Power to the People – Un jeu disjoncté !
D’habitude les jeux de gestion demandent de gérer des villes. Et bien non ! Pas ici ! Le titre d'Hermes Interactive , édité par l’habitué du genre Crytivo, ne demande de s’occuper que du réseau électrique. En même temps, c’est déjà bien assez pour faire des bêtises ! Les bases du jeu sont inculquées par Bob à l’occasion d’un tutoriel bien amusant, le dit Bob étant une catastrophe ambulante qu’une collègue se trouve obligée de corriger.
Concrètement, pour amener de l’électricité dans les villes qui vont automatiquement apparaître sur la carte et se développer, il faut : un générateur à relier à un répartisseur avec des lignes à haute tension, puis des lignes à basse tension pour apporter l’électricité jusque dans les rues. Bien sûr, tout n’est pas aussi simple car chaque élément n’étant capable de soutenir qu’une charge maximum, dupliquer chaque élément devient vite indispensable.
Et puis certaines sources d’énergie ne fonctionnent pas tout le temps (éoliennes ou solaires, ainsi qu’en raison de maintenances), ce qui peut être compensé avec des batteries mais ce qui en augmente le prix. Enfin, ce n’est pas plus cher ou polluant que d’autres solutions.
Journée après journée, il faut donc s’assurer que le service est optimum, desservir les nouvelles rues et gérer la continuelle croissance des villes. C’est bien simple, certaines grossissent tellement que le réseau doit être entièrement repensé ou une catastrophe n’est pas loin ! Si le niveau de satisfaction des habitants descend en dessous de 50%, c’est la fin. Bien sûr, ils vont râler s’ils ne sont pas desservis correctement, ainsi que pour toute coupure, sans compter ces foutus banlieusards qui n’aiment pas l’idée de se retrouver à côté d’une centrale ou d’un répartissseur, allez savoir pourquoi !
Le plus gros danger vient des pannes en série. Si une ligne vient à tomber car elle est trop sollicitée, le temps de la réparer, les autres lignes risquent d’être à leur tour surchargées, et de faire un beau feu d’artifice. Tout l’argent se retrouve investi dans les réparations… et c’est la fin !
La fin, d’ailleurs, elle n’existe pas vraiment. Il existe des paliers (survivre x jours), ce qui permet de débloquer l'icône sur le globe, d'où se lancent les niveaux. Mais en tant que tels, les niveaux sont infinis, avec toujours plus de villes, qui se transforment peu à peu en mégalopoles ! Tant que la satisfaction est maintenue à un seuil acceptable, la folie électrique continue.
Loin d’être aussi facile qu’il n’y parait, Power to the People est un jeu exigeant qui ne plaira pas forcément à tout le mode de par sa difficulté importante, et ce dès le début. Les villes manquent aussi de lisibilité, ce qui rend la gestion pas toujours très évidente dès que plusieurs soucis s’accumulent. Mais mon principal bémol vient de la gestion de la pause qui, je l’espère, sera revue car le système actuel est juste inadapté (a mon humble avis). Actuellement, elle se met automatiquement à la fin de chaque journée, soit peut-être une minute maximum en vitesse rapide. Sauf que du coup, il faut ensuite relancer le jeu et c’est vite agaçant, sans compter que plusieurs fois, j’ai juste oublié et j’ai donc perdu mon temps à attendre un jeu en pause. Alors qu’à plusieurs reprises, j’ai juste dû laisser le jeu tourner tout seul car la vie continue au delà du PC ^^ Il serait bien mieux que la pause soit à la demande, permettant aussi plus facilement de jouer en dilettante comme c’est souvent le cas pour ce genre de jeu.
À part ça, un jeu prometteur, qui vient à peine de sortir d’accès anticipé, plein d’humour, et présentant un nouveau challenge pour les amateurs de jeu de gestion/puzzle, dans la digne lignée des Mini Motorways ou Mini Métro.