Fuser – Premiers accords

Fuser, le jeu de rythme né de la coopération entre l'éditeur NCSoft et le studio Harmonix (ainsi que Koch Media pour la distribution), m'a été présenté au cours d'une session d'une heure en fin de semaine dernière, suivie par l'opportunité de tester une démo sur Steam. Il est à noter que je n'ai pas le droit de partager mes captures d'écran, l'article est donc illustré d'éléments tirés du kit de presse. Les intervenants étaient Zoe Schneider (Community Manager), Dan Walsh (Director of Marketing and Communications) et Daniel Sussman (Project Director).

Aujourd'hui, en plus d'avoir le droit de vous en parler, vient d'être annoncée l'ouverture des précommandes incluant trois chansons bonus (« New Rules » de Dua Lipa, « Young Dumb & Broke » de Khalid et « Mr. Brightside » de The Killers). Une édition VIP numérique est également disponible avec le téléchargement gratuit des 25 premières chansons en DLC, le pack Shatterfall Stage Video (3 motifs muraux) et des tenues (tenue FUSER Fest, tenue Remix Runner et casque Gilded Rabbit).

Le jeu propose de mixer des morceaux de musique très populaires, en mélangeant les genres et les artistes, pour créer des sons uniques. Contrairement aux jeux de rythme classiques (et Harmonix a de l'expérience dans ce créneau, ayant développé Rock Band et Guitar Hero), Fuser a comme objectif de proposer un véritable jeu de création, sans aucune routine, note ou mouvement à connaître par coeur pour ressasser, encore et encore, jusqu'à une éventuelle perfection. Il n'y a pas qu'une seule bonne façon d'obtenir les 5 étoiles, mais des milliers. La démonstratrice me l'assure : cela fait peut-être 35 fois qu'elle joue le même niveau et à aucun moment elle n'a créé les mêmes sons.

Les créations musicales changent pour chaque joueur, car chacun apporte sa propre oreille musicale, ses goûts, son rythme, son humeur, qui teintent ses créations. Car les gens d'Harmonix parlent bien de création musicale tout au long de la présentation, et non de rythme, avec une volonté d'attiser la fibre créatrice du joueur et de bannir tout sentiment de frustration.

Proposant pour le moment uniquement deux modes, Freestyle et Campagne, le jeu se dotera également d'un troisième, du multijoueur. Plus de détails seront dévoilés à ce propos cet été. L'idée est de proposer un véritable outil de création et de partage musical, avec des fonctionnalités sociales avancées, qui permettront notamment de suivre les autres joueurs qu'on aime, de créer sa base de followers, avec un système de fans, exactement comme finalement cela pourrait se passer dans la vraie vie avec un D.J.

J'ai assisté à la démonstration de deux niveaux de la campagne (le tutoriel qui apprend les bases de la terminologie et un niveau plus avancé) ainsi que d'un niveau en freestyle, et j'avoue avoir été bluffée par ce que ça permet de créer avec quelqu'un de talentueux. Tout débute assez tranquillement, avec une quantité de morceaux et d'outils relativement limités, puis au fur et à mesure, les créations deviennent exponentielles, avec toujours plus de disques à assembler et de possibilités pour montrer ses compétences et son style.

Une musique est basée sur 4 éléments de base : du rythme (représenté par une icône bleue), des basses (icône verte), de la musique (synthé, cordes ou cuivres, représentée en jaune) et des voix (représentés en rouge). L'écran de jeu se présente avec en fond la scène et notre personnage qui danse en rythme devant la foule en délire. Les disques se trouvent au-dessus, des carrés représentant la pochette, et la table de mix se trouve en bas au centre de l'écran de jeu. Il suffit de cliquer sur l'icône voulue (ou d'utiliser un raccourci clavier) pour que la partie sélectionnée du disque aboutisse dans la table de mix. Régulièrement, l'organisateur nous lance de petits défis, le personnage est a priori là pour s'assurer que la fête soit parfaite et nous donne des indices sur ce qui serait adapté, donc répondre à ses demandes est l'assurance de récupérer un appui massif du public (qui compte énormément dans la note finale). Pour augmenter l'ambiance, il faut changer suffisamment souvent les morceaux pour entretenir l'attention, sans non plus en abuser, et surtout le faire au bon moment, appelé "temps fort", identifié sur une timeline au-dessus de la table de mix par de petites barres verticales. Il y a aussi parfois des demandes de spectateurs qui apparaissent à l'écran dans des bulles, donnant de jolis bonus.

Mes quelques tests sur la démo du jeu ont été assez catastrophiques, je n'ai pas du tout le rythme dans la peau et réagir suffisamment vite, pour mettre le bon morceau, au bon moment, n'est pas si simple que Zoe le laisse penser. Le résultat à l'oreille n'est pas si mal pourtant, mais la foule n'apprécie pas du tout. Mais alors là pas du tout ! Et je ne me suis qu'à peine frottée aux fonctionnalités avancées, pour préparer une playlist et changer intégralement les 4 éléments de base en même temps, créer ses propres morceaux sur un clavier, augmenter le tempo, changer la clé, passer en mineur/majeur...

Encore une fois dans une volonté que les joueurs puissent laisser libre court à leur talent, Fuser offre une personnalisation de son avatar extrêmement poussée, avec un nombre d'options auquel je ne m'attendais pas pour un jeu de ce style, avec la coiffure, le visage, les sourcils, les yeux, la pilosité faciale, la morphologie du corps, le chapeau, les boucles d'oreille, les lunettes, le masque, le haut, le bracelet, les mains, le maquillage, le bas, les tatouages, les chaussures. Le tour arrive bien entendu avec de nombreuses options de teinte, permettant même d'aller dans la fantasy avec des yeux rouges ou la peau verte. Il n'y a pas non plus de genre imposé et même si les corps, les coiffures ou les visages vont être plus orientés vers un sexe ou un autre, rien n'empêche de mixer l'ensemble, pour réellement avoir un avatar comme VOUS voulez. La personnalité va enfin influer les animations de base du personnage lorsqu'il interagit avec son public, avec pour le moment 3 personas : énergique, joyeuse, originale.

La scène se personnalise tout autant avec les lumières, les effets spéciaux (pyrotechnie), les feux d'artifice, les éléments que brandit l'audience, et les images qui tournent en boucle sur les trois écrans géants. Il y aura, en tout si j'ai bien compris, 16 scènes différentes.

Fuser sortira en automne sur Xbox One, Nintendo Switch, PlayStation 4 et PC, intégrant 100 chansons de tous les styles de genre (rap, dance, hip-pop, country, pop, rock...) avec de grands noms de la musique. Attendez- vous à découvrir que deux genres qui ne devraient pas aller ensemble produisent une combo magique et surprenante ! N'étant pas une grande fan des jeux de rythme d'une façon générale, ni des soirées sur le dance floor, j'avoue que j'étais un peu sceptique de prime abord. Pour autant, je dois dire que l'extrême facilité de prise en main de l'outil de création musical couplé à une ambiance festive qui se ressent dans chaque élément du gameplay m'a fait changer d'avis, même si je n'arriverai pas à aller loin dans les missions ! Bref, un excellent titre qui rajoute un peu de chaleur festive en cette période de distanciation sociale.

https://www.fuser.com/fr