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Gamedec – Un jeu d’enquête futuriste

Mi-septembre est sorti Gamedec, un jeu d'enquête futuriste atypique dans lequel on incarne un Gamedec, un nouveau genre de détective, spécialisé dans les enquêtes sur les jeux vidéo. Cette profession est devenue indispensable car les jeux sont dangereux. Très immersifs, ils nécessitent l'utilisation d'un lit spécial équipé d'un casque, pour vivre une expérience vidéo-ludique aussi réaliste que la vraie vie. À tel point que toutes les déviances sont aussi transposées, dont les pires crimes, avec tout l'aspect malsain apporté par l'anonymat des pseudonymes, les avatars loufoques, les environnements glauques, les bugs et, bien sûr, les trolls qui ont malheureusement survécu dans ce futur.

Le jeu débute par une création de personnage qui offre le choix entre une dizaine d'avatars masculins et féminins. Peu d'autres options au-delà des points de caractéristique de base, mais je ne saurais pas vous dire quel est le nom de la combinaison sur laquelle a porté mon choix, car un souci de traduction me fait jongler entre le français, le polonais, et l'anglais. Grâce à Google Translate, et un peu de chance, j'ai quand même réussi à choisir quelque chose qui me correspond, basé sur l'observation et les technologies. Je décide aussi de mon lieu de naissance (beaux quartiers ou quartiers populaires), ce qui par la suite m'apportera des avantages en conversant avec des gens du même milieu.

Ma Gamedec (car oui, j'ai créé une femme et je féminise le terme si je veux !) se réveille dans son appartement, un environnement en 3D isométrique où la caméra ne peut être contrôlée. Les graphismes sont très futuristes, la musique à la hauteur de l'ambiance cyberpunk du titre. Immédiatement, j'accroche. D'ailleurs, j'avais déjà accroché lors de la courte démo que j'avais testée lors d'un festival Steam.

Le déplacement s'effectue à la souris, avec une marche suffisamment rapide pour que ça ne soit pas lassant. Après avoir observé un peu, je prends connaissance d'un nouveau contrat sur l'ordinateur. L'interface, comme d'ailleurs les discussions, sont très similaires, un ensemble de choix qui là aussi est parfois complexe à cause du mélange français/polonais. Pourtant, il ne faut pas se tromper car certains peuvent avoir des conséquences irrémédiables. Je me retrouve rapidement dans le bureau d'un type détestable dont le fils est coincé en jeu depuis un bon moment. À partir de là, l'enquête débute, ce qui consiste à observer l'environnement et à interroger des suspects, les deux étant liés. Des choix de dialogue ne se débloqueront que si certains éléments ont été remarqués dans la scène et, à l'inverse, des objets ne seront activables dans le monde qu'une fois leur intérêt mis en avant lors d'une discussion. Chose amusante également, c'est que dans chaque jeu, les règles changent, tout comme l'environnement. Le second monde emmène dans l'Ouest Américain, rien à voir avec l'allée glauque du jeu dans lequel le gamin s'est perdu. Et là, il faut planter des citrouilles, ramasser des trésors, et agrandir son champ !

Pour revenir au problème de ce premier contrat, le copain du fiston coincé a, lui, réussi à s'extraire du jeu mais, trop paniqué pour parler et inquiet des conséquences, il refuse d'aider. Du coup, pour avoir des réponses, je dois le mettre en confiance et poser les bonnes questions, tout en évitant les sujets qui fâchent. Une fois suffisamment d'indices rassemblés autour du problème, et ce sera le même processus par la suite avec chaque situation, il est possible d'effectuer une déduction depuis l'interface spéciale. Parfois, il n'y a qu'un seul choix. Suivant la réussite de l'enquête, plusieurs branches pourront être présentes même si au final une seule voie pourra être explorée.

La rejouabilité est clairement au rendez-vous. J'ai joué deux fois le prologue car j'avais accès à une version de pré-lancement et ma sauvegarde n'a pas été conservée sur la version finale. Ainsi, j'ai pu constater les conséquences immédiates des choix sur cette première enquête très simple, et toutes les opportunités présentes. La première fois, le garçon ne m'avait pas dit où se trouvait son ami. J'ai donc du improviser et trouver le bon jeu dans un second temps. Me rappelant ce que le garçon n'aimait pas, j'ai bien mieux réussi la seconde fois, et j'ai ainsi pu directement me rendre sur place sans détour. En plus, la façon de réagir aux situations amène à gagner des points dans différents domaines, qui se réinvestissent ensuite dans des professions, qui débloquent des choix uniques lors des enquêtes, et ainsi de nouvelles opportunités de résoudre les problèmes qui pourront être différentes à chaque partie.

Bien que non exempt de bugs, comme ce foutu problème de traductions, ou cet autre souci qui a amené mon personnage à ne plus avancer que par sauts de puces, Gamedec surprend par la complexité de son scénario et ses enquêtes, toujours sur le fil du rasoir, où l'échec n'est jamais loin. Un grand soin a été apporté à la création de l'univers, avec beaucoup d'informations à récolter, lors des discussions, dans le monde, et dans l'encyclopédie, pour un monde qui prend vie, et qui met en exergue tous les aspects des jeux vidéo, bons et mauvais. Un excellent jeu narratif, qui vous prendra un dizaine d'heures à terminer, que je conseille à tous les joueurs qui se sentent l'âme de policiers du futur !

Le jeu est disponible sur Steam, Epic Games Store, GOG, et Humble Store.



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