Age of Empires II: Definitive Edition – Vous avez dit à la manette ?
J'avoue que quand j'ai reçu le communiqué de presse, j'étais perplexe. Le 31 janvier, Age of Empires II: Definitive Edition sortait sur console, dans une version pensée pour être jouable à la manette. Vous pouvez d'ailleurs retrouver ici le post sur le blog officiel qui reprend les mêmes lignes. Ce sera mieux si vous le lisez plutôt que je vous le paraphrase. J'ai laissé passer une petite semaine, ressassant cette information. Il fallait de toute façon que je termine de tester un ou deux autres jeux entre temps. Et puis je n'ai pas pu résister. Je devais demander une clé pour voir par moi-même. Car depuis la sortie initiale, au début des années 2000, j'ai toujours exclusivement joué avec une souris et un clavier. J'avoue que j'ai du mal à voir comment cela peut être pratique de sélectionner son paysan perdu au milieu de ses troupes d'infanterie pour l'envoyer abattre un arbre avec la précision d'un joystick.
Et bien j'avais tort. Mince ! L'excitation m'a fait révéler la conclusion avant l'article. Qu'importe. Je ne voulais pas trop faire durer le suspense inutilement.
Déjà, le titre intègre un tutoriel pas mal fait du tout. Enfin, moi, il m'a un peu agacé, je n'ai suivi que le début. Mais il est très détaillé, avec une voix off en français qui lit l'intégralité des informations également inscrites à l'écran. Il est difficile de ne pas suivre ! Et si on laisse le jeu un moment, la voix répète inlassablement. Il faut tout de même dire que ce didacticiel s'adresse autant aux nouveaux joueurs, qui découvrent le jeu et les contrôles, qu'aux anciens, qui ont juste besoin de connaître les spécificités de la manette. C'est pour ça qu'après la première étape, j'ai préféré me lancer dans une escarmouche solo pour expérimenter par moi-même sur les bases déjà acquises.
La croix est un ensemble de raccourcis bien utiles, permettant de sélectionner automatiquement son éclaireur, un paysan inactif (ou le paysan le moins utile) et du bétail, mais aussi de retourner à son forum. Du coup, inutile de galérer à choisir un paysan, cela se fait un en clic. Pareil pour le forum, afin de relancer la création d'un paysan, ce qui se fait alors avec Y. Ce même Y est utilisé comme raccourci rapide dans tous les bâtiments qui permettent de créer des unités.
La sélection d'un bâtiment, tout comme la sélection d'unités en leur sein, ou encore les améliorations diverses et variées, sont toutes à prendre depuis des menus circulaires. Vous savez, ces roues classiques présentes sur tous les jeux console depuis des années. Et force est de constater que cela fonctionne toujours aussi bien.
En sélectionnant une zone avec RT, le jeu propose de lui-même ce qui serait le plus logique de vouloir construire à cet endroit. Si c'est un buisson, ce sera une ferme. Sur un filon d'or, ce sera... une mine ! Et de même sur les arbres ou les tas de pierre. Du coup, dans ce cas, inutile de passer par l'étape de sélection d'un paysan puis de choix d'un bâtiment. L'une des gâchettes permet de garder la sélection pour créer le même style de bâtiments à la chaîne.
Diverses fonctionnalités évitent la micro gestion de ses paysans. Les fermiers pourront ainsi recréer par eux-mêmes leurs champs. En appuyant sur le joystick droit, différents profils de gestion sont proposés, avec par exemple un focus sur la nourriture et le bois, parfait pour le début, qui pourra ensuite être changé en une répartition plus basique, avec 30% de bûcherons, 40% de fermiers (et autres rapporteurs de nourriture), 20% de mineurs d'or et 10% de carriers (pierre). Diverses autres répartitions sont prévues, comme par exemple un gros focus sur l'or lors des phases d'armement. Ou sur la pierre, pour ceux qui aiment s'entourer de murs de défense.
Du coup, une fois les armées créées, les paysans s'occupent par eux-mêmes, et c'est au pire un ou deux clics pour réajuster leurs comportements, sans avoir à s'embêter à les réassigner manuellement. Maintenant vous me direz, cela n'empêche pas de devoir sélectionner ses soldats. Vous avez tout à fait raison ! Comme pour les paysans, cela se passe avec A. Un simple clic prend celui sous le curseur. Un double clic sélectionne les unités du même style qui sont à proximité. Enfin, maintenir A appuyé crée un cercle de sélection, qui grossit peu à peu, l'équivalent du lasso sur PC. Des raccourcis peuvent ensuite être effectués, en les liant à LB, pour former sa propre roue, de façon à pouvoir rapidement retrouver ses unités en pleine bataille (l'équivalent de ctrl).
Au final, le jeu se révèle tout à fait jouable, et même agréable, en profitant du grand écran de la télévision et de l'environnement sonore iconique retranscrit par la barre de son. Alors oui, bien sûr, les graphismes font leur âge. Deux décennies après sa sortie, les multiples refontes laissent malgré tout un parfum vieillot qui, pour moi, fait tout son charme, mais qui pourra ne pas plaire à tout le monde. Le contenu est en tout cas aguicheur car cette version console comprend tous les ajouts réalisés depuis la sortie initiale sur PC, avec près de 40 mises à jour, 3 extensions, pour un total de 83 cartes, 42 civilisations en multijoueur, 34 campagnes solo, 10 modes multijoueur et 7 campagnes en coopération. Autant dire que l'âge des empires n'est pas prêt de se terminer !
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