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Mafia: Definitive Edition – Vis ma vie de mafieux

Après une ressortie du second opus en mai dernier, c'est l'épisode initial de Mafia qui revient dans une version remasterisée du jeu de 2002. J'y avais joué à l'époque sur PS2, mais j'avoue que j'avais assez peu de souvenirs, hormis qu'il proposait une ambiance comme j'en avais rarement vue à l'époque.

 

Premiers pas

L'aventure débute dans un bar miteux, notre héros Tommy est attablé et vite rejoint par un inspecteur de police. Il lui explique alors qu'il a des informations intéressantes sur la mort de Morello, le parrain local, qu'il souhaite partager en échange de la protection de sa femme et de sa famille.

Il commence alors à raconter son histoire, qui débute huit ans plus tôt, en 1930, alors qu'il était un simple conducteur de taxi. Braqué par deux petits mafieux, il doit alors les aider à échapper à leurs poursuivants. Une fois en sécurité, c'est ainsi qu'il s'attire la sympathie du Don Salieri et que commence son ascension dans la grande famille des mafieux.

Enfin presque, parce que Tommy est un mec bien et qu'il ne veut pas trop fricoter avec des criminels, malgré l'attrait de l'argent. On le retrouve donc effectuant quelques courses pour des clients : une petite introduction permettant de se familiariser un peu plus avec la conduite et d'en découvrir davantage sur la ville de Lost Heaven, ville fictive puisant son inspiration dans le Chicago de la Grande Dépression de 1929.

Petite aparté : la ville a bien changé depuis la sortie du jeu original en 2002. Les développeurs de Hangar 13 ont effectué un travail de titan pour remodéliser la ville, même si son plan reste plus ou moins le même. Et ça se ressent en parcourant les rues. Les quartiers ont tous une véritable âme, certains bâtiments (comme une revisite de l'Empire State Building ou du Golden Gate) sont vraiment magnifiques.

Les principes sont une chose, la vengeance en est une autre et peut faire changer d'avis le moindre homme avec des valeurs. C'est ainsi que notre ami Tommy se retrouve à demander à Don Salieri l'autorisation d'aller bastonner les gars qui ont défoncé son taxi et failli le tuer un peu plus tôt. Des gars de la famille Morello, l'un des parrains les plus puissants de la ville.

L'occasion de découvrir quelques personnages, dont Vincenzo, l'expert en armes, qui nous ravitaille en batte de base-ball et en cocktail (les Molotov hein, pas des Mojito !) ou encore Ralph, le spécialiste des bagnoles.

On apprend ainsi les bases de la furtivité (enfin, en se mettant accroupi, tout simplement) pour passer derrière un garde et le neutraliser. Et ensuite pouvoir s'en donner à coeur joie sur les voitures des rivaux, à coup de batte de base-ball et de cocktail molotov. C'est ensuite la fuite, avec les policiers aux basques. Il va falloir conduire vite et bien pour les semer. Des travaux sont disséminés sur la carte, avec une icône blanche dessus. C'est généralement un bon moyen pour se débarrasser des poursuivants, une cut-scene montrant ainsi notre voiture se faufiler tandis que les autres finissent leur course dans le décor.

Autre petite subtilité, à laquelle je n'ai prêté attention qu'après quelques trajets, c'est la présence de panneaux indicateurs sur le chemin, montrant la route à suivre. C'est tellement bien intégré dans le jeu que je ne l'avais pas remarqué de prime abord, mais c'est une idée géniale, qui permet notamment de ne pas devoir faire des allers-retours oculaires entre la carte et la route.

Une idée tellement géniale que je me demande pourquoi ça n'a pas été utilisé plus fréquemment dans les jeux vidéo. Autre originalité bienvenue : un paramètre "simulation" pour la police, qui, une fois activé, rend la police bien plus vigilante à la moindre infraction (feu rouge grillé, excès de vitesse, etc).

Vous l'aurez compris, ces premières séquences font office de tutoriel scénarisé pour apprendre les bases du jeu. Tommy fait ainsi ses premiers pas dans la famille après ce petit règlement de comptes et commence alors sa petite routine de mafieux, à base de messages à transmettre, courses à faire et argent à récupérer auprès des petits commerces en échange de la "protection".

On apprend pendant ce temps quelques petites choses utiles, comme le maniement d'une arme à feu, le crochetage d'une voiture.

 

Après quelques heures de jeu

Dans mes vagues souvenirs du jeu original sur PS2, je repensais à Mafia comme un GTA-like, avec un monde ouvert dans les années 30-40, et de nombreuses activités annexes à faire. Mais il semble que ma mémoire me joue un peu des tours. Mafia, c'est en fait plutôt une sorte de film interactif. On suit la carrière de Tommy dans la mafia d'une façon assez cinématographique, avec de nombreux flashbacks racontant son histoire, et indirectement celle de la famille Salieri.

Il faut ainsi lâcher un peu prise et se laisser porter par l'histoire qui nous est contée, malgré une structure assez répétitive : briefing, conduite dans la ville, séance de gameplay, conclusion et souvent, flash-forward vers 1938 dans le bar avec Tommy et le flic. Un peu répétitif, mais pas dénué d'intérêt. L'histoire est très bien écrite, avec des personnages attachants ou détestables, mais qui restent humains et complexes. Loin d'être une simple plongée dans l'univers des mafieux, c'est aussi l'histoire d'un homme, tiraillé entre ses valeurs, son envie de s'en sortir et sa loyauté, l'obligeant à faire des choses horribles, avec les conséquences que cela pourra avoir sur lui et son entourage. A noter par ailleurs un doublage français, et surtout de très bonne qualité, qui prolonge encore plus l'immersion.

 

Mon avis

Sans avoir un amour fou pour l'ambiance mafieuse des années 30-50, j'ai quand même été bercé avec les films du genre, le Parrain en tête. Dur ne pas faire le rapport avec ces films quand on joue à Mafia. Et on est clairement dedans ! L'ambiance est tout simplement incroyable et nous plonge tout droit dans l'Amérique des années 30, sur fond de prohibition et de corruption.

Maintenant, il faut être conscient que l'on est plus en présence d'un film interactif, avec beaucoup de cinématiques et de cut-scenes, même si les séquences de gameplay sont intéressantes, malgré des armes forcément datées, au vu de l'époque. On retrouve ainsi des séquences plutôt classiques d'infiltration, de tirs à tout va et de courses poursuites, mais tellement bien écrites que l'on oublie plutôt vite leur classicisme.

Le seul autre point négatif que j'aurais à souligner, c'est par rapport à la conduite, que je trouve assez peu agréable. Alors que dans GTA, j'adore me balader et simplement prendre le temps de parcourir la ville, c'est un peu laborieux dans Mafia, la conduite des voitures étant d'une part très molle (mais en même temps, on est dans les années 30, logique !), mais aussi très peu maniable. Je ne compte plus les sorties de route que j'ai pu faire alors que la voiture patinait à mort. C'est dommage, car la ville de Lost Heaven est remarquablement modélisée et cela vaut le coup de regarder un peu autour de soi pour profiter de l'environnement. Malgré tout, une option plutôt appréciable permet de passer les trajets pour se rendre sur les lieux des missions.

En bref, si vous appréciez l'ambiance mafieuse des années 30-50, je ne saurais que trop vous conseiller de jeter un oeil à cette Definitive Edition de Mafia qui saura certainement vous combler.

Mafia: Definitive Edition



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