Ragnaröck – Viking et Metal font bon ménage
Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai toujours rêvé de savoir jouer d'un instrument, sans jamais avoir suffisamment de courage pour me lancer corps et âme. Grâce aux jeux vidéo, j'ai pu faire mine d'être talentueux quelques part. Merci Guitar Hero, merci Rock Band. Depuis, quelques titres éparses sortent ça et là, mais aucun avant Ragnaröck n'avait su raviver cette flamme. Il faut dire qu'incarner un viking qui joue du Metal aux tambours sur un drakkar pour motiver nos troupes, ça en jette quand même pas mal. En accès anticipé depuis plusieurs mois, le jeu des lyonnais de Wanadev Studios vient de fêter sa sortie en 1.0, l'occasion de faire un petit tour d'horizon sur fond de Power Metal.
Il convient d'entrée de jeu de dire que Ragnaröck n'invente rien. Si vous avez joué à un jeu musicale ces 2 dernières décennies, il y a fort à parier que vous connaissiez déjà le défilement verticale des notes, qu'il faut jouer au bon moment pour engranger un maximum de points. En enchaîner plusieurs enclenche un bonus lié au combo, et il est possible d'activer un bonus via un petit tambour pour doubler temporairement le gain de point, en galvanisant nos troupes qui iront plus vite.
Rien de bien original donc, mais le système a fait ses preuves et se révèle toujours aussi efficace, et ce jeu ne fait pas exception à la règle ! Une chose vous a peut-être échappé sur la ligne du dessus, quand j'ai évoqué des troupes plus rapides. Ragnaröck est un jeu pensé pour le multijoueur, puisque l'on y fait des courses de Drakkar ! En tant que joueur, on sera au bout du Drakkar, et on tapera sur 4 tambours pour jouer la partition. Cette dernière motivera l'équipage du drakkar, qui avancera plus ou moins vite, selon nos performances sur le titre en cours. On peut bien entendu jouer en solo, où l'on affrontera notre fantôme et les fantômes des médailles de bronze, d'argent et d'or, mais aussi, et surtout, en multijoueur, jusqu'à 6.
Peu importe le mode de jeu, le jeu se révèle plaisant et très entraînant à jouer. Comme bon nombre de jeux en Réalité Virtuelle, il demandera quelques efforts physiques, et si le jeu s'avère relativement simple dans son premier mode de difficulté, ça se corsera très rapidement dès qu'on montera un peu le curseur. Si on m'avait dit que je suerais autant en jouant sur des tambours virtuelles, je n'y aurai pas cru un instant... et pourtant, ce fût rude à de nombreuses reprises !
Mon premier point négatif vient probablement du ressenti que l'on a en jouant à Ragnaröck. Vous vous en doutez, quand on tape dans le vent, il n'y a aucune résistance. Les développeurs ont donc "simulé" ce retour via des vibrations dans les contrôleurs VR, et ce n'est pas totalement convaincant. A plusieurs reprises, j'ai loupé des notes fautes de vibrations, ou parce que cette dernière n'était pas assez forte, ou un peu décalé. On peut ajuster cela dans les menus, et mon équipement doit aussi avoir un rôle là dedans (Oculus Rift S), mais ça sort parfois de l'expérience en créant de la frustration.
En termes de contenus, le jeu s'est enrichi avec sa sortie en 1.0, fort heureusement. A l'heure actuelle, on dispose de 30 tracks, et une fois qu'on a fait le tour, on peut compter sur l'import de nos pistes pour prolonger l'expérience de jeu. Côté ambiance, on est essentiellement sur des titres Power Metal, parfaitement dans le ton avec l'esprit du jeu donc. En tout cas, j'ai pris mon pied tout du long. Enfin, un tout petit point sur la partie graphique : le jeu n'est pas très gourmand techniquement, grâce à la direction artistique choisi par le studio qui évite d'avoir trop de polygones à l'écran. On naviguera donc à flot dans différentes ambiances plutôt sympathiques, mais sur lesquelles on aura pas forcément le temps de se concentrer puisque nos yeux resteront fixés sur les notes qui défile à l'écran.
Avec Ragnaröck, la VR prouve encore une fois son efficacité avec les jeux de rythmes, et le titre des lyonnais peut aisément rejoindre la ludothèque et trôner fièrement à côté des jeux phares que sont Beat Saber, Pistol Whip ou encore Audica.