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Grow : Song of the Evertree – Si Si Si Sol La La La Do Si Si Si Sol

Durant de nombreuses années, il m'était difficile de faire pousser un arbre. Ce n'est pas une question d'avoir la main verte ou pas, c'est juste en fait que je n'en avais pas envie. Ça prend du temps, ça salit les mains et pire que tout : impossible de grimper dedans avant des dizaines d'années sans les ratatiner complètement. Du coup, je me suis rabattu dans la création et l'entretien de mondes vidéoludiques. Minecraft, Terraria, Stardew Valley, Welcome to Portia sont ainsi devenus quelques uns des domaines dans lesquels j'ai usé de pouvoirs quasi divins pour modeler ces mondes à mon image : complètement stupides. Le monde de l'art se rappellera ainsi la célèbre "Cascade Super Saiyajin Afro Qui Bave Sur Commande" ou encore le "Winnie l'Ourson Qui Demande Une Fessée", deux des œuvres tout publics les plus célèbres de ma création.
Alors quand un jeu de création de mondes utilise un arbre monde gigantesque en base de scénario, je ne peux qu'être partant.
C'est ainsi que nous nous retrouvons aujourd'hui avec le test de Grow : Song of the Evertree.
Visite guidée...

Dans Grow : Song of the Evertree, le joueur incarne un jeune Alchimiste, un humain capable d'entrer en résonance avec le "Chant" et de cultiver de nouveaux mondes. Son but ? Redonner vie à un univers à l'agonie sous l'influence du "Mal" mystérieux qui détruit tout sur son passage jusqu'à atteindre gravement l'Arbre Éternel, poumon et cœur de l'univers.
Votre but sera alors de semer des graines dans un des semoirs de l'arbre pour y faire pousser un monde, cultiver ce monde pour y récolter des ressources et le purifier afin de récolter du Myora ("Monnaie" du jeu) qui vous servira à construire des villes et à gérer la vie des futurs habitants afin de débloquer de nouvelles zones du domaine de l'arbre. Je ne vais pas ici, étayer plus la petite histoire, cela ne ferait qu'embrouiller  en introduisant d'un coup les Eternelites, les créatures mystiques, les artefacts, les essences, tout comme les concepts de mondes parfaits, de mondes étranges, de biomes, et de libération de mondes...

Alors facilitons les choses en expliquant le gameplay. Ou plutôt les gameplays, puisque le jeu s'articule autour de 3 axes majeurs : la construction des villes à la Tropico et la création et l'entretien de mondes à la Stardew Valley. Le premier axe de gameplay nécessitant obligatoirement le second pour s'épanouir. Le troisième axe étant de l'exploration en monde ouvert avec quelques énigmes on ne peut plus standard, je ne vais pas trop m'attarder dessus.
Le jeu se déroule à la 3ème personne dans un monde sandbox fortement inexplorable durant vos débuts, puisqu'il faudra faire reculer le Mal pour avoir accès à plus de morceaux de la carte et en découvrir de nouveaux secrets.
Pour ce faire, il faut permettre à une des villes débloquées d'atteindre les 100% d'harmonie. Mais avant d'atteindre ce seuil, il faudra construire et développer le terrain en nettoyant puis en construisant des maisons, des commerces et services. Il faudra également s'occuper des besoins des habitants, de leurs requêtes et leur bonheur (de manière très basique). Ce n'est qu'alors que de nouvelles zones et villes seront ouvertes grâce au recul du Mal jusqu'à ce que son entièreté soit découverte et l'histoire de l'Arbre Éternel entièrement révélée.

Le gameplay de construction se déclenche dès la touche bas pressée en étant dans la ville voulue. Le jeu bascule alors en vue de dessus pour placer, gérer et customiser ses bâtiments de manière plus efficace. Le passage du mode 3ème personne à la caméra se fait en temps réel, cependant, la transition inverse demandera un très court chargement sur SSD si des modifications ont été réalisées dans la ville. Sur disque dur classique, ce temps sera un peu plus conséquent.
Les options essentielles sont là, même si une option de tri selon certains critères aurait été des plus perspicaces car l'interface peut être un peu brouillonne par moments.
La phase exploration en monde libre a également quelques tares comme l'absence d'une mini carte et/ou une boussole pour pouvoir se diriger. Car si en journée on peut appeler sa créature volante en guise de voyage rapide, la nuit elle dort et on se retrouve sans moyen de se repérer en dehors d'éléments visuels nocturnes sans réelles distinctions entre eux. Et puisque le temps s'écoule comme dans tout Stardew Valley-like, ne pas rentrer la nuit à temps signifie être ramassé comme un déchet et se faire sermonner le lendemain matin par vos deux tuteurs.
Car le plus important dans le jeu sera de gérer votre temps pour pouvoir également vous occuper des mondes que vous avez plantés dans les semoirs de l'Arbre Eternel. Vous ne pourrez y travailler que lorsque le soleil est levé et il faudra découper votre temps entre chacun des mondes selon vos priorités en termes de besoins d'essences de mondes. Et oui, vous serez obligés de créer et jongler en simultané plusieurs mondes afin de produire des essences suffisamment variées pour progresser efficacement. Il convient cependant de ne pas s'étaler trop vite, sinon vous ne parviendrez pas à une productivité suffisamment efficace et variée pour acheter des bâtiments spécifiques utiles pour l'épanouissement de vos habitants. Cela semble complexe sur le papier, mais manette en main, tout passe comme une lettre à La Poste un jour où elle fait son travail.
En termes de gameplay, cette phase n'a pas trop de lacunes, même si les tâches à effectuer restent tout de même assez répétitives d'un monde à l'autre.

Par contre ce qui est bourré de lacunes c'est la traduction. Car entre sous-entendus plutôt graveleux (c'est un jeu orienté "famille" tout de même et on se retrouve avec des gens qui disent qu'ils vont "s'insérer une pastèque"), problèmes d'insertions de dialogues, erreurs de langue (anglais au lieu de français par moments), on se dit que cet aspect aurait mérité un peu plus d'attention.

Après, le jeu est très paisible, pas désagréable à jouer malgré quelques légers ralentissements et bugs (dont un gros qui bloquait la progression durant 2 semaines mais qui a été corrigé, retardant d'autant la réalisation de ce test), mais comme il s'éparpille sur 3 gameplays différents, il peine au final à exceller dans chacun d'entre eux.

Au final, Grow : Song of the Evertree est un titre plutôt sympathique, mais qui aura du mal à détrôner qui que ce soit. Cependant, je ne dirais pas non à un nouvel opus dans 2-3 ans afin de replonger avec plaisir dans cet univers mignon tout plein.

 



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