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Hundred Days – Un bon cru pour les fêtes ?

Il est rare que je parle d'un jeu sur mobile, ayant du mal à m'intéresser à ce genre. Mais le jeu de simulation d'exploitation viticole de Broken Arms Games m'a intriguée par ses graphismes et son sujet, alors je lui ai donné sa chance.

L'histoire du mode aventure, qui sert également de tutoriel, met dans les bottes d'une vigneronne débutante qui vient juste d'hériter de la vigne familiale (oui, je ne sais pas pourquoi, les grands-pères ont tendance à souvent donner des terres en héritage dans les jeux vidéo). Même si la ficelle scénaristique est un peu éculée, cela fonctionne toujours, différents amis du disparu venant aider notre personnage à comprendre les ficelles du métier à travers un petit scénario qui se termine en deux ou trois heures environ.

Le gameplay se base sur un système au tour par tour et des cartes, qui correspondent aux différentes tâches à accomplir. Afin d'ajouter du piment, l'espace de jeu où placer ses cartes est limité, chacune étant liée à une forme plus ou moins alambiquée. Pour maximiser l'efficacité de chaque tour, il faut donc combiner ces formes, dans un jeu de Tetris en deux dimensions. L'art de la vinification est un enchaînement de tâches complexes, je ne vais pas tout vous expliquer, le jeu le fera bien mieux que moi, mais en quelques mots : foulage, fermentation, vieillissement, mise en bouteille, vente, nettoyage....

Les choix doivent être réfléchis, afin de sacrifier ce qui peut l'être sans trop d'impact sur la production, d'autant plus que chaque tour fait avancer le temps, et certaines tâches ne sont adaptées qu'à certaines saisons et vont donc devenir indisponibles si le moment est raté. L'équilibre est précaire entre qualité de la récolte et quantité de raisins récoltés, et encore plus entre toutes les variables que sont le corps, la douceur, le tanin, et l'acidité. Il est si facile de faire d'un grand vin une piquette à peine buvable.

Et, bien sûr, au début, le travail s'effectue sur un tout petit vignoble, mais d'autres terres peuvent être achetées, pour planter d'autres types de raisin, pour toujours plus de choses à faire à chaque tour. Pour compenser la quantité de choses à réaliser, des sortes de talents sont à débloquer dans un arbre, tout comme les bâtiments de support s'améliorent. Mais tout coûte de l'argent et j'ai eu un beau mal à assurer des rentrées stables, le prix à la bouteille variant beaucoup en fonction de la qualité du vin, et il est très dur d'estimer un prix avant le verdict final.

Réaliste autant que possible, Hundred Days apporte énormément de petits détails sur les techniques et les outils de vinification de pointe. C'est très intéressant, et je regrette presque pour cet aspect la taille de mon smartphone qui ne permet pas de lire dans de bonnes conditions les fiches détaillées. Et ce souci s'explique de façon très simple : le jeu est sorti courant mai sur PC, sous le titre rallongé de "Hundred Days - Winemaking Simulator" (où il profite sur Steam d'évaluations "plutôt positives").

Un jeu bien conçu qui met à l'honneur un métier méconnu, que je vous conseille sans hésiter si vous êtes curieux et aimez le genre de la simulation. Par contre, la question pourra se poser sur la plateforme. Si vous avez un ordinateur capable de le faire tourner et que le budget ne vous gêne pas, je vous conseillerais d'en profiter sur votre grand écran (ou d'attendre une promo PC) !



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