Eastward – Le RPG old-school a encore la cote
Quand un tout jeune studio japonais décide de se lancer dans un RPG aux allures rétro-modernes en apportant un soin tout particulier sur sa direction artistique, et bien ça donne Eastward !
Déjà sorti depuis septembre 2021 sur PC et Switch, c'est à l'occasion de sa sortie en physique que j'ai pu découvrir ce titre sur la console de Nintendo.
La première chose qui frappe lorsqu'on lance Eastward, c'est sa direction artistique très finement travaillée. Que ça soit le design des personnages, les environnements, les animations, les musiques, on ressent un sens du détail assez impressionnant. La maîtrise du pixel-art que déploie le studioPixpil est tout simplement magistrale.
On rentre dans la peau de John, un mineur-soldat-cuisinier (on ne sait pas bien vraiment au départ), qui est accompagné d'une jeune fille qu'il a recueillie, Sam. On ne comprend pas forcément tout de suite la relation qui les lie entre eux, ni les aboutissants de leur rencontre, mais le duo est plutôt attachant, la personnalité enjouée de Sam tranchant complètement avec le côté taciturne et solitaire de John. Le genre de duo qu'on a vu des centaines de fois, mais qui fonctionne toujours.
Le duo va ainsi se retrouver embarqué dans une aventure qui les dépasse, se retrouvant expulsés de leur ville souterraine, l'île Cocotte, et luttant ensuite pour contrer la menace d'une substance mortelle qui se propage, le Miasme.
Nos deux compères vont devoir ainsi compter l'un sur l'autre, et c'est notamment dans les phases de combat que cela prend tout son sens. On peut ainsi passer d'un personnage à l'autre à la volée, chacun ayant ses atouts. Sam recèle des pouvoirs un peu spéciaux, dont on découvrira l'origine au fil de l'histoire. Si on devait comparer à un RPG classique, elle ferait un peu office de mage/support. Elle peut par exemple immobiliser des ennemis, tandis que John qui, lui, serait plus dans la peau d'un tank/DPS, distribue des coups de poêle (bah oui, je l'ai dit, c'est un cuisinier !).
Cette alchimie entre les deux se retrouve également dans les phases d'exploration, où il faudra utiliser les atouts de chacun pour résoudre des énigmes, ou encore dans des combats contre des boss qui, s'ils sont relativement rares, demanderont un peu de réflexion pour comprendre leurs mécaniques.
Il n'empêche que le gameplay global reste un petit peu monotone. Ca manque tout de même de diversité dans les attaques. Les coups de poêle, c'est marrant au début. Mais ça devient quand même répétitif à force.
Toutefois, c'est une belle surprise que ce Eastward. Tout premier jeu d'un studio très jeune, Pixpil a mis la barre vraiment très haut en proposant un jeu très agréable à l'oeil, une histoire prenante et des personnages attachants. Sans parler d'un jeu dans le jeu, Earthborn, un RPG tour-par-tour qui revêt une importance tout particulière, les personnages ayant un intérêt particulier avec lui.
On pourra simplement, comme je le disais, lui reprocher une certaine répétitivité dans les combats, notamment avec John, ainsi que quelques passages qui traînent en longueur dans l'histoire. Des défauts qui sont vite balayés par tout le reste tant la copie est maîtrisée. Un RPG qui vaut clairement le coup de s'y attarder !