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F1 Manager 2022 – Le casse-tête sous le capot !

Quoi de mieux que de jouer à F1 Manager un dimanche de Grand Prix ? Le jeu de simulation sous licence officielle est sorti le 25 août, en pleine gamescom.

La partie débute par la création de son équipe de Formule 1, à choisir parmi les dix équipes actuelles. Chaque équipe a une note, un budget, et des objectifs, pour la saison ou le long terme.

D'autres onglets donnent des informations détaillées concernant l'équipe, avec ses performances actuelles par rapport au reste de la grille, ses employés (incluant les deux pilotes, complétés par le pilote de réserve, mais aussi le personnel comme les ingénieurs de courses) et son historique. Il manque juste un nom dans ces listes : le Team Principal. Celui qui représente le visage de l'équipe, autant sur le muret des stands que dans les médias. Toto Wolf (Mercedes), Mattia Binotto (Ferrari), Christian Horner (Red Bull)... Même si je comprends que ce rôle est celui qui va être donné au joueur, il est néanmoins dommage de ne pas au minimum les nommer quand on connait leur rôle prépondérant, les week-ends de course ou à l'usine.

Classification Objectif de saison Objectif à long terme Budget
Mercedes 5 3e Champion des constructeurs Élevé
Red Bull 4,5 1re Champion des constructeurs Élevé
Ferrari 4,1 1re Champion des constructeurs Élevé
McLaren 3,8 5e Champion des constructeurs Moyen
Alpine 3 4e Champion des constructeurs Élevé
AlphaTauri 2,5 6e Prétendant au podium Moyen
Aston Matin 2,6 8e Prétendant aux points Élevé
Williams 2,4 9e Prétendant aux points Faible
Alpha Romeo 2,2 5e Prétendant au podium Faible
Haas 2,1 6e Prétendant au podium Faible

Bien sûr, j'arrête mon choix sur Mercedes et j'active les options d'aide.

Depuis notre tableau de bord, tout est gérable, de la gestion du développement de l'écurie à la supervision des finances, en passant par la prise de décision concernant les stratégies des jours de course. Vraiment le rôle de Team Principal ! L'objectif reste de garder la confiance du conseil, ce qui passe par la réussite des objectifs pour la saison et sur le long terme. Dans mon cas, Mercedes veut finir 3e ou plus, avec comme but de redevenir champion des constructeurs.

Nous débutons la partie le 7 mars 2022. Onze jours avant le Grand Prix de Bahreïn (qui s'est déroulé du 18 au 20 mars). Le budget est confortable, avec plus de 42 millions de dollars en poche. Une somme qui peut paraître importante mais qui, ramenée aux sommes à dépenser pour développer la voiture, et tout ce qui l'entoure, va vite partir.

Les premiers emails mettent directement dans le bain, avec trois sujets importants : l'équipe en charge du développement de la voiture, les obligations vis à vis du sponsor et une demande d'approbation du budget pour la soirée de lancement de la saison. J'approuve cette fête sans attendre. Cela coûte 10 000$, mais améliore le moral des pilotes et du personnel. Pour ce qui concerne le sponsoring, différents événements sont obligatoires, que ce soit à l'usine ou lors des week-ends de course. Ces journées obligent à monopoliser les équipements pour plaire aux sponsors, ce qui empêche les employés de profiter pleinement des installations. Par exemple, cela va stopper la fabrication des pièces quelques jours. Mais bon, il faut bien rentrer de l'argent ! Le merchandising est aussi présent, des articles créés aux couleurs de l'équipe ou des pilotes, avec bien sûr les sponsors en bonne place. Dans ce cas, le coût initial est compensé par les revenus générés par les ventes. Je n'ai pas grand chose à gérer de ce côté pour la première saison car les obligations ont été négociées avant mon arrivée. Une façon très organique de simplifier le début du jeu !

