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Monster Hunter: Rise – La chasse est ouverte

Honte à moi, je n'avais jamais encore joué à un opus de Monster Hunter, un jeu pourtant ultra populaire dont j'entends parler depuis des années. Alors quand j'ai eu l'opportunité de recevoir une clé à l'occasion de la sortie de Rise, je n'ai pas hésité, même si je ne joue que peu sur console.

Le lancement de la partie passe par une longue phase de création de personnage, avec des milliers d'options, des plus classiques (couleur des yeux et des cheveux), aux plus originales (taille du menton ou hauteur de la bouche). Ne vous lancez pas là-dedans si vous n'avez pas une bonne demi-heure devant vous, tellement vous aurez l'embarras du choix !

En plus, il faut aussi personnaliser les deux pilpoils, des compagnons qui accompagnent le personnage. Le Chumsky, de race "canyne", est comme le nom le laisse penser une sorte de chien/loup chevauchable. Le Palico, de race "felyne", est un gentil chaton qui joue un rôle de soutien en combat, mais j'y reviendrai plus bas.

L'histoire se résume à l'essentiel avec un fil rouge certes minimaliste, mais suffisant pour offrir une bonne base de jeu. En gros, une catastrophe appelée la Calamité menace le village, et il faut aider à le défendre. Dans ce contexte, le personnage vient d'être accepté dans la ligue des chasseurs, l'occasion d'expliquer rapidement les règles de la chasse avant d'envoyer le personnage sur le terrain. Après une cinématique et quelques dialogues, les choses sont dites, sans blabla inutile. Kamura est le hub central, un village rempli de gens gentils et serviables qui n'attendent qu'une question du joueur pour y répondre. Les services sont placés les uns à côtés des autres, c'est très pratique. Et les habitants donnent des quêtes, qu'elles soient secondaires ou principales, autant d'occasions de partir explorer le grand monde. N'espérez donc pas un monde ouvert, comme les jeux récents nous y ont habitué, mais vous aurez une foultitude d'instances, des terrains de chasse avec ses créatures spéciales à traquer, ses ressources à récolter, et ses passages secrets.

Une fois sur place, une tente accueille le chasseur perdu, avec de l'équipement mis à sa disposition dans un coffre. C'est l'occasion de bien se préparer, mais il ne faut pas trop lanterner, car le temps s'écoule vite, et la quête doit être accomplie dans un temps imparti (sauf dans le cas des expéditions).

Heureusement, le chasseur débutant ne se retrouve pas seul face au monde hostile. Les familiers pilpoils sont là ! Le Chumsky sert de monture, et il a aussi du répondant et n'hésite pas à mordre pour se défendre, même si ses attaques ne sont pas aussi puissantes que celles du joueur. C'est cependant pratique pour se défendre face aux petites créatures, sans avoir à descendre et à sortir son arme. Il galope vite et possède un bon coup de saut, ce qui rend l'exploration très plaisante sur son dos, d'autant plus que les collectables se ramassent sans mettre le pied à terre.

Le Palico joue un rôle différent suivant son type, j'ai opté pour ma part pour un guérisseur, mais vous pourrez aussi choisir de partir avec un combattant, un ange gardien, un artilleur ou un chapardeur. La boule de poil est en tout cas bien moins gentille qu'elle n'y paraît quand le danger survient, elle sort les griffes et se révèle habile avec des bombes ou des pièges. C'est simple, sur les monstres des premiers niveaux, le chat et le chien sont presque capables de s'en sortir seuls. Il n'est possible d'avoir que deux pilpoils en solo (un en multijoueur), avec de nombreuses combinaisons, pour s'ajuster au style de jeu de chacun.

Comme la ménagerie ne serait pas complète sans un truc à plumes, un oiseau vient se poser sur le bras du joueur. L'Hibouette ne sert pas à grand chose, si ce n'est à être nourrie et caressée. Mais elle a l'avantage de tenir la caméra pour faire des selfies !

