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MONARK – Je préférerais plutôt utiliser mon arbalète

Imaginez un monde où vous pensiez tomber sur un jeu sympathique en vous basant sur un simple trailer, alors vous le demandez pour le tester. Imaginez maintenant que votre demande a été acceptée et que vous recevez le code de ce jeu sur Playstation 4.
Faites encore un effort d'imagination en regrettant de l'avoir demandé, mais absolument pas pour les raisons que vous pensez et qui sont les classiques du genre comme jeu mauvais ou injouable, non. Mais pour des raisons bien plus délicates.
Bienvenue sur le test de MONARK. Votre cauchemar commence... Ou plutôt le mien. Question de point de vue...

Alors je sais ce que vous pensez : mais qu'est-ce qu'il prend comme drogue encore, lui ?
Vous allez comprendre...
Dans MONARK, vous incarnez un lycéen qui se réveille amnésique dans une académie scolaire envahie par un mystérieux brouillard et dont personne ne semble pouvoir s'échapper. Rapidement, ce smog se révèle très oppressant. D'ailleurs, le jeu va insister sur la psychologie et la folie à de nombreuses reprises, à commencer par la fiche de statistiques qui sera établie après un troublant questionnaire aux résultats encore plus troublants car ils vous renvoient quelque chose de très proche de la réalité. Et lorsque j'ai vu ces résultat puis, au fur et à mesure, les petits tests psycho proposés, j'étais de plus en plus troublé. En temps normal, ça m'aurait amusé mais, vu mon état actuel, cela perturbe de se voir ainsi mis à nu.

Du coup, bel effort pour la précision psychologique, mais le public que je suis n'y a pas très bien réagi...
Vous vous baladerez dans l'école avec des zones saines et des zones dans le brouillard. Dans ces dernières, votre jauge de MADNESS (FOLIE en français) augmentera plus ou moins rapidement par le simple fait d'exister. Le rythme de remplissage de cette jauge dépendra des situations de stress imposées par votre environnement et certaines de vos actions. Il faudra cependant éviter que cette dernière soit pleine sous peine de vous retrouver hors d'état de faire quoi que ce soit. Heureusement, les médicaments et le médecin de l'école vous seront utiles pour baisser le niveau de cette jauge. Qui pourra être mis fortement à l’épreuve lors de certains dialogues ou zones dans lesquelles une étrange sonnerie viendra annoncer une zone réellement dangereuse qui vous emportera dans des combats de type plus ou moins Tactical.
Votre personnage, tout comme certains autres, vont pactiser avec des MONARKS.
Mais avant de parler des combats, parlons de l'invasion démoniaque et plus particulièrement des titulaires MONARKS.
Les MONARKS sont des démons, mais pas n'importe lesquels, puisque ce sont de puissants démons originels immortels capables de créer d'autres démons et, s'ils le souhaitent, d'octroyer des pouvoirs aux humains en contractant un pacte avec eux.

Et on va s'arrêter là avec le scénario pour éviter de spoiler. J'en ai déjà un peu trop dit sur eux.
Sachez juste que vos pouvoirs ainsi obtenus vous permettront de vous battre contre d'autres créatures démoniaques.
Dès qu'un combat se déclenche par une rencontre ou par votre intrusion dans un plan démoniaque étrange, le jeu bascule alors en mode combat.
Là, vous vous retrouverez avec un système proche du tactical, non pas avec un quadrillage du terrain dans lequel vous évoluerez, mais vous pourrez vous déplacer librement dans la limite d'un périmètre d'action circulaire avant de choisir une action offensive ou défensive pour le personnage dont c'est le tour. Mais avant chaque combat, vous aurez soin de choisir et de placer sur une des positions de départ, chacun des combattants voulus. Vous commencerez par deux : vous et la personnification de votre pêché, avant de voir votre groupe se renforcer au fil de l'histoire. Sachez également que, de surcroît, le jeu propose un système de collaboration entre vos personnages. Ce sera plus simple de vous donner un exemple plutôt que de vous l'expliquer.
Vous, Personnage A, approchez Ennemi A pour être à portée d'action (circulaire elle aussi) contre ce dernier. Seulement Personnage B est également à votre portée. Attaquer avec Personnage A fera également attaquer Personnage B, même si son tour est déjà passé et infligera ainsi plus de dégâts sur Ennemi A. Si Personnage C est aussi à portée, ce sera un plan à quatre. Mais attention, l'ennemi est capable de la même chose, donc il vous apprtiendra de contrôler le terrain. Surtout que vos personnages n'ont ni les mêmes rôles, ni les mêmes armes à portée que vous pourriez avoir. Donc méfiance, car je n'ai ni parlé d'attaques de zone, de partage de statut (c'est une aptitude généralement défensive), ni de la jauge de Madness (certaines compétences la font augmenter), ni de celle de "Motivation" qui compliquent encore plus les choses et donnent de la profondeur à un système d'apparence simple.

Techniquement, le jeu est propre. C'est une manière de dire "C'est pas tout à fait à la hauteur de ce qu'on peut attendre d'un titre de fin de gen (le jeu est testé sur Playstation 4), mais malgré tout, c'est pas désagréable à regarder." L'ambiance oppressante est bien retransmise avec son brouillard dans cet établissement scolaire, ses PNJs en pleine dépression car ayant succombé à la folie pour la plupart et qui le font savoir. Votre téléphone sera aussi un de ces éléments lorsqu'il deviendra lui-même "fou" avec une sonnerie stridente durant des situations critiques. (Le passage vers le plan démoniaque se fait via des téléphones). Alors qu'en temps normal, votre téléphone servira de carte, de menu central pour consulter les informations glanées à droite à gauche et de bien d'autres petites choses plus ou moins importantes pour avancer.

MONARK est un jeu très intéressant, à fort potentiel pour fan de tactical. Par contre, il est à aborder l'esprit clair car le jeu est troublant, aborde des points qui peuvent être délicats, entre dans votre tête, vous assaille de personnes dépressives qui cèdent à la folie de manière moralement oppressante. Alors, lorsque vous n'avez absolument pas le moral comme moi depuis un petit moment, marchant dangereusement sur la ligne du burnout total sans rien qui arrive à aider à s'en éloigner, MONARK est à déconseiller.
Sinon, vous pouvez y aller tête baissée.

 



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