Potion Permit – Et glou et glou et glou et glou et glou

Dans un grand bol de strychnine
Délayez de la morphine
Faites tiédir à la casserole
Un bon verre de pétrole
Ho ho, je vais en mettre deux.

Quelques gouttes de ciguë
De la bave de sangsue
Un scorpion coupé très fin
- Et un peu de poivre en grains !
Nooon !
- Ah? Bon.

Émiettez votre arsenic
Dans un verre de narcotique
Deux cuillères de purgatif
Qu'on fait bouillir à feu vif
Ho ho, je vais en mettre trois.

Dans un petit plat à part
Tiédir du sang de lézard
La valeur d'un dé à coudre
- Et un peu de sucre en poudre !
Non !
- Ah? Bon

Vous versez la mort-aux-rats
Dans du venin de cobra
Pour adoucir le mélange
Pressez trois quartiers d'orange
Ho ho, je vais en mettre un seul.

Décorez de fruits confits
Moisis dans du vert-de-gris
Tant que votre pâte est molle
- Et un peu de vitriol !
Non ! ... Oui !
-Aaah... Je savais bien qu'j'aurais mon Potion Permit.

Comme l'expose si naturellement l'intro... hum... originale, aujourd'hui nous allons parler concoctions. Et plus précisément celles qui sauvent la vie avec Potion Permit, un jeu qui vous met dans la peau d'un jeune apothicaire. Le pitch ? Vous avez été envoyé sur une île isolée de toute modernité médicale pour sauver la fille du maire.
Une fois cette mission rapidement accomplie, vous allez vous installer sur l'île pour rendre de menus services, pas que sanitaires, auprès des divers habitants.
Le jeu se présente comme un jeu de farming avec ses classiques mécaniques d'horaires, de boîte de vente de produits, de niveaux d'amitiés, d'ingrédients à récolter, auxquels on rajoute les mini jeux liés aux diagnostics des patients, ainsi que la concoction des potions.
Potion Permit ne suit cependant pas à la lettre les jeux de farming car il n'y a pas vraiment d'élevage ou de plantations à proprement parler. Au lieu de cela, les ressources trouvées en extérieur seront renouvelées à chaque lever de soleil, rendant certains aspects du genre, bien plus accessibles.
Globalement, le jeu est relativement simple, que ce soient les mini-jeux, la "cueillette", les combats contre les créatures, le titre ne va pas trop vous barrer la route si vous faites progresser régulièrement votre équipement.
Le design est, comme beaucoup de titres du genre, assez mignon. Après tout, c'est un genre de jeu avant tout avec une cible familiale.

Mais Potion Permit a quelque chose que rares de ses confrères ont : la simplicité. Ici, pas de grosse difficulté et un gameplay très simple que ce soit pour les phases classiques du genre avec des outils facilitateurs et terriblement utiles comme le chien qui servira à trouver la trace de la personne que l'on cherche à l'instant T ou encore du système de raccourci d'objectifs qu'on peut switcher aisément sans passer par les menus. D'ailleurs, ces derniers ne servent que plus ou moins de gros guide plutôt que de passage essentiel pour chaque petite chose comme trop souvent dans ce genre de jeu.
Alors oui, ces menus seront quand même de la partie, mais croyez-moi sur parole quand je vous dis que le temps passé dessus est bien moindre que d'habitude.

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que ce test se déroule sur Xbox Series X. Et bien sachez, du moins sur cette version, que le jeu tourne sans problème. L'inverse aurait été étonnant puisque sans être moche, le jeu n'est clairement pas un AAA.
Il y a cependant certaines rigidités dans la fluidité d'action pour deux choses : le bouton d'action est le même que pour faire des roulades. Alors quand on peut faire des roulades, Steph il fait des roulades. Et c'est problématique parce que si vous êtes proche de la hitbox d'un objet interactif, c'est l'action de cet objet qui sera pris en compte alors que comme Stéphane Eicher vous ne vouliez que "Roulader en paix". Oui, j'invente des mots. Mais il faut bien ça pour pouvoir faire des blagues pourries.
Dans le même esprit, lorsqu'il y a plusieurs objets interactifs à portée (PNJs inclus), le jeu vous propose une liste de ces objets avec une manipulation non intuitive pour choisir le bon avec lequel interagir.
Rien de méchant, mais venant d'un jeu qui rend plus simples des choses comme trouver les PNJs, avoir un système fastidieux d'interaction est étonnant. Comme quoi on ne peut pas avoir le coup de génie partout !

Pour conclure, Potion Permit est un bon p'tit jeu de farming accessible et avec ses originalités "médicales" qui vont le rendre moins redondant. Du moins pas comme les autres, car les mini-jeux s'essoufflent rapidement.
C'est également un très bon premier pas en douceur dans le genre si vous ne vous êtes jamais essayé à ce type de jeu.

• Xbox (testé sur Xbox Series X)
• PlayStation
• Steam
• Switch