Main Assembly – Qui se ressemble s’assemble
Construire des trucs est toujours amusant, alors quand un jeu promet de pouvoir construire tous les types de véhicules et qu'il présente en plus une galerie de modèles impressionnante à l'appui, cela donne très envie de se lancer ! Voilà donc Main Assembly, sorti le 11 juin en accès anticipé, développé par Bad Yolk Games et édité par Team17.
Plus que jamais, débuter par le tutoriel est obligatoire car, même si les outils se révèlent très faciles à prendre en main, il y a malgré tout des concepts qui ne s'inventent pas. On incarne un petit drone tout mignon qui peut voler par lui-même pour explorer le monde, mais dont la véritable force réside dans sa capacité à construire et piloter. Grâce à un siège très spécial, la station d'accueil, il peut se coupler à ses créations imprimées en 3D et ainsi être capable d'interagir avec le monde extérieur !
La planification depuis la station d'impression est la base de tout ! Au début, le tutoriel fournit directement le véhicule, puis il faut le compléter et le corriger. À terme, l'objectif est de le construire à partir de rien. Des pièces sont liées à des fonctions. J'ai parlé plus haut du siège, il y a aussi les roues, les moteurs, les ailes et ce n'est que le début. Pour relier tout ça et arriver à une apparence totalement personnalisée, il existe des plaques qui forment le chassis. Elles se manipulent à volonté