Spellbreak – Un Battle Royale magique
Ma relation avec les BR est assez standard, je pense. J’aime l’adrénaline procurée par les jeux du genre, tout en subissant une pression assez forte quand je vois le nombre de joueurs décroître fortement, jusqu’à atteindre le fameux « Top 10 / Top 5 », qui signe bien souvent mon arrêt de mort, la faute à une main tremblante, et, soyons honnête, à un niveau de jeu pas toujours très convaincant, précédé par un cri rauque (pas du tout) d’effroi quand je vois un joueur me tomber dessus et m’achevant avec une cartouche de fusil à pompe.
Avec Spellbreak, je vis la même aventure, à ceci près qu’au lieu d’armes à feu, on utilisera des gantelets permettant d’envoyer des sorts élémentaires dans la trogne de ses adversaires. Et pour une raison qui m’échappe, je m’en sors beaucoup mieux !
Pour ceux ayant regardé plusieurs cinématiques du jeu, attention, la chute risque d’être un peu rude. Le jeu est certes agréable à l’œil, et surtout (et c’est bien l’essentiel) lisible en presque toutes circonstances, mais on est assez loin de ce qui a été vendu sur les trailers. La dernière cinématique est celle qui se rapproche le plus du rendu final, et encore... On comprend bien que ces concessions graphiques ont été faites pour rendre le jeu accessible à un maximum de bécanes et pour uniformiser l’expérience de jeu sur les différentes plateformes, mais avec la next-gen approchant à grand pas, je m’attendais à quelque chose d’un peu plus fin. Mais le rendu « anime » m’a permis de passer outre après quelques parties, tant il se révèle adapté pour ce type de jeu et sert efficacement le gameplay.
Comme la plupart des BR, on devra sélectionner une zone de départ sur laquelle atterrir. Pas de bus de combat, ni d’avion ici. Le jeu mettant en avant la magie, on sera juste téléporté à quelques centaines de mètres du sol près d’un point d’apparition qu’on aura au préalable choisi. La petite distinction ici, c’est qu’avant le lancement d’une partie, on devra sélectionner une classe.
Au nombre de 6 actuellement, chaque classe met en avant un aspect élémentaire… Feu, Terre, Air, Glace, Foudre et Poison. Chaque classe dispose d’un rang qui progressera au fur et à mesure de vos parties et exploits divers. La classe de départ propose 3 talents passifs à équiper avant match, proposant des bonus et effets spéciaux. Si vous jouez Pyromancien, vous pourrez par exemple être immunisé quelques secondes à vos dégâts de feu, ou disposerez d’un bonus à la vitesse de déplacement en traversant votre mur de flammes… Afin de ne pas abuser des talents puissants, vous disposerez de 6 points à attribuer. Chaque talent consommant entre 1 et 3 points. Un petit côté « stratégie » bienvenu pour résister ou survivre à certains affrontements. Reste à espérer que le matchmaking évitera de faire s’affronter des jeunes recrues contre des vétérans n’ayant pas eu le luxe de débloquer les talents de « haut rang ».
Une fois sur le champ de bataille, on suit le cheminement classique d’un grand nombre de Battle Royale. Il faudra arpenter la carte, à la recherche de coffres, proposant des équipements plus ou moins rares. Les bottes amélioreront la vitesse de déplacement, les ceintures vous procureront de précieux points d’armure, et les amulettes boosteront votre mana.
En sus de ces équipements, vous aurez la possibilité d’améliorer votre gant de base, et d’équiper un deuxième gantelet, permettant d’utiliser un second élément. Les runes ajouteront un sort à votre barre d’action, permettant de sauter plus haut, de voler quelques secondes, de devenir invisible, ou encore de vous téléporter. A noter que la rareté de l’objet influe sur le délai de récupération ainsi que sur l’effet de l’objet. Des consommables (santé et armure) seront également à récupérer ça et là sur la carte.
Le rythme du jeu varie pas mal d’une partie à l’autre. Comptez en moyenne 10 à 15 minutes pour en voir le bout, pour un total de 42 joueurs sur la carte. Ma première partie m’avait pas mal étonné. J’ai terminé 1er, en effectuant 0 dégât, et en ne croisant absolument personne. Ce même scénario s’est produit à 2 reprises, sur une trentaine de parties au compteur actuellement. Heureusement, les affrontements se sont ensuite multipliés, surtout en jouant en équipe. Actuellement, seuls les modes « Solo » et « Squad » (à 3 joueurs) sont dispos. Le mode Duo est quant à lui grisé.
Lors des affrontements, il convient d’être assez vif et alerte sur tout ce qui est aux alentours. En sus des deux attaques de base (clic gauche et clic droit), vous disposez de 2 sorts de zone influant sur les joueurs adverses. Ralentissement, étourdissement, en feu… il faut se déplacer rapidement, et prévoir les déplacements adverses. La vitesse des projectiles nécessite en effet de légèrement « preshot » pour toucher l’adversaire. Un brin déroutant au début, mais après 3-4 parties, le tout devient assez naturel. Le sort de rune sera à utiliser à bon escient également, pour fuir le combat, se faire discret, ou inversement, foncer dans le tas via une téléportation bien placée.
Spellbreak m’a agréablement surpris, je compte le relancer assez souvent, et j’espère voir le mode duo arriver rapidement. En l’état, le jeu est jouable gratuitement et je n’ai pas rencontré de gros bugs (si ce n’est des soucis de traduction sur certains objets), et la boutique semble ne proposer que du cosmétique. Cerise sur le gâteau, votre rang global (qui progresse à chaque partie) vous permet d’obtenir de la monnaie de jeu, permettant de déverrouiller des skins, emotes et autres joyeusetés, sans débourser quoi que ce soit.
Le titre est disponible sur PC, PS4, Xbox One et Nintendo Switch. Le cross-play est d’ores et déjà actif.
Nous organisons également une distribution de packs Fondateur ici.