Des démos à découvrir – Février 2022

Régulièrement, Steam organise des "festivals" qui proposent une foultitude de démos gratuites, les jeux étant parfois organisés par genre. Ainsi, fin janvier, c'était le festival des jeux de construction. Autant vous dire que je ne savais plus où donner de la tête. Et, en ce moment, c'est le "Néo Fest", mettant à l'honneur des jeux qui vont bientôt sortir. Au milieu des centaines de démos, il est parfois difficile de s'y repérer. Du coup, je vous propose un petit florilège de mes découvertes récentes. N'hésitez pas à passer en discuter sur notre Discord et à nous partager vos bonnes trouvailles. Je referai sans doute d'autres articles de ce genre dans le futur.

SteamWorld Build

Ce jeu de construction place dans un environnement de western un peu loufoque. Tout débute par la construction de la ville, à la surface, avec des groupes d'individus dont il faut combler les envies et les nécessités : les travailleurs, les ingénieurs, les contremaitres... Bien sûr, chacun demande des équipements spécifiques, ce qui amène à trouver un équilibre entre les magasins, les saloons, les outils... La personnalisation est vraiment bonne, avec pas mal d'objets cosmétiques qui s'ajoutent autour des bâtiments pré-établis, histoire de créer une ville qui ne ressemble pas à celle des autres.

Une fois la mine débloquée, la construction se continue sous terre, avec toujours différentes classes de travailleurs à installer comme il se doit. Forcément, la place est ici limitée, d'autant plus que certains blocs ne peuvent pas être ôtés sans les bons outils qui ne se débloquent qu'après un certain temps. Il faut aussi gérer les étais qui soutiennent le plafond, afin d'éviter que tout s'écroule.

Bien qu'un peu brouillon, le jeu a pas mal de potentiel, surtout grâce à ce côté dessus/dessous, et ces deux mondes qui bien entendu sont interdépendants. Si je dis brouillon, c'est que j'ai eu un peu de mal à organiser ma ville, qui a très vite ressemblé à un joyeux bordel. Je n'ai pas non plus ressenti de difficulté particulière. Tout s'est construit très vite, et très bien, avec une ville qui a vite grandi en peu de temps de jeu, la démo s'arrêtant une fois une pièce de technologie ancienne trouvée au fond de la mine. Ensuite, il faut voir sur le plus long terme comment les choses s'articuleront, mais c'est prometteur !

La démo est toujours dispo, pour un jeu qui devrait sortir fin 2023, sur PC et consoles :

Plan B: Terraform

Encore un builder, qui emmène cette fois coloniser une planète. Tout est basé sur un système de drones, qui ont une portée uniquement d'une case, demandant donc de poser les bâtiments les uns à côté des autres pour créer une chaîne : du mineur à l'usine puis vers l'usine d'assemblage. Au besoin, des plateformes s'installent entre, histoire d'assurer le lien. Il faut être vigilant à bien surveiller la chaîne, car les ressources ne sont pas infinies, amenant donc à devoir recombler des trous régulièrement. Heureusement, les bâtiments se recyclent sans aucun coût.

Ensuite, les éléments s'acheminent vers la ville grâce à des camions, qui suivent une voie à tracer, avec des gares spécifiques à une ressource en particulier.

Grâce à ces ressources, la ville grossit, ce qui l'amène à monter en niveau, et plus les villes sont grandes, plus elles ont besoin de ressources avancées. La démo s'arrêtant pour le moment au niveau 4.

