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Evil Dead: The Game – Addictif et Gore à souhait

D'Evil Dead, je ne connaissais que le nom jusqu'à récemment. L'obtention du sésame sur PS5 m'a motivé à colmater un petit manque dans ma culture cinéma/pop/insérer la mention manquante. Je me suis donc visionné la trilogie de Sam Raimi avant de lancer le jeu du même nom, et j'ai eu très peur. Peur, parce que j'ai détesté le premier opus, et que j'ai lancé le deux vraiment à reculons... Et là, la recette a fait mouche. Aussi gore que drôle, en ne lésinant jamais sur l'horreur, les épisodes 2 et 3 m'ont plu. Le remake de 2013, un peu moins, et je ne saurais me prononcer sur la série, vu que je n'ai regardé que les deux premiers épisodes pour le moment. Toujours est-il que la découverte du jeu ne s'est pas faite à partir de rien, et j'encourage volontiers les intéressés à passer avant par la case film pour créer un brin d'attache envers les personnages que le titre nous fait incarner !

Première défaite... Et pourtant premier au score (alors qu'il n'est pas terrible du tout !)

Saber Interactive, qui a œuvré sur le très sympathique World War Z, a cette fois été missionné pour invoquer le Démon de Kandar sur nos consoles et PC. On est ici face un jeu qui met à l'honneur le multijoueur asymétrique. A savoir, quatre bougres humains qui luttent pour leur survie et doivent coopérer afin de compléter une série d'objectifs, et un joueur qui incarne le démon destiné à tous les éliminer avant les 30 minutes que dure une session de jeu.

Trente minutes, c'est sur le papier. En réalité, mes premières parties ont été moins longues que ça. Bien que les objectifs soient compréhensibles grâce à un tutoriel aussi court qu'efficace, les humains qui ont accompagné mes parties furent pour la plupart moins efficaces qu'une IA. Chacun partait dans une direction opposée à l'objectif, alors que le jeu stipule bien que la jauge de folie monte plus vite quand on est seul (ça facilite entre autres la possession démoniaque), certains conduisaient une voiture comme si c'était une motocross, ou encore d'autres qui beuglaient au micro avant de se déconnecter... Autant vous dire que mes premiers pas furent rudes, avec des démons vainqueurs en moins de 10 minutes... et impossible de compter sur un mode solo, qui, s'il a le mérite d'exister, ne vous occupera qu'une poignée d'heures et consistera à revivre les moments charnières de la trilogie Evil Dead. Un moment de nostalgie appréciable, mais sur lequel on ne s'attardera pas bien longtemps. Pour ceux ne souhaitant pas côtoyer d'autres êtres humains, sachez que vous pouvez lancer une partie en n'étant accompagné que d'IA. Pas aussi efficace qu'un groupe soudé, mais ça peut faire le travail.

Le jeu ne lésine pas sur les finish move ultra violents

Le gros du jeu se déroule donc en multijoueur, dans des sessions de 30 minutes au maximum, sur deux grandes cartes. Avec mes 8 heures au compteur, j'avoue ne pas avoir atteint le point de lassitude, mais je n'exclus pas qu'après plusieurs dizaines d'heures de jeu et malgré la qualité de ces deux maps, on puisse ressentir une certaine répétitivité. Les objectifs sont les suivants en tant qu'humains :

  • Trouver les trois morceaux de la carte
  • Récupérer le parchemin
  • Mettre la main sur la dague de Kandar

