Skyrim : Anniversary Edition – Bordeciel mon amour
Dix ans déjà que les joueurs peuvent arpenter Bordeciel, et au moins autant d'éditions du fameux The Elder Scrolls V : Skyrim, qui a traversé les âges. En 2011 sur Xbox 360, PS3 et PC, puis en 2016 sur PS4 et Xbox One, via une "Special Edition". Pour jouer partout au jeu, il faudra attendre novembre 2017 et le portage Nintendo Switch. Enfin, en 2018, la version VR sort, version que j'ai en ma possession, mais que je n'ai encore jamais lancée. Car oui, c'est via cette édition anniversaire, sur PS5, Xbox Series et PC, que j'ai découvert Skyrim en profondeur. Mon histoire avec Skyrim s'étant résumée à "Trop long, j'aurai pas le temps" puis à "Bordel ça marche jamais dès que j'installe un mod" !
Aujourd'hui, je corrige le tir, en faisant une croix sur les mods et consorts, et en jouant uniquement avec les ajouts validés par Bethesda, ce qui semble bien suffisant pour vivre une aventure palpitante. On passera rapidement sur l'histoire du titre. On évite la décapitation grâce à l'intervention d'un dragon qui crame le fort Helgen, puis on apprend qu'on est un Dovahkiin, un être capable d'absorber l'âme des dragons qu'il bat pour se renforcer. L'histoire principale se laisse suivre agréablement, bien que l'on puisse être très (trop ?) rapidement dévié de cette dernière à cause de la carte assez vaste et du nombre de quêtes annexes qu'il est possible de réaliser. A noter que toutes les quêtes ne se valent pas, mais qu'il apparaît assez difficile pour un "novice" de la licence de les sélectionner avec soin. Pour ma part, j'avoue avoir été sur le net pour m'orienter correctement et ne pas perdre trop de temps. Pour ceux qui aiment flâner en revanche, vous serez servi !
Il faut dire que l'ambiance qui se dégage de Bordeciel est sans commune mesure. Malgré les dix ans que le jeu a dans le nez, il reste vraiment agréable à parcourir. En se remettant dans le contexte de l'époque, je comprends aisément que le jeu ait marqué les esprits. Le monde est vivant, crédible, et offre une surface assez démente. Alors oui, on peut trouver à redire sur le plan technique. Bien que vaste et impressionnant artistiquement, le jeu n'a jamais (dans ses versions consoles tout du moins) brillé sur le plan technique, et les années ne lui ont pas rendu grâce sur ce point. L'arrivée sur PS5 et Xbox Series marque ENFIN le 60 images/seconde sur console... et surprise, c'est stable ! Ne comptez toutefois pas sur une résolution 4K fixe. Le jeu se pare en effet d'une résolution dynamique. J'avoue que l'absence d’œil bionique m'a quelque peu handicapé pour voir la résolution temps réel, mais globalement, ça restait fin. En sus de cela, on a une meilleure gestion du brouillard volumétrique, et la distance d'affichage m'a semblé un chouia supérieure à la version PS4 que j'ai utilisée comme référentielle. Côté bugs en revanche, pas de doute, on est bien face à ce bon vieux Skyrim un peu cassé. Pas de crash console, heureusement, mais des PNJs qui foncent droit sur une porte, s'arrêtent d'avancer, ou encore restent totalement stoïques face à une vague d'ennemis. Bref, rien de nouveau au royaume de Bethesda !
Enfin, côté gameplay, ça souffle toujours le chaud et le froid de mon point de vue. Surtout sur console. La navigation dans les menus est toujours fouillis - à mon grand regret - pour permettre l'utilisation "simple" au pad. Les combats sont en revanche très bons. En bon RPG, Bethesda permet de créer un personnage qui nous correspond complètement. N'espérez pas créer un surhomme qui excelle au corps-à-corps ET en magie, ça sera très compliqué. On devra vite s'orienter vers un style qui nous correspond bien, puis choisir notre équipement pour optimiser nos compétences. Personnellement, j'ai opté pour un gros bourrin à l'espadon, et j'ai vite compris qu'à part lancer quelques cris de dragons, je ne pourrai pas m'improviser mage à mi-temps. Un système malléable donc, mais pas non plus super permissif pour éviter tout débordement. Bien que je n'ai pas vécu l'aventure comme cela, il me paraît important d'aborder l'arrivée d'un mode survie, qui nécessite de manger et boire régulièrement, puis de s'équiper d'une tenue chaude pour braver le froid de Bordeciel. Pas révolutionnaire, mais on prend.
Ce qu'il y a de fabuleux avec TES V : Skyrim, c'est que même 10 ans après sa sortie, il parvient à émerveiller autant. Oui, ça a vieilli, oui, d'autres RPG ont su se faire une place de choix sur nos étals entre temps. Pour autant, on voit dans ce jeu un monument du jeu vidéo. Imparfait, certes, mais qui offre un voyage grisant dont on aurait tort de se passer.