Hell Road VR – À fond les manettes !
J'ai à nouveau enfilé mon casque de réalité virtuelle HTC Vive, cette fois pour enfourcher une moto en pleine apocalypse zombie !
Dans le mode histoire, l'objectif est simple et consiste à aller d'un point de passage à un autre dans le temps imparti et, ce faisant, d'abattre le maximum de zombies possible afin de gonfler son score (et d'espérer apparaître au classement mondial). À travers chacun des cinq niveaux, la route se termine sur une sorte d'arène, où seule la survie compte face à des vagues successives de zombies et autres créatures baveuses. Un peu de configuration est cependant nécessaire avant de partir au soleil couchant, pour cette expérience qui ne se vit qu'assis. Le jeu le précise bien sur l'écran d'accueil et je confirme, vu la vitesse à laquelle file la moto, il serait très difficile de garder l'équilibre en restant debout.
Une fois la difficulté choisie (parmi quatre) et l'angle de vue configuré pour que le fauteuil corresponde avec la selle de la moto, un bref tutoriel explique les raccourcis. Rien de bien compliqué, un bouton pour accélérer, un autre pour ralentir, de quoi changer d'armes et tirer. La moto se dirige avec la tête, qu'il faut pencher à droite et à gauche pour tourner dans le même sens. Cela devient vite très intuitif. L'impression générale de se trouver sur une vraie moto est bien là, même si parfois les bras sont un peu distordus, le modèle du corps ayant du mal à s'adapter aux mouvements extrêmes du tir aux manettes. Le seule souci, c'est qu'il est impossible de tourner la tête pour regarder derrière sans se mettre dans le décor. C'est un réflexe difficile à oublier, surtout quand des zombies se mettent à grommeler dans votre dos ! D'après le communiqué de presse, il semblerait qu'il soit également possible de saisir le guidon et d'utiliser le joystick de la manette, mais je n'ai pas essayé.
Les graphismes, sans être géniaux, sont corrects, des décors post-apocalyptiques d'autoroutes abandonnées, de tunnels et d'autres éléments urbains. Loin d'être linéaire, la route est ponctuée d'embuches, parfois inattendues, comme des véhicules qui déboulent sans prévenir du haut d'une butte ou de grosses bobines de fils qui roulent sur la chaussée, obligeant à louvoyer. La moto n'est pas indestructible, loin de là, elle a tendance à vite exploser dès qu'une petite erreur la rapproche un peu trop d'un mur ou d'un élément de décor. C'est d'ailleurs le principal point agaçant du jeu : les sorties de route. Impossible de rouler sur le bas côté sans se faire rappeler à l'ordre, un bref écran de chargement avant un retour express sur la chaussée. Le studio aurait tout intérêt à étendre légèrement la zone de détection pour permettre de mettre une roue hors du tracé, surtout que certains tournants sont raides et non annoncés.
Au-delà de ce point noir, l'ensemble fonctionne bien, avec des armes variées à récupérer au fur et à mesure de la route, parmi huit modèles différents : pistolet 9 mm, revolver, SMG, lance, arbalète, lance-grenades, fusil à pompe, broyeuse de zombies. J'avoue que j'ai une petite préférence pour cette dernière, qui s'installe à l'avant de la moto et dégage le paysage ! Plus besoin de contourner les zombies, il suffit de foncer dessus pour les découper en rondelles (bon, dans les faits, il vaut mieux éviter les gros groupes car sinon la moto ralentit et les copains en profitent pour tenter de vous becqueter mais ça fonctionne bien, très bien).
En complément du mode histoire, le jeu inclut un mode survie (dans lequel il faut survivre le plus longtemps possible dans un niveau infini) et vague (vous mettant face à des hordes successives de zombies), ce qui fait un contenu tout à fait honnête pour un jeu VR. L'ivresse de la vitesse, la radio qui tourne en boucle, les zombies baveurs, le monde en perdition. J'ai presque l'impression de sentir le vent dans mes cheveux et l'odeur de la poudre de mes armes pétaradantes. Pour conclure, sans être le jeu de l'année, Hell Road VR est vraiment fun. Il propose un bon petit défouloir sans fioriture, simple et bien bourrin, que je conseille sans hésiter à tous les possesseurs d'un casque de réalité virtuelle.