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PICO 4 – La VR grand public

À la gamescom, j'avais eu l'occasion de découvrir en avant-première le casque de réalité virtuelle PICO 4. Bien qu'il soit sorti courant octobre, j'ai enfin eu l'occasion d'en recevoir un à la maison pour une petite semaine afin de le tester à tête reposée et, surtout, dans un environnement calme.

Le casque est livré dans une boite rectangulaire, dont l'une des faces est violette, avec le nom du produit inscrit de manière très discrète en son centre. Au-delà des petites lignes techniques des côtés, l'arrière vante le confort d'un casque léger et bien équilibré, sa qualité avec une résolution pouvant dépasser les 4K (et 1 200 PPI), un champ de vision de 105°, et une saturation de 85%. Toujours d'après le pitch commercial, PICO est orienté jeux vidéo. Dix sont ainsi mis en avant : Demeo, Eleven Table Tennis, Warplanes: Battles over Pacific, Real VR Fishing, Blade & Sorcery: Nomad, MultiBrush, After the Fall, Rec Room, Wands Alliances et Cities: VR. Mais pas que. C'est également du fitness, des vidéos et des applications sociales.

À l'intérieur, se trouvent bien sûr le casque et ses deux manettes. Une dragonne est à attacher au poignet de chacune pour éviter les accidents. Parmi les accessoires, un cache en plastique mou se rajoute au niveau du nez, pour assurer une meilleure immersion dans les jeux. Pour les possesseurs de lunettes, un cadre supplémentaire est prévu, qui rajoute quelques centimètres à la "chambre", afin de pouvoir garder ses lunettes à l'intérieur du casque. L'installation se fait sans aucun mal, la mousse du casque étant attachée magnétiquement, elle s'ôte sans aucun mal. Accessoirement, c'est très pratique pour mettre un coup de lingette de temps en temps. Sont également fournis une prise électrique, un câble USB-C et diverses documentations.

La mise en route est quasi immédiate, il suffit d'ôter quelques caches de plastiques et de tirer les languettes qui protègent les piles des contrôleurs. Je me sens immédiatement à l'aise. Une grosse molette à l'arrière de la tête serre le casque sur le plan horizontal, offrant une bonne marge de manœuvre. Tandis qu'une bande à scratch assure la prise adéquate au niveau du haut du crâne. Je suis parée. C'est parti ! Mon casque est déjà chargé à plus de 75%, même si je ne sais pas si c'est parce que j'ai reçu un échantillon de test reconditionné qui aurait déjà servi à un autre journaliste auparavant. Difficile à dire car même si la boite a quelques petits défauts qui peuvent laisser penser à de l'occasion, tout le matériel est dans son emballage d'origine, ce qui au contraire indiquerait du neuf. Quoi qu'il en soit, j'ai pu me lancer sans attendre ! Au pire, il vous faudra attendre deux heures, délai moyen d'une recharge totale de batterie.

Très peu de choses sont à configurer avant de jouer la première fois : le choix de l’écart pupillaire (entre 62 à 72 mm) et le code de votre connexion Wifi. Inutile d'avoir des écouteurs, le casque intègre des haut-parleurs de très bonne facture, limitant vraiment au maximum tous les câbles, pour un confort maximal. D'ailleurs, il n'a pas de prises jack intégrées. Vous l'aurez compris, le système est prévu pour fonctionner en totale autonomie, et cela à tous les niveaux. Depuis le casque, une interface très bien conçue permet de parcourir le catalogue, d'acheter des jeux et des applications, de les télécharger, puis d'y jouer. Aussi simple que ça. Aucun besoin de connecter le casque à un ordinateur, et donc de posséder une configuration PC capable de gérer de la réalité virtuelle. Pas de câble, non plus, qui vient se mettre dans les pieds. Ou encore de satellites à positionner comme sur un HTC Vive.

En sachant que le casque est également capable de discuter avec un téléphone en Bluetooth 5.1, ce qui devrait simplifier la configuration si vous avez un mot de passe un peu long pour internet. Mais je ne l'ai vu qu'après, j'ai donc entré le mode de passe directement depuis le casque avec le clavier virtuel. L'application reste dans tous les cas utile pour suivre la vie de la batterie du casque, mais également des manettes, et pour gérer les applications installées.

J'ai joué V-Speeday, un jeu de course arcade. Avant de faire l'intro de Peaky Blinders: The King's Ransom, un jeu d'ambiance dans le célèbre univers de gangster de la série du même nom. La prise en main est immédiate, les contrôleurs sont précis et réactifs, et les graphismes plus que corrects. C'est vraiment de la réalité virtuelle simple et facile d'accès. Du coup, c'est ultra jouissif et immersif. Avec le jeu de voiture, me retrouver ainsi en quelques clics au volant d'un bolide, à foncer sur un circuit, en voyant mes concurrents juste en tournant la tête autour de moi, y compris dans le rétroviseur, ça n'a pas de prix !

Ensuite, les choses se sont un peu complexifiées car je me suis demandé si je pouvais lancer des jeux de ma bibliothèque Steam. J'ai une bonne vingtaine de titres VR là-bas qui n'attendent qu'à être joués, ce serait dommage de devoir en racheter (surtout que je n'ai aucune envie de dépenser de l'argent pour un produit que je ne vais pas garder). Pour faire le lien entre son PC et son casque, deux solutions : soit passer par le filaire (il vous faudra une prise USB-C sur votre ordinateur), soit utiliser le WiFi. Il faudra bien sûr s'assurer que son ordinateur soit connecté au même réseau. Ensuite, deux applications sont à télécharger, une sur le casque, une sur l'ordinateur. Le lien se fait plutôt bien, rien à dire. Mais ensuite, la galère arrive vite. Certes, les jeux se lancent mais les contrôles ne sont pas adaptés. Pour Star Trek: Bridge Crew, je ne peux pas utiliser le pavé numérique qui n'existe pas sur mes contrôleurs. Lantern, je n'arrive même pas à dépasser l'écran d'accueil, car le menu ne réagit ni à mon clavier, ni à mon contrôleur. Finalement, de mes quelques tests, seul SteamVR offre une bonne compatibilité, ce qui m'a permis de me promener dans les différents environnements créés par des fans. Et, pour tous, un souci de son, qui reste cantonné à l'ordinateur, et ne passe pas par les haut-parleurs intégrés. Il semblerait qu'une autre application soit capable de mieux faire, Virtual Desktop, mais elle est à 19,99€, donc je n'ai pas testé (mais elle m'a été ajoutée depuis, donc je reviendrai peut-être dans un second test à ce propos si mes essais sont concluants).

Que dire de plus ? Concrètement, ce n'est pas un secret que le PICO 4 est très inspiré du Meta Quest 2, tournant sur la même puce Qualcomm Snapdragon XR2. Mais il apporte pas mal d'innovations, comme son champ de vision (105° ici, contre 95°), une interface plus claire, et une vingtaine d'euros de moins. Surtout, le gros avantage du PICO, c'est son indépendance. Le casque se trouve libéré de tout ordinateur et son achat peut être considéré comme se suffisant à lui-même, comme une console Xbox ou PlayStation. Mais c'est aussi son défaut, car il oblige à passer par les solutions propriétaires de PICO, et notamment sa boutique, pour l'achat des jeux et des applications.

Vous trouverez la version de base, avec 128 Go de stockage, à 429€. La version 256 Go est proposée pour 499€. Comme tous les jeux sont installés dans la mémoire interne du casque, vous pourrez préférer la seconde, qui vous évitera de devoir jongler entre les installations... et les désinstallations !

https://www.picoxr.com/fr



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