Bus Simulator 21 – Un tour en bus ?
Qui n'a jamais rêvé de conduire un gros bus dans les rues d'une ville ? Moi, en tout cas, j'ai toujours voulu griller la priorité des petites voitures en clamant "Je suis un bus, poussez-vous !".
Tout débute par la création de son personnage, avec plusieurs types de corps, féminins et masculins, et pas mal de vêtements et de teintes. Le choix est au rendez-vous, même si les modèles restent cependant assez basiques et, il faut dire les choses telles qu'elles sont, particulièrement moches.
Bus Simulator 21 met dans la peau du patron d'une société de bus, qui vient juste de s'installer dans le secteur, l'occasion d'expliquer les rouage du système. En plus de la région (une seule est accessible au début, mais il y en a deux, une ville américaine Angel Shores et une ville européenne Seaside Valley) et du nom, la partie se paramètre avec quatre niveaux de difficulté : excursionniste, conducteur puriste, commissaire et hardcore. Étant donné que je désirais donner le meilleur retour possible, j'ai opté pour le mode recommandé par le studio, le conducteur puriste, qui propose une conduite réaliste, ainsi que quelques commodités pour simplifier la vie de conducteur.
Trois bus sont offerts pour bien débuter, tous des reproductions de marques réelles : Mercedes-Benz, MAN et Setra. Ils ont des caractéristiques différentes en terme de places assises et debout, mais ils sont plutôt similaires pour ce qui concerne le gabarit (et sont d'ailleurs vendus le même prix, $100 000 par la suite). J'hésite un moment entre le MAN (car il est bleu) et le Mercedes (car je supporte cette équipe en F1), je décide au final de prendre ce dernier, dont j'aime bien l'apparence, plus moderne que les autres.
Installée pour la première fois au poste de conduite, j'avoue que le nombre de boutons me fait peur... il y en a à gauche, à droite, et même en-dessous du volant. En plus, je me retrouve vite obligée de passer mon clavier en QWERTY, sinon les numéros ne sont pas reconnus. À part ça, c'est plutôt bien fait car un clic droit offre un zoom avec le raccourci pour chaque commande. Les principales deviennent heureusement très vite un automatisme : mettre le frein à main, abaisser le bus, sortir la rampe d'accès pour personnes en fauteuil, ouvrir toutes les portes du bus...
Afin d'étendre son entreprise, il faut de l'argent qui se gagne en accomplissant des tournées sur des routes. Ces dernières se créent librement sur la carte de la ville, si possible en équilibrant les arrêts où des passagers vont vouloir monter et des arrêts où les passagers vont au contraire descendre. Mais rien n'oblige à faire ça, la ligne sera juste un peu moins rentable si elle est déséquilibrée.
Il faut au minimum une fois parcourir cette route en s'appliquant car, meilleur sera le score final, meilleure sera la performance future des conducteurs gérés par l'IA. Il est important de ne pas enfreindre le code de la route, ce qui signifie de ne pas griller de feux rouges, de toujours bien mettre son clignotant, de ne pas créer d'accident, et de ne pas faire d'excès de vitesse. Mais aussi de bien s'occuper des passagers, de leur vendre les tickets qu'ils demandent, de leur rendre la monnaie exacte, de rappeler à l'ordre ceux qui sont trop bruyants, de s'arrêter comme il faut sur les emplacements des arrêts, d'arriver à l'heure, de faciliter l'accès aux personnes à mobilité réduite, de ne pas laisser de passagers derrière... Chaque infraction est comptabilisée à la fin, comme chaque bonne action !
Grâce à ma conduite irréprochable, très vite, j'achète mon second bus que je choisis parmi toutes les marques disponibles (sous licence officielle avec des fabricants internationaux tels que Volvo, Alexander Dennis, Scania, BYD, Grande West et Blue Bird). J'assigne un autre conducteur à l'une de mes deux routes qui sillonnent ma petite ville, il pourra désormais se charger du travail à ma place, soit aux heures de pointes, soit à temps plein, et me rapporter une bonne petite somme après chaque service.
À partir de là, le reste de la partie suit le même processus : l'argent gagné est à réinvestir dans l'achat de nouveaux bus, à assigner à de nouvelles routes, pour gagner encore plus d'argent et acheter plein de beaux véhicules. À l'heure où j'écris, j'ai déjà cinq bus et cinq routes ! Une véritable entreprise de transport ! Cette belle flotte de véhicules est personnalisable avec des tas de couleurs et de motifs. J'ai bien entendu appliqué le même skin à tous mes bus pour qu'ils soient raccords et portent mes couleurs auprès des voyageurs.
Le jeu guide pas mal au début, afin d'expliquer les systèmes de jeu, mais très vite il y a une réelle liberté. À n'importe quel moment, je peux prendre la main sur un conducteur géré par l'IA, notamment grâce au voyage rapide pour me déplacer d'un arrêt à un autre (ainsi qu'aux magasins où acheter des bus et les personnaliser). Ou, ce qui est plus simple à mon avis, c'est de me créer ma propre petite route pas trop compliquée et je fais mes propres tournées sans m'interposer dans le travail de mes employés. Autre chose amusante à faire : monter à bord d'un des véhicules, et se faire transporter, tout en vérifiant les tickets des passagers qui montent (attention aux fraudeurs !).
La prise en main est un peu capricieuse. Un bus ne se conduit pas du tout comme une voiture et j'ai mis plusieurs tournées avant de réussir à garder le cap et à ne pas me manger tous les trottoirs. Cela vient avec l'habitude, surtout que le bus ne va pas non plus à des vitesses folles, ça laisse le temps de corriger. Parfois, la direction semble aussi ne pas réagir, notamment quand le bus est à l'arrêt, ce qui rend les manœuvres à bas régime difficiles et m'a même obligée à utiliser une fois l'option de téléportation dans la rue pour débloquer mon bus.
Globalement, les environnements sont vraiment bien conçus, avec des décors urbains très variés et des graphismes plus que corrects pour un jeu de ce type. Même si la ville est très belle, une certaine routine s'installe au bout d'un moment, mais c'est aussi le propre du métier de conducteur de bus, cantonné à faire les mêmes tournées, encore et encore. Le gros point noir vient des personnages et de leurs animations vraiment trop rigides. Ils n'ont rien de "vrai" et c'est bien dommage, car un grand effort a été fait pour peupler la ville avec différents piétons. Le son manque aussi de réalisme.
Pour conclure, à mon humble avis, ce nouvel opus de la simulation de bus va dans la bonne direction. Certes, il reste des détails à parfaire. Il semblerait aussi que les volants ne soient pas correctement détectés pour pas mal de joueurs d'après les retours sur Steam. Mais, pour ma part, j'ai passé un excellent moment derrière le volant et je ne peux que vous le conseiller si les gros véhicules sont votre truc !