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Helheim Hassle – Tout s’emboîte dans tout !

Helheim Hassle n'est clairement pas le genre de jeu au budget AAA qui bénéficie de marketing à fond, mais il parlera aux aficionados d'indés, aux amateurs d'originalité et à ceux qui connaissent déjà le studio via son précédent jeu, l'excentrique Manuel Samuel.
C'est donc par curiosité que je me suis penché sur le nouveau jeu de Perfectly Paranormal, vu que j'avais adoré l'originalité et le fun de Manuel Samuel (sauf le boss final relou).
Mais ce coup-ci, même si le thème de la mort et de la vie après la mort persiste -  même univers oblige -  dans ce Helheim Hassle, on quitte les Enfers pour lorgner du côté de la mythologie nordique.

On commence donc ce jeu d'aventure-puzzle dans le corps de Bjorg, jeune Viking qui, contrairement à son peuple, ne veut pas aller au Valhala, paradis des guerriers morts, car il n'aime pas la violence. Malheureusement la technicalité de sa mort suite à une attaque de géants fait qu'il va se retrouver dans ce paradis guerrier qui est pour lui un véritable enfer.

Un millénaire plus tard environ, Pesto, un des 4 cavaliers de l'apocalypse qu'on connaît déjà de Manuel Samuel, va ressusciter Bjorn pour qu'il lui serve de traducteur 2 minutes.
Comme vous l'imaginez, les choses ne vont pas se passer comme prévu et Bjorn va se retrouver avec une capacité loufoque : la possibilité de se fragmenter et d'utiliser ses membres pour franchir des obstacles, atteindre des lieux reculés et résoudre des puzzles.

C'est alors que les choses qui étaient déjà bien marrantes vont tourner au complètement débile (c'est un compliment). On retrouve ainsi tout l'humour, macabre ou non, qui faisait le charme de Manuel Samuel au service d'un jeu assez généreux en contenu.
Comptez une douzaine d'heures pour boucler le jeu, plus si vous voulez tout faire. Le jeu n'est certes pas bien difficile, même si certains puzzles et lieux vont vous donner quelque mal à les franchir.
Dans leur ensemble, les puzzles se basent sur le nombre et le type des membres qui doivent être sur un interrupteur pour ouvrir une porte, mais il existe d'autres types. En soi, la variété n'est pas trop présente dans le type de mécanisme, mais l'ingéniosité est pourtant bel et bien là tout le long du jeu qui sait injecter de la nouveauté au bon moment pour ne pas tomber dans la lassitude.

Venons-en au concret avec les mécaniques de jeu et le système de parties de corps
Vous commencez le jeu en un seul morceau, mais plus l'histoire va avancer, plus le corps de Bjorn sera en kit après des incidents tous aussi débiles les uns que les autres.
Tête, bras gauche, bras droit, jambe gauche, jambe droite et torse sont autant de morceaux contrôlables, mais aussi emboitables.
C'est ainsi que vous pourrez devenir un LEGO immortel aux capacités variées selon la configuration des membres au choix parmi plusieurs dizaines. Les capacités impactées positivement comme négativement et à différents degrés sont la vitesse de déplacement, la hauteur de saut, l'escalade, la capacité d'interagir avec des éléments, la possibilité de dialoguer, etc.
Le concept est très poussé et, même si des configurations ne servent à pas grand chose, on saluera la volonté de proposer toutes les possibilités d'assemblage pensables, qui ont chacune leurs propres stats et leur propre sens du ridicule.

Contrôler tout ce petit monde n'est pas si difficile que cela, même s'il y a quelques petits cafouillages. Chaque partie du corps est liée à la croix de direction : le haut pour la tête, la gauche pour le bras gauche, la droite pour le bras droit et pas pour les jambes. C'est d'ailleurs sur ce point où les choses cafouillent le plus car chaque jambe pouvant être dirigée indépendamment, la pression de bas pour passer de l'une à l'autre peut rendre les choses délicates, surtout si l'autre pied est déjà en utilisation, pouvant le détacher de sa situation actuelle...
Mais ce n'est pas le seul souci du jeu, puisque ce dernier va de temps en temps ne plus répondre, nécessitant de le relancer par moments. Assez frustrant...
D'ailleurs en parlant de frustration, si nous évoquions les bugs de collision, pas si fréquents mais horriblement relous car se manifestant surtout sur les 2 sections de poursuite du jeu, déjà horriblement agaçantes de base, mais nécessitant de nombreux essais dus à ces bugs. En temps normal, ils ne poseraient pas de souci car le jeu est posé, on peut prendre son temps, mais dans les phases de poursuites, ce n'est pas le cas : le gameplay du jeu n'est pas fait pour de l'action effrénée et cela se voit.

Il y a aussi la traduction textuelle en français pas super géniale, notamment pour certains dialogues (en anglais) qui jouent sur les jeux de mots ou des nuances. Mais si on se dit que ça peut passer en temps normal, certains choix de lignes de dialogues sont importants pour votre karma et auront des répercussions sur la suite. Il est dommage qu'il n'y ait pas eu plus de soin dans la localisation pour retranscrire ces éléments.

Alors oui, proportionnellement à l'ensemble du jeu, ça reviendrait presque à du chipotage (quoique...), mais ces soucis sont là, même si le jeu est drôle, original, amusant et assez bon au final. C'est ce qui rend assez amer vu la haute qualité de l'aventure qui, si vous n'avez pas peur de l'humour débile lorgnant vers le thème de la mort, pourrait bien vous éclater pendant un petit moment. Moi, j'ai été conquis.

 

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