Une fois ces trois objectifs complétés, vous pourrez détruire le Necronomicon, ce fameux bouquin maudit qui donne vie à tous les êtres maléfiques. Bien entendu, tout ne se passera pas sans accroc. Au lancement du chronomètre, vous êtes balancé sur la carte sans aucune arme pour vous défendre. Le premier réflexe sera donc d'explorer les alentours pour trouver de quoi vous armer. La qualité des bien variera du standard au légendaire, avec des armes de corps à corps et des armes à distance. On pourra donc troquer, si l'on est chanceux, son vieux couperet par la tronçonneuse iconique d'Ashley Williams. La phase d'exploration occupera un bon 5-10 minutes du chronomètre, vu que chacun doit s'équiper et que les objets ne sont pas dupliqués pour chaque joueur, et qu'on est fortement invité à rester en groupe. En effet, dès que l'on s'isole un peu ou que l'on s'éloigne des zones éclairées, notre jauge de peur grimpe en flèche, ce qui a plusieurs incidences, outre la possession évoquée plus haut. L'écran va ainsi s’obscurcir, vous serez moins résistant et le démon vous localisera plus facilement sur la carte ! Autant dire qu'avoir une équipe qui pense un minimum collectif sera un atout plus que bienvenu !

L'arbre de compétence se gère pour chaque personnage du jeu. Et oui, il y a à faire !

Côté sensation de jeu, pour ceux ayant joué à World War Z, vous ne serez pas trop dépaysé. On joue son personnage à la 3ème personne (sauf le démon qui se joue un peu comme un mode spectateur... avant possession), et on est globalement face à un titre dynamique, avec des coups brutaux, que l'on soit à l'arme contondante ou au bon vieux fusil de chasse. Les sbires que l'on affronte sont faibles individuellement, mais ils attaquent souvent en groupe, ce qui complique la donne et peut vite faire de vous un avatar acculé. Si vous prenez trop de coups, vous finissez dans un premier temps à terre, avec la possibilité d'être relevé par l'un de vos pairs. Si on ne s'occupe pas de vous assez rapidement, vous mourrez... mais vos alliés auront la possibilité de vous ressusciter sur l'un des autels présents sur la carte. En jouant bien, on peut donc rattraper une perte et s'en sortir sans trop de dégâts. D'ailleurs, la difficulté globale du jeu va davantage être liée au matchmaking qu'aux héros en eux-mêmes. L'équilibrage est en effet un peu bancal, les survivants sont puissants individuellement, mais en groupe, le démon n'a pour ainsi dire que peu de chance de vaincre. Dès lors que l'on suit à la lettre ce que souhaite le jeu, les chances de victoire deviennent conséquentes. Dommage, surtout que le jeu a pour lui une ambiance sonore et visuelle sans pareil. Evil Dead: The Game sait faire peur et n'hésite pas à multiplier les bruits d'ambiance angoissants au possible. Ne vous attendez pas pour autant à un foudre de guerre technique. Le jeu s'est révélé fluide sur ma PS5 durant mes quelques sessions de jeu, sans afficher de choses grandioses, en dehors d'hectolitres d'hémoglobine. A noter par ailleurs que la DualSense n'a pas été exploitée. Rien de bien dramatique, mais force est de constater qu'après s'être habitué au ressenti de la manette Sony, on constate directement quand un studio fait l'impasse sur les fonctionnalités du pad.

Difficile de passer à côté de ce lieu iconique. La trappe bouge.

Pour motiver les joueurs à revenir sur le titre régulièrement, Saber Interactive n'a pas hésité à introduire un arbre de compétences. Après chaque partie, vous verrez votre rang global augmenté, ainsi que le rang du personnage que vous avez choisi, ce qui vous permettra d'améliorer les compétences des différents protagonistes jouables. Une assez bonne idée, qui permet en plus de vous axer vers votre style de jeu favori.

Je ressors plus que convaincu de ces quelques heures en compagnie d'Evil Dead. Tout d'abord, j'ai découvert des films très sympathiques, une série qui s'annonce cool à regarder, et en plus, un petit jeu de chevet que je relancerai à l'envie, histoire de faire quelques parties avec les copains, merci au crossplay intégré qui permet d'ailleurs de faire cela sans heurt ! Je recommande toutefois d'y jouer avec parcimonie, pour éviter la lassitude inhérente au genre et au fait que le jeu ne dispose pour le moment que de deux cartes (et en dépit de l'agencement aléatoire, l'effet redécouverte s'estompe rapidement).



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