Ces quêtes prises dans le village sont nombreuses, même si les objectifs assez peu variés en soi se résument à trois grands axes : tuer de petites bestioles, tuer une grosse bestiole ou ramener des bidules. Les objectifs sont plus ou moins difficiles à trouver. La première quête que j'ai accomplie me demandait de ramasser des champignons. Je pensais que ce serait simple et je m'imaginais déjà, le panier à la main, à siffloter à l'ombre des arbres, tandis que j'accomplissais mon devoir. Quelle erreur ! Ces foutus champignons se trouvent en haut de parois à escalader, l'occasion d'utiliser le filoptère, qui est a priori nouveau dans la licence. C'est assez technique à prendre en main, car il faut apprendre à utiliser les propulsions horizontale et verticale, puis ensuite à exploiter le mouvement pour s'élancer ou courir sur les murs (ce qui n'est possible que si le personnage a de l'endurance). Voilà une vidéo qui expliquera mieux que je ne peux le faire avec des mots :

La soie de fer du filoptère offre aussi quelque chose de vraiment cool que tout chasseur a rêvé de pouvoir faire : la chevauchée de wyverne ! Désormais, les grands monstres se "dressent", après avoir été mis en condition pour qu'ils tolèrent le présence d'un cavalier et donc les rendre chevauchables. Je vais une nouvelle fois vous inviter à regarder cette petite vidéo et je suis sûre que cela va vous intéresser :

Cette technique est très utile avec les quêtes spéciales de Calamité, dans un style tower defense, où il faut placer des engins défensifs pour faire face à des vagues de monstres. Car rien ne vaut un monstre pour tuer... un autre monstre, pendant que les villageois canardent depuis les balistes et autres canons (les machines peuvent aussi être contrôlées par le joueur, selon la préférence de chacun). Le succès ou l'échec n'est pas défini par la vie du chasseur, la mission échoue si toutes les portes de la forteresse tombent, et que les monstres envahissent la place !

Profitant de graphismes qui font honneur aux performances de la console de Nintendo, y compris en mode nomade, et d'une bande-son adaptée à l'environnement asiatique de Kamura, Monster Hunter: Rise est un jeu plaisant, avec un système de progression qui se prête bien à de courtes sessions de jeu, de 30 à 60 minutes en moyenne.

Sauf que l'aspect "brut" du titre n'a pas aidé la débutante que je suis à se sentir bienvenue et à bien appréhender toutes les spécificités de l'univers. Les aides sont réduites à des bulles qui contiennent beaucoup de textes, et qui s'enchaînent vite au début. Impossible de tout retenir, trop d'informations tuent l'information, ce qui oblige soit à retourner les lire en errant dans les menus, soit à chercher des ressources en ligne pour comprendre. Petit bémol aussi sur l'inconvénient d'avoir un jeu devenir trop rapidement répétitif en solo, le multijoueur étant réservé aux membres Nintendo Online. Et n'ayant pas d'amis, en ces temps de fichu confinement, je n'ai pu faire une partie en local. J'ai donc fait marcher mon inspiration et j'ai imaginé le village de Kamura avec trois autres chasseurs qui s'y promèneraient, j'ai rêvé à quoi pouvait ressembler une de ces quêtes difficiles du Grand-Camp prévues pour les groupes d'aventuriers, et j'ai refusé de regarder le chat resté vide et mes emojis solitaires !

Un jeu que je conseillerai donc surtout aux habitués de la licence, ou aux néophytes qui aiment le concept de la chasse et qui n'ont pas peur d'un côté "grinding" évident. N'hésitez pas non plus si vous avez des amis avec qui partager l'aventure ! Sinon, vous pouvez aussi choisir d'attendre la sortie sur PC, prévue pour l'année prochaine, qui aura l'avantage de rendre le multijoueur plus accessible, en tout cas si vous avez la machine pour le faire tourner, mais ceci est un autre débat !

Le jeu est disponible en édition standard (59,99€) et deluxe (69,99€), ainsi qu'en version physique, y compris dans un bundle qui comprend la console. Vous trouverez toutes ces versions ici sur le site officiel !



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