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The Dark Pictures Anthology : House of Ashes

Fin octobre est sorti House of Ashes, le nouveau chapitre de l'anthologie "The Dark Pictures", une série de jeux d'horreur développés par Supermassive Games et édités par BANDAI NAMCO. Chaque jeu propose une trame indépendante. Sorti en 2019, Man of Medan suit les traces d'un groupe de jeunes gens partis explorer l'épave d'un sous-marin de la Seconde Guerre mondiale, perdu au fond de l'océan Pacifique. L'année suivante, Little Hope emmenait sauver un groupe de personnes perdu dans une ville fantôme des États-Unis, où autrefois avait eu lieu une terrible chasse aux sorcières. House of Ashes qui nous occupe aujourd'hui se déroule durant la guerre en Irak, sur fond de mythes sumériens ou plutôt akkadiens.

Le dénominateur commun de toutes ces histoires est le Conservateur, un personnage énigmatique, hors du temps, qui semble en savoir bien plus sur ce qui va arriver, ou sur ce qui est déjà arrivé. Juge et arbitre, il intervient entre les séances de jeu, prodiguant des conseils qui apportent autant de questions que de réponses, et ajoutent à l'ambiance oppressante du jeu.

Le prologue d'House of Ashes nous emmène 2 231 ans avant JC, dans le temple principal d'Akkad, une ville antique de Basse Mésopotamie. Si vous vous interrogez, sachez qu'Akkad a réellement existé d'après des textes anciens, même si son véritable emplacement n'a jamais pu être retrouvé (Wikipédia). Un lieu rêvé pour y placer son histoire ! Alors que des ennemis sont aux portes de la cité, le roi esseulé, tout en haut de son trône qu'il ne va plus garder bien longtemps, ordonne l'exécution d'une jeune femme au personnage que l'on incarne, le général Balathu. C'est l'occasion de proposer un bref tutoriel, très simple. Le gameplay est minimaliste et très similaire aux habitudes du jeu narratif, se basant sur des phases d'exploration, entrecoupées de phases de cinématiques, qui se concluent par des actions, soit via un QTE, soit par un choix de dialogue (avec souvent un minuteur au risque que le personne rate une bonne occasion d'intervenir... ou peut-être de se taire ?). Il y a aussi un système de tir, où là c'est carrément simpliste avec un écran figé et un curseur à déplacer vers sa cible. Enfin, l'avantage, c'est que la prise en main est immédiate, sans aucune gêne pour l'histoire.

Le premier choix arrive vite, faut-il obéir au roi en exécutant la prisonnière ou défier l'autorité du suzerain ? Chaque choix, ou non choix, fait évoluer les relations entre les personnages avec une influence plus ou moins directe sur les événements.

Peu après, un nouveau bond dans le temps nous emmène en Irak, en 2003, où nous découvrons les véritables protagonistes de l'histoire, tous des militaires : un lieutenant colonel de l'US Air Force (Eric King), deux Marines (Jason Kolchek et Nick Kay), un officier de terrain de la CIA (Rachel King) et un lieutenant des forces terrestres irakiennes (Salim Othman). Pour vous expliquer ce début, car je ne veux surtout pas vous révéler trop de détails sur l'histoire, des satellites ont détecté un espace de stockage dans les montagnes proches, et ce pourrait être une cache d'armes chimiques de l'ancien leader du pays, Saddam Hussein. Une expédition est rapidement organisée et, bien sûr, les choses ne vont pas se passer comme prévu !

Comme vous avez pu le voir sur les captures d'écran, et même si je me suis limitée au tout début, les graphismes sont de haute qualité. La lumière est excellemment bien gérée, souvent très limitée, avec des jeux d'ombres et de lumières magnifiques (n'hésitez pas au besoin à pousser la luminosité au maximum pour mieux voir). En même temps, heureusement que les endroits obscurs sont maitrisés, dans la mesure où une grande partie de l'aventure se situe en huis clos, sous terre, sous la lumière artificielle des torches et autres sources de lumière. Les personnages tirent leurs traits du travail de véritables acteurs, le jeu s'en ressent, avec une justesse des sentiments inégalée. Néanmoins, les avatars restent des personnages pas tout à fait réalistes, surtout dans les regards qui ont parfois quelque chose de "faux". Les animations manquent aussi de rondeur, avec une intégration un peu brute dans la scène, avec leurs accessoires, et des transitions pas toujours très bien maitrisées. La synchronisation labiale entre la version française et les avatars pourrait aussi être améliorée, surtout que la bonne prestation des doubleurs aurait mérité mieux.

Malgré ces petits défauts, il ne faut pas bouder son plaisir. L'histoire se déroule admirablement bien, rythmée par les interventions toujours très justes du Conservateur, avec des rebondissements parfois inattendus, et on se surprend à vibrer pour ces héros malheureux. Comptez de cinq à dix heures pour terminer votre première session, le jeu offrant une bonne rejouabilité grâce aux différents choix proposés. Vous voudrez sans doute essayer d'obtenir la meilleure fin possible et ramener tout le monde en vie, ce qui peut demander pas mal d'essais et d'erreurs (sauf si vous trichez avec un guide), sans compter tous les secrets disséminés à travers les différentes zones de jeu. À savoir qu'au-delà du PEGI 18, le jeu s'adresse réellement à tous les types de joueurs, débutants ou expérimentés, que ce soit avec ses trois niveaux de difficulté de base, et tous les paramètres d'accessibilité qui permettent d'ajuster par exemple la difficulté des QTE (pour les gens qui comme moi sont toujours trop lents à réagir ou s'emmêlent les doigts entre les touches dans le stress). Vous pourrez aussi jouer en coopération en ligne, avec deux joueurs.

Un excellent jeu d'aventure si vous n'avez pas froid aux yeux !



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