No More Heroes 3 – Mais plus de rétro !
No More Heroes 3 met encore une fois en scène Travis Touchdown, désormais tueur n⁰1 incontesté au monde et sans concurrent sur Terre. C'était sans compter sur Fu, chef d'un groupe de conquérants extra-terrestres qui vont tenter d'envahir notre planète. Cependant, pris par le jeu de domination, ils vont laisser une chance aux terriens de repousser l'attaque : celle de terrasser les uns après les autres les 10 membres des conquérants aliens. Travis, ayant tué le premier dans le prologue du jeu, devient une cible prioritaire, sans compter le titre de 10ème de la liste des tueurs galactiques.
Le jeu se présente comme un monde ouvert dans lequel vous vous baladerez à pied ou en moto pour récolter des costumes, terrasser des ennemis et réaliser des activités pour gagner de l'argent et progresser dans les niveaux. Malheureusement, les contrôles sont patauds et la maniabilité de la moto de Travis nous renvoie aux balbutiements de la 3D.
Techniquement, le jeu manque clairement d'optimisation, se traduisant par des ralentissements voire de brefs freezes de l'écran, mais aussi des affichages de textures on ne peut plus capricieux. D'ailleurs, en parlant de textures, ne vous approchez pas trop des décors si vous ne voulez pas savoir à quoi ressemble un énorme pâté de flou et de pixels.
C'est bon, les mauvais qui pensent "qu'un jeu ne peut qu'être mauvais s'il n'est pas au top technique" sont partis ?
Bien.
Maintenant, parlons du jeu pour les vrais joueurs, pas pour ces bobos vidéoludiques qui ne jurent que par Call of Fortnite : Battlefield Warfare.
Comme vous le savez sans doute, No More Heroes est un beat them all déjanté un peu extra-terrestre lui aussi et qui sévit depuis 4 épisodes, le numéro trois dont nous parlons ici étant le quatrième opus de la franchise. Personnellement, je n'avais joué qu'au premier il y a bien longtemps et, quand j'ai repris celui-ci entre les mains, les mêmes sensations de fun et de dynamisme des combats sont revenues immédiatement comme à l'époque.
Travis est toujours équipé de son katana laser qui mérite d'être rechargé après plusieurs coups portés. Tueur n°1 oblige, Travis est affublé de toute une panoplie de coups pour humilier avec style ses adversaires et améliorera son efficacité et son style au combat en investissant des crédits durement gagnés au fil des affrontements psychédéliques.
Côté rythme de jeu, les affrontements sont dynamiques, ce qui contraste beaucoup avec les phases d'exploration qui sont limite soporifiques dans cette ville pas ou peu animée. Comme dans un jeu open world rétro en fait. C'est d'ailleurs une thématique dans le jeu, cet aspect rétro.
Tout le jeu produit cette sensation vintage semi-assumée. Pourquoi juste semi ? Parce que bien que la direction artistique l'assume, on a tout de même, manette en main, cette impression de manque de peaufinage. Je vous ai parlé de la moto par exemple. Son contrôle est tellement raide qu'aborder des virages en pleine vitesse en devient une plaie. Aller d'un point A à un point B sera souvent un calvaire, d'autant plus que la carte indique de nombreux points d'intérêts (éléments à récolter, interactions, activités) et il faudra alors effectuer de nombreux aller-retours si comme moi vous êtes du genre à récupérer le maximum de choses.
Les phases d'action, que ce soient des passages beat them all comme des mini événements, nécessiteront un chargement avant et après. Je veux bien qu'on joue la carte rétro à fond dans le concept, mais la partie chargement et soucis d'affichage de textures (qui ne semble pas volontaire) sont des indicateurs évidents du manque de peaufinage dont j'ai parlé plus haut.
Le jeu part dans son propre délire avec, entre autres, mise en scène exagérée, combats dynamiques, menus de personnage excellents, rechargement du sabre de manière très coquine, personnages hauts en couleurs, sauvegarde assis dans les toilettes... et le joueur entre volontiers dans cet univers déjanté... jusqu'à ce qu'il revienne dans cet open world qui casse un peu tout avec sa rigidité. Mais au final, on s'éclate bien sur ce titre qui ne se prend pas la tête, alors pourquoi s'en priver ?
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