Quelques jours passent. Nous sommes désormais le vendredi 18 mars, le jour des essais libres à Bahreïn. Jarrod Murphy (responsable aérodynamique) livre un rapport qui donne des estimations sur la position de nos voitures par rapport aux autres. Les choses se présentent mal. D'après lui, elle est au mieux 5e pour les virages à faible ou moyenne vitesse (7e en grande vitesse). Au pire, elle tombe à la 13e position sur la partie refroidissement du moteur. Peter Bonnington, Bono pour les intimes, rappelle les éléments importants à vérifier avant une course : planifier la stratégie, valider des objectifs de performance et revoir la configuration de la voiture.

L'onglet "Course" permet de se charger de tout ça. Ici, se trouvent rassemblés les statistiques sur le circuit, les prévisions météo, les probabilités d'une voiture de sécurité, le temps perdu dans la voie des stands.... Les objectifs de performance sont liés à la séance de qualification, à la course elle-même ou à une série d'arrivées. L'ajout de garantie, un objectif facultatif, réduit le paiement d'origine du week-end, mais le bonus en cas de réussite est bien supérieur à la réduction... C'est un risque potentiel à prendre, avec à la clé d'énormes récompenses... ou une perte financière.

Maintenant que tout est validé, le week-end débute, avec un respect du format classique : les trois séances d'essai libre, une session de qualification et la course, l'événement principal. La préparation des voitures est pré mâchée par les équipes, inutile donc de changer les gommes, les pièces, la configuration ou le plan de session. De même, les essais peuvent être simulés grâce aux propositions de l'équipe. Même si rien n'empêche de prendre la main, ou en tout cas de fouiner dans les options. D'ailleurs, en parlant d'options, elles ne manquent pas... Je ne vais pas toutes les lister, ce serait long et rébarbatif. Juste un mot sur les possibilités qui concernent les pilotes, au nombre de trois : allure (conversation, légère, standard, agressive, attaque), consommation de carburant (conserver, équilibrer et pousser) et stratégie ERS (la fréquence d'accumulation ou stockage d'énergie sur un tour avec récupération, neutre et déploiement).

Les séances d'essai libre font gagner des pourcentages sur trois points : la connaissance de la piste, la connaissance des pièces et la configuration de la voiture. Hamilton termine ainsi à 100%, 64% et 69%. Russel lui est à 100%, 64% et 72%. Ils auront tous les deux des bonus de performance de 11 (sur les 15 maximum) pour les qualifications et la course.

La qualification est plus amusante, je  décide donc de la gérer, avec le choix des pneus et le moment où renvoyer la voiture en piste afin de s'assurer un passage en Q2, puis en Q3. Comme sur les véritables circuits, tout est une question de dosage entre le trafic (moindre au début) et l'amélioration de la piste (les temps réalisés en fin de sessions sont toujours meilleurs que ceux réalisés au début car la piste s'améliore). La reconfiguration de la voiture est possible, dans la limite de la législation du parc fermé (donc l'angle de l'aileron avant ou le changement de pièces abimées à l'identique).

La course offre le même genre de contrôle, avec cette fois la décision d'appeler le pilote au pit pour changer les pneus, en choisissant le nombre d'arrêts. Les stratégies sont à planifier avant le départ, mais ce n'est qu'un plan. Rien n'empêche de changer suivant les stratégies des autres équipes, les aléas de la course ou une usure prématurée des pneus. Inutile d'être un spécialiste pour choisir la stratégie, des choix sont proposés par les experts, qu'il suffit de suivre. Durant la course, il est possible d'agir sur l'allure (qui impacte la surchauffe des pneus), le carburant (en sachant qu'il est interdit de ravitailler durant les courses) et l'ERS de chaque pilote. Des erreurs aléatoires sont générées par le système et peuvent survenir à tout instant (petite erreur de pilotage, sortie de piste, accrochage) changeant totalement le cours d'une course, exactement comme dans les vraies courses.

