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Aztech : Forgotten Gods – Iwi, Angue, Oyave, Apaye et Itchi

Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été intrigué par les civilisations aztèque, maya et inca. Ne serait-ce que les sublimes géoglyphes de Nazca ou l'architecture maya et le mystère qui les entoure feraient frétiller tout aficionado de mystère et d'art.
Alors, lorsqu'un jeu se vante de s'appuyer fortement sur la culture aztèque, il n'en faut pas beaucoup pour me laisser tenter. Encore moins lorsqu'il s'agit d'un jeu d'action s'appuyant fortement sur des mécaniques de combat acrobatique et aérien.
Et du coup, je vous propose ainsi le test pas très long de Aztech : Forgotten Gods sorti il y a quelques jours seulement, le 10 mars 2022. Si c'est pas un joli coup du destin, tout ça !

Dans Aztech : Forgotten Gods, vous incarnez... vous savez quoi ? Quasiment tous les personnages et lieux dans le jeu ont des noms à coucher dehors pour un Occidental, alors plutôt que de me faire une fracture du cerveau à essayer de les écrire correctement, je vais en inventer de nouveaux, vaguement hispanisant, pour ce test à l'exception d'un. Si vous êtes joueurs, vous pourrez tenter de trouver lequel.
Donc, je disais, avant d'être sauvagement interrompu par moi-même, vous incarnez Tequila, une jeune femme qui vit avec sa maman Paf, une scientifique renommée qui travaille sur un artefact de l'ancienne civilisation trouvé dans des ruines de la ville désormais futuriste de Neo Fajitas. Malheureusement, le patron de Paf, Caramba, décide d'annuler au dernier moment et sans raison l'expérience finale de Paf qui pourrait régler définitivement la question énergétique.

Alors comme toute personne sensée, Paf décide de se faufiler sur les lieux et de faire immédiatement cette expérience. Mais voilà que Tequila la suit et se retrouve rapidement par la force des choses liée avec cet artefact, un bras mystérieux capable d'absorber et d'éjecter de l'énergie. Et en plus, elle finit avec la conscience de Tez présente dans sa tête, une créature ancienne vénérée autrefois comme un dieu. S'ensuit une invasion de créatures dont des géants qui serviront de boss disséminés dans cette agglomération qui sera le théâtre de pas grand chose en fait. Car basiquement, les ennemis lambdas en ville peuvent même être ignorés sans conséquence. Le jeu sera alors caricaturalement une série incessante de dialogues à faire passer, de va-et-vient entre boutiques avec le lieu de recherche et l'endroit où vient d'apparaître le boss, le tout rendant le jeu très court. Il y a même un succès pour le boucler en 2 heures. Ce test en a nécessité un peu plus pour explorer en plus le vide de la ville morte, essayer de comprendre comment fonctionnent les courses incompréhensibles et non expliquées, récolter la dizaine d'objets de mémoire et obtenir quelques succès complètement inutiles comme utiliser les rails pendant 180 secondes ou acheter tous les costumes et toutes les coiffures dont certaines ont des bugs rigolos.
Mais plutôt que de s'attarder sur la mèche de cheveux qui change automatiquement de direction, parlons plutôt de ce que vaut le jeu. Concrètement, on a affaire à un titre moyen dont les lacunes de caméra complètement à la ramasse et de jouabilité approximative auraient pu aisément être réglées par un système de lock des adversaires, ainsi que par une meilleure gestion des combats. Cars ces derniers se veulent dynamiques avec une vitesse de mouvement certes rapide, mais cela se fait au détriment de précision et de variété dans les combats affreusement élémentaires, répétitifs et faciles.

La narration et l'histoire ne vont pas non plus laisser des traces dans les mémoires. Il y a un potentiel, mais la mise en scène est tellement maladroite et naïve et manque tellement de moyens que ça en devient presque touchant de voir ce projet clairement passionné passer à côté de voix qui auraient pu donner plus de poids, plutôt que des textes en pleine action qui seront mis de côté au profit de ne pas se faire tuer. Projet qui passe en plus à côté de transmettre des émotions par des scènes fixes malgré le vrai potentiel dans les animations faciales de l'héroïne et les rares protagonistes expressifs à la Pixar (toutes proportions gardées, cependant).
Mais cela n'en fait pas forcément un jeu désagréable. Court ? Oui. Frustrant ? Assurément. Potentiel dans le maniement du gant ? Clairement, malgré une inertie déstabilisante à laquelle le joueur ne se fera jamais d'ici la fin du jeu.

C'est tout cela qu'est Aztech : Forgotten Gods : un petit jeu sympatoche qui va se finir vite sans réelle replay value et avec pas mal de concurrence sur un créneau similaire. Alors encore une fois vient l'éternelle question : " Est ce que cela justifie son prix de 30 € ?" Je n'en suis personnellement pas convaincu. 20€, peut-être. Et encore...

 



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