Islanders: Console Edition – Toujours aussi chill
Disponible depuis plus de 2 ans sur PC, Islanders s'est montré, au détour d'une conférence Indie World, sur Nintendo Switch, avec une disponibilité immédiate. L'occasion de relancer un titre qui m'avait beaucoup plu lors de sa sortie. La magie opère-t-elle toujours ? Oui, en grande partie.
Le jeu de GrizzlyGames n'a que peu évolué depuis sa sortie initiale, ce qui est loin d'être une mauvaise chose au vu de la qualité du titre de base. On a toujours affaire à un jeu de gestion de type city-builder, mais en très simplifié. Pas besoin de gérer l'économie de son île, ni de compter les habitants, ni de vérifier le taux d'alphabétisation de la population. Un seul score fait foi dans le jeu, et ce score va augmenter modulo le placement de vos différents bâtiments sur la carte.
On débute la partie à 0 point, sur une île générée aléatoirement par le jeu, et il faudra choisir entre deux packs de bâtiments. En fonction de la topologie de votre île, il faudra privilégier un pack par rapport à l'autre : si votre île est boisée, le pack bûcheron paraîtra plus adapté qu'un pack agricole, qui sera à utiliser sur de vastes plaines. Lors du placement de votre bâtisse, vous verrez un score apparaître. Plus il y aura d'éléments en accord avec le bâtiment, meilleur sera le score. Une scierie en plein milieu d'une forêt est donc une idée séduisante... tout du moins si aucune autre scierie n'est présente aux alentours, sinon, une pénalité de point s'appliquera. Le but sera donc de disposer ses bâtiments en fonction de votre environnement, et des bâtiments alentour. Les maisons apprécieront d'être proches du centre-ville, tandis qu'un druide préférera la tranquillité de la nature et verra son confort chuter (donc ses points) s'il est accolé à la ville.
Pour passer d'une île à une autre, il faudra atteindre un certain nombre de paliers sur l'île actuelle. Après avoir atteint le score requis, vous pourrez sélectionner l'île "complète" à droite de l'écran pour passer à la suivante. Le temps que vous parvenez à rester dans les scores attendus, vous pourrez vaquer d'île en île. Si toutefois vous ne parvenez pas à atteindre le score requis et qu'il ne vous reste aucun bâtiment à placer, la partie s'arrête. Après une ou deux parties où l'on avancera à tâtons, le jeu se laissera dompter et vous pourrez grimper dans le classement mondial.
Par sa direction artistique et son simple "score" à atteindre, le jeu est très apaisant et n'a jamais généré de stress de mon côté. Pas obligé de jouer de nombreuses heures comme n'importe quel city-builder pour avoir l'impression d'avancer. Ici, tout se fait naturellement et l'île se remplit rapidement. Le seul point un peu frustrant finalement, c'est quand on commence à manquer de place sur une île, et qu'on se retrouve "forcé" de passer à l'île suivante.
Côté prise en main, j'avoue avoir été déçu de prime abord. L'écran tactile n'est pas pris en charge, alors qu'il se prête assez naturellement à des titres de ce style. La prise en main se fera donc classiquement, à l'aide des deux joy-cons. La sélection et la pose se font via les joysticks (et les gâchettes L et R pour tourner la bâtisse sur elle-même) tandis que la caméra se contrôle via les gâchettes ZL/ZR, le joystick gauche et les flèches haut/bas. Rien d'insurmontable, après quelques minutes, on réalise la plupart des opérations naturellement, même si cela semble moins aisé que via un combo clavier/souris. Le studio a eu le bon goût d'ajouter un bouton "Retour arrière" en cas de raté d'installation. Pratique ! Côté technique, rien à signaler, ça tourne comme un charme, le côté low-poly aidant, à n'en point douter.
On a donc face à nous le portage d'un City-Builder aussi simple que calme, qui garde la plupart de ses forces, ainsi que son prix abordable de 4,99€. Difficile de faire la fine bouche et de ne pas craquer pour cette "Console Edition" de Islanders.