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Hardspace : Shipbreaker – Désosser des vaisseaux, un job risqué

Disponible en Accès Anticipé depuis l'été 2020, Hardspace: Shipbreaker avait su capter mon attention et quelques heures de mon temps lors de son arrivée sur la plateforme Steam grâce à son principe original, à savoir, pratiquer la découpe de vaisseaux spatiaux plus ou moins gros et complexes, puis envoyer les différentes parties découpées dans la fournaise ou dans la zone de récupération... ce qui déclenche automatiquement la vente du matériel récolté et se matérialise par un gain de crédit, le tout directement depuis l'espace, donc en 0G. Juste pour le principe, il aurait pu être balancé en sortie directe sans case Early Access que ça ne m'aurait pas choqué. Blackbird a toutefois pris le temps de peaufiner son bébé pour y ajouter du contenu, une couche de scénario et améliorer l'ergonomie globale de son titre. La sortie d'Early Access signe donc l'arrivée du dernier pan scénaristique du jeu, une refonte de la progression et autres bug fix, l'occasion d'y retourner quelques heures durant !

Entre chaque mission, on se retrouve dans le HAB, un HUB pour choisir sa prochaine mission et améliorer son équipement

A l'heure où j'écris ces lignes, j'ai environ 8h de jeu au compteur, ce qui m'a permis de toucher à pas mal d'éléments de gameplay et de dépecer 4 vaisseaux, ainsi que de voir les améliorations apportées ça et là entre le début de l'EA et la sortie en 1.0 du titre. Tout d'abord, on note que la manette Xbox est entièrement supportée, ce qui n'était pas le cas lors de la première sortie du titre il y a de ça 2 ans. Après avoir sélectionné un mode de difficulté parmi les 4 disponibles (un mode détente où on n'a pas à se soucier de l'oxygène et consort, un mode standard avec gestion d'énergie et vies illimitées moyennant une dette accrue, un mode avec 30 vies au total, et un mode "Hardcore" avec une unique vie dont il faut prendre soin... sinon on repart de 0).

Après avoir sélectionné la difficulté, on a le choix entre un mode Carrière, un mode Libre (où on découpe les vaisseaux sans que l'histoire ne s'immisce dans le jeu) et un mode Course du Découpeur, qui comprend une épreuve avec classement mondial que l'on doit réaliser le plus rapidement/proprement possible pour se placer au sommet des charts ! Pour ma part, je me suis porté sur le mode carrière qui débute avec une introduction nous expliquant que l'on travaille pour la mégacorporation LYNX, une entreprise qui semble abuser de nos droits les plus élémentaires en faisant miroiter des avantages ça et là ... ainsi qu'une dette colossale à rembourser avant de pouvoir rendre son tablier. Pour rembourser cette dernière, rien de plus simple sur le papier, il suffit de désosser des engins spatiaux,  puis de vendre le matériel obtenu, ce qui rapporte plus ou moins de crédits en fonction de la pièce obtenue ou de la rareté de certains matériaux.

Le scanner révèle tous les points de découpe potentielle que l'on peut réaliser pour désassembler le vaisseau

Les conditions de travail ne sont toutefois pas optimales... Puisqu'on devra découper les différents vaisseaux directement depuis l'espace, en totale apesanteur, en gérant son oxygène et en se déplaçant à l'aide d'un grappin et de petits propulseurs posés ça et là sur sa combinaison (un petit tutoriel aide à la prise en main et se révèle efficace pour comprendre la physique du jeu et ce qu'on attend de nous). Si on tombe en rade d'oxygène, c'est la mort... si on fait un peu de zèle avec le grappin, on se mange un obstacle à pleine vitesse et c'est la mort, ou pire, on dérive dans l'espace sur une distance trop grande qui empêche le retour dans l'aire de jeu... En bref, on est un petit humain fragile qui doit exercer son métier différemment. Heureusement, la société pour laquelle on travaille peut nous sauvegarder et mettre à disposition un clone si l'on meurt... contre quelques crédits qu'on devra rembourser.

L'histoire se fait au travers de quelques échanges radio et d'e-mails reçus via l'ordinateur de service. L'ajout est appréciable et permettra aux joueurs ayant besoin d'une histoire de rester captivés, toutefois, on peut tout à fait apprécier le jeu en faisant abstraction de cette dernière et prendre autant de plaisir à dépecer les différents morceaux de métal qui flottent autour de nous. Pour réaliser une découpe parfaite et optimiser le rendement d'un vaisseau, on dispose de plusieurs outils. Un grappin, qui permet de se déplacer en s'attachant aux éléments environnants, ou de déplacer des objets d'une masse relativement faible, pour les envoyer dans la fournaise ou dans le module de récupération... à noter que si l'on envoie un matériel récupérable dans la fournaise pour destruction, par exemple, on se voit appliquer une pénalité par l'entreprise. Il faudra veiller à respecter le "tri sélectif" du jeu pour gagner un maximum de crédits. En sus du grappin, on dispose d'un découpeur, un peu comme celui d'Isaac de Dead Space à cela près qu'on ne dégomme pas du nécromorphe mais du Metal, avec lequel on pourra moduler le niveau de son équipement et découper des métaux de plus en plus résistants. A l'aide du scanner, on pourra repérer les points de découpe d'une navette spatiale pour désassembler les pièces entres elles et réaliser un nettoyage efficace. Viendront ensuite les sangles qu'on peut attacher à différents endroits pour éviter de foncer dans le vide spatial, ou encore des bombes qui feront exploser les carcasses... et/ou vous, si vous êtes trop près !

La barre du haut indique notre progression... J'ai plutôt assuré avec cet engin !

Le jeu sait parfaitement se renouveler et captive... la simulation spatiale de désosseur d'engins spatiaux, ce n'est pas très commun dans le monde vidéoludique, et c'est tout bonnement fascinant. J'en suis presque venu à rêver d'un mode VR, pour être encore plus immergé dans ce vide spatial sans foi ni loi qui ne demande qu'à être dompté.

Du point de vue de la technique, ça souffle le chaud et le froid. Au rayon des bonnes nouvelles, j'ai su faire tourner le jeu en 4K/60FPS avec toutes les options au maximum (armé d'une RTX2080, d'un i9-9900KF et de 16Go de Ram) sans que ça ne bronche, mais on ne peut pas dire que le jeu soit superbe. Pas mal de textures disgracieuses viennent entacher un tableau spatial qui laisse pourtant rêveur. C'est plus joli qu'il y a deux ans, assurément, grâce à des retouches graphiques faites par-ci par-là, mais on reste assez loin des standards actuels. La bande-son quant à elle m'a bercé tout du long, et ne m'a jamais lassé !

Hop, ça part à la fournaise !

Hardspace: Shipbreaker est un OVNI dans le monde des jeux-vidéo, le genre de jeu qu'on peut relancer à tout moment pour s'évader le temps d'une session, et penser à la survie de son avatar et au profit qu'on parviendra à réaliser en découpant parfaitement l'épave spatiale du moment.

Qui plus est, il est disponible sur le Xbox Game Pass depuis le 24 mai (PC uniquement), vous auriez tort de vous en priver. Joueurs consoles, soyez patients, un portage est normalement en cours.



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