Feather – Léger comme une plume
Il y a de ces jeux qui osent, qui osent sortir de la norme, qui osent proposer quelque chose d'inédit et qui ne misent ni sur le gameplay, ni sur l'histoire et encore moins sur des graphismes photo-réalistes mais simplement sur le côté poétique/artistique. Feather est l'un de ces jeux là !
Développé par Samurai Punk et disponible depuis avril 2019 sur PC et Nintendo Switch, l'oiseau de Feather a pris son envol pour venir atterrir sur PS4 et Xbox One le 30 septembre dernier.
Ici point de but, point de menace, mais simplement de vastes îlots à explorer à l'aide d'un oiseau disposant de contrôles on ne peut plus simples. Une gâchette pour accélérer, une autre pour ralentir, le stick gauche pour se déplacer, deux boutons pour effectuer des saltos horizontaux et enfin un bouton pour faire demi-tour... Rien de plus.
Lâché en plein vol, vous n'avez qu'un seul "objectif" : vous laisser porter au gré de musiques relaxantes voire envoûtantes et simplement apprécier le moment présent, le tout accompagné d'un sympathique cycle jour/nuit.
Impossible de se poser, ni de subir des dégâts de collision, en cas de crash le jeu effectue un petit retour en arrière vous replaçant là où vous étiez quelques secondes auparavant. La zenitude absolue 🙂
Si le titre n'impose rien et invite à l'exploration, quelques actions spécifiques vous gratifieront de trophées, on se plait alors à chercher lesquels même si malheureusement la liste est relativement courte : seuls 11 trophées vous attendent (de mon côté il ne m'en manquait que deux avant d'aller lorgner du côté d'un guide pour tout obtenir) !
En parlant des trophées, on sent que c'est un jeu qui profite allégrement de ces derniers et de l'envie irrésistible qu'ont les chasseurs de trophées à venir décrocher un précieux trophée de platine aisément. Étant moi-même un chasseur émérite (ha ha), je n'ai pas dit non à ces 11 trophées d'or menant tout droit au platinage du titre. Nul doute qu'il sera acheté par de très nombreux joueurs uniquement pour cet aspect là, malin de la part des développeurs (même si cela reste discutable) 😉
Malheureusement, passée l'obtention des dits trophées, le jeu reste très léger et on fait rapidement le tour du terrain de jeu proposé, une heure suffit à découvrir tout ce qu'il y a... à découvrir. Il y a bien certains éléments du décor avec lesquels on peut interagir mais il ne se passe rien derrière, ce qui peut s'avérer un peu frustrant (l'art de chercher pour rien)... Seuls certains portails permettent de changer la bande son qui, il faut bien l'avouer, est absolument sublime (je vous invite à l'écouter ici par exemple).
Feather est donc un jeu particulier, à la manière d'un Flower mais faisant la part belle à l'exploration au détriment d'objectifs, quels qu'ils soient. Plus qu'un jeu c'est davantage une expérience, loin d'être déplaisante, mais qui ne vous retiendra pas des heures durant. Un "petit jeu" à prendre en promotion soit pour se relaxer (ou pour initier un jeune enfant au jeux vidéo) soit pour glaner facilement et rapidement un trophée de platine supplémentaire.