Paper Beast – Créatures de papier
Après une exclusivité Playstation VR de quelques mois, Paper Beast est arrivé sur PC, toujours en réalité virtuelle (mais plus pour longtemps, une version plus traditionnelle, sobrement nommé Folded Edition, ayant été annoncée et datée au 20 octobre), pour nous faire rêver nous aussi. Armé de mon Oculus Rift S, je suis donc parti m’aventurer dans ce monde curieux, qui mêle avec plus ou moins d’habilité l’aventure narrative et le puzzle-game.
J’ai eu 2 grosses surprises en lançant Paper Beast. La première fut au tout début du jeu, en appuyant sur le bouton « Commencer », je me suis retrouvé dans un monde assez sombre, avec une musique assez en désaccord avec le jeu, et des figures géométriques un peu étranges gravitant autour de moi, qui m’ont fait me demander « J’me suis trompé de jeu ? ».
Après quelques minutes, le monde a rechangé autour de moi, prenant des teintes plus désertiques, et affichant peu à peu ce qui ressemble à une radio, fichée dans ce que je pensais être une tente. Un peu brutalement, je saisis le tissu et le tire : le tissu tombe. Je lève la tête et là vint la seconde surprise. Une grande créature de papier, aux allures de dinosaures, se tient au-dessus de moi, me fixant d’un regard étrange, presque figé, avec un cristal au centre du crâne. En tendant la main, une interaction semble possible. Je récupère le cristal, qui sert de moyen de déplacement, puisqu’il me permet de me téléporter sur de courtes distances.
Via le contrôleur gauche, je me déplace, via le droit, j’interagis avec l’environnement, essentiellement vivant. La première heure est, pour ainsi dire, hypnotisante. De nombreuses créatures font leurs vies autour de moi et adoptent admirablement les comportements d'êtres vivants. La recherche d’aliment, la prédation, la crainte… Ce monde inconnu reproduit le connu, et surprend d’autant plus. On avance donc et on découvre de nouvelles espèces, les décors tentant de nous raconter une histoire, que l’on qualifiera davantage d’intention que de réussite, vu le caractère confus.
Un intérêt tout particulier a été accordé à l’aspect visuel et sonore. Le jeu le conseille au lancement, le port du casque (audio, cette fois-ci) est vivement recommandé, et effectivement, pour avoir testé avec les enceintes 2.1 et un casque surround l’immersion est bien différente. Les sons proviennent de toutes parts, la météo évolue, les créatures se déplacent… Tout s’entend très nettement et renforce cette immersion. On assistera ainsi bouche bée à quelques scènes folles disséminées çà et là dans les quelques 4 heures que dure l’aventure.
Dommage toutefois que le jeu suive une structure un poil trop conventionnel. Les espaces sont la plupart du temps très étroits et la progression est régulièrement freinée par des puzzles environnementaux. Rien de bien sorcier ou compliqué, mais on en vient à s’interroger sur l’intérêt de certaines énigmes, si ce n’est montrer que l'ensemble de l’écosystème du jeu est utile pour que tout le monde puisse vivre.
Paper Beast est une belle surprise, et que vous l’aimiez ou non, il ne vous laissera pas indifférent. Je suis curieux de voir le rendu de la version « Folded », avec les contrôles et les environnements adaptés à un jeu plus classique. Avec ou sans réalité virtuelle, je vous recommande d’attendre fin octobre tout de même, pour profiter du bundle à 19,99€.