petits jeux, comme par exemple Ragnaröck, le PICO est amplement suffisant.

Bien sûr, comme déjà évoqué plus haut, il faudra des jeux compatibles PS VR 2... Dommage qu'il ne soit pas possible de récupérer tout le catalogue déjà existant de la première génération. Il ne reste qu'à espérer une mise à jour. En attendant, j'ai déjà de quoi faire grâce à quelques jeux qui nous ont été fournis à l'occasion de ce lancement par les éditeurs !

 

À très bientôt pour nos aperçus sur les jeux !



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