À partir du moment où il y a une prise de contrôle, les écrans emmènent en immersion sur une interface très similaire à ce que propose F1 TV. La carte globale est obligatoire si la vitesse accélérée est supérieure à x4. Dans les vitesses moindres (x1 ou x2), différentes caméras emmènent suivre la voiture au plus proche de la piste. Y compris une vue dans le cockpit très similaire à ce qu'offrent les simulateurs de conduite. Les belles actions, comme les dépassements ou les erreurs, sont proposées en replay. Un clic et cela charge la scène en question, dans une vue très proche de ce qui est présenté à la télévision. Bien sûr, ici, pas de conduite. Mais un mode manuel qui donne un contrôle total sur l'allure, le lift and coast et les stratégies ERS. L'immersion est aussi assurée par différents graphes, qui donnent des détails sur les temps de chaque pilote sur chaque secteur, la télémétrie, l'usure des pièces de la voiture, la température de chacun des pneus...

Pour ma première course, j'ai réussi à reproduire le podium de la première manche de 2022 :

Les pilotes gagnent des points d'expérience, ajustés par le potentiel de développement (la capacité du pilote à s'améliorer en fonction de leur expérience passée). Ainsi Hamilton, avec ses années d'expérience, a moins de marge qu'un jeune pilote comme George. C'est aussi l'heure de passer à la caisse pour les sponsors en fonction des objectifs choisis et des potentielles garanties sélectionnées. J'ai fait une bonne opération grâce aux excellents résultats de mes pilotes, un peu plus de 5 millions de dollars. Le conseil est ravi ! Ma cote est au plus haut, la saison débute bien.

Entre les courses, une nouvelle phase plus technique démarre, avec énormément de chiffres et de statistiques qui vont ravir les mathématiciens.

Pour aider à faire le tri, des améliorations sont conseillées dans le debriefing envoyé par email. Ainsi, Peter Bonnington m'informe qu'il serait bien de prévoir une nouvelle pièce qui améliore le refroidissement de la voiture d'Hamilton. De son côté, George pourrait faire évoluer ses performances en défense.

Chaque voiture est composée de neuf pièces, six liées à l'aérodynamique (châssis, aileron avant, aileron arrière, flancs, fond plat et suspension) et trois au bloc moteur (moteur, ERS et boite de vitesses, choisies en début de saison). Les performances sont déterminées par douze attributs. Autant dire que c'est un véritable puzzle car une pièce qui améliore un point peut avoir un impact négatif sur un autre.

Différents projets sont à lancer pour concevoir des pièces et les fabriquer. Les pièces peuvent être boostées en allouant du budget de recherche, soit des heures en soufflerie, soit des tests MFN (mécanique des fluides). Mais il faut le faire avec parcimonie car ce boost est limité, la quantité disponible étant inversement proportionnelle au classement au championnat des constructeurs de l'année précédente (donc, jouant avec Mercedes, j'ai moins de budget car la marque a été championne du monde en 2021). Il est également possible de faire des recherches pour l'année suivante une fois assurée la confirmation des changements de réglementation pour la saison prochaine. Il ne faut pas prendre de retard par rapport aux autres écuries, ce qui signifie donc faire progresser ses deux voitures (oui, toute pièce doit être fabriquée en double si on veut en faire profiter ses deux pilotes), sans non plus négliger la fabrication de pièces de rechange en prévision d'éventuelles casses.

Ultra technique et complet, limite complexe, F1 Manager 2022 s'adresse aux fans du sport automobile qui ont déjà une bonne connaissance des règles imposées par la FIA. Les néophytes auront trop de mal à comprendre, et surtout ils n'y trouveront sans doute que peu de plaisir. Par contre, ceux qui regardent les Grands Prix régulièrement y trouveront leur compte. Une occasion unique de revivre les saisons de course et de créer une réalité alternative pour son équipe préférée. L'interface est parfaite, une reproduction très fidèle de ce qui est utilisé à la télévision, les rendus en 3D offrent une immersion hors du commun, pour un jeu que je conseille à tous les fans de F1.

F1 Manager 2022 est disponible dès maintenant sur PC. Rendez-vous au premier virage, comme diraient les présentateurs de Canal + !



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