Les mécanismes très spécifiques sur lesquels se basent les chaînes de production amènent à un début un peu laborieux. Heureusement, le tutoriel est très bien fait mais, bien sûr, il faut lire ! Une fois les choses comprises, et elles ne sont en fait pas si compliquées que ça, le jeu prend tout son intérêt et j'ai été totalement happée par le concept, et j'ai même râlé quand je suis arrivée à la fin. Je n'aurai pas longtemps à attendre, fort heureusement, le jeu sort le 15 février, et la démo est toujours disponible si vous avez envie de tester :

Techtonica

Nous restons dans l'univers de la science-fiction, mais nous repartons sous terre ! Le trailer me fait penser à un jeu que j'adore : Satisfactory. J'en attendais donc de grandes choses. Il faut cependant raison garder, car Techtonica n'est pas même encore sorti. Forcément, il est loin de proposer autant de fonctionnalités que son illustre aîné. On retrouve cependant les mêmes bases, avec des mineurs à déposer sur des filons, puis des tapis roulants qui très vite partent dans tous les sens, pour relier tout ça.

Sur les chaînes, on retrouve les habituelles machines capables de transformer les minerais en barre, puis les barres en produits plus avancés, jusqu'aux conteneurs pour accueillir les précieuses ressources.

Une quête guide un peu dans les objets à créer et les étapes à suivre, même si le système est loin de prendre par la main, avec pas mal de mystères à découvrir et de choses à comprendre par soi-même. Ces grottes ont été occupées auparavant par des humains, et les choses semblent s'être mal passées pour eux. Heureusement, tout n'est pas perdu pour tout le monde car ils ont laissé derrière eux leurs technologies !

Prometteur, encore un peu "brut", Techtonica pourrait proposer une alternative intéressante aux ténors du genre. Ensuite, il faut aimer les cavernes. Le parti pris oblige à un environnement un peu claustrophobique, sans lumière du jour. Bien que la végétation soit variée et que des sortes de lucioles éclairent les plafonds, rien ne remplacera la lumière extérieure. Sans compter que la construction s'en trouve aussi limitée à cause des murs, en hauteur autant qu'en largeur. La M.O.L.E., une grosse excavatrice portable, ne permet que de se débarrasser de la terre et non de la roche.

N'hésitez pas à tester, la démo est toujours accessible et le début vous occupera déjà bien deux bonnes heures, le temps de tout comprendre, d'aller jusqu'à Victor, le second terminal, puis à l'alimenter avec 3 000 tapis roulants, 3 000 sols conducteurs et 1 500 inséreuses. D'ici là, vous aurez amplement eu le temps de décider si vous aimez... ou pas !

Mutant Genesis

Comme il y avait trop de builder, il fallait conclure avec un peu d'action ! Et on m'a justement soufflé dans l'oreillette que le jeu de carte était jouable en ce moment. Vous allez me dire "encore un JCC".

D'un côté, ce n'est pas faux. Notre personnage, un psycog, est capable de maitriser des mutants. Ainsi, les cartes sont organisées par "gènes", six orientations aux noms très évocateurs : mystique, espace, tech, zoo, lames, nécro. Chaque deck possédant ses forces et ses faiblesses. Mon amour pour les bêtes m'a fait choisir le zoo, même si ces animaux-là n'ont rien de mignon.

De l'autre, dès le tutoriel, les choses détonnent. Déjà, par les graphismes et la façon de représenter les attaques. Ensuite, par la technique de mutation, qui demande de trouver le bon moment pour utiliser son mutant. Une fois la carte jouée, on peut mettre au chaud son mutant dans un incubateur en dépensant quelques points d'EVO. Cela peut prendre plusieurs tours, tout dépendant de son niveau. Mais il y a le risque que cela dure trop longtemps, ou même que la cuve soit détruite, et donc que le mutant ne serve à rien. Bien sûr, s'il est utilisé dans sa version basique, il sera bien moins puissant. Par contre, s'il est tué, il rapportera aussi moins de points d'EVO, ces mêmes points qui servent à faire muter... Un cercle vicieux !

Vous rajoutez des cartes de bâtiments et de support, et vous finissez avec un jeu bien plus complexe qu'il n'y paraît et qui m'a donné un sacré fil à retordre. Si vous vous sentez de taille pour le challenge, la démo est encore dispo. Le jeu final devrait sortir au second trimestre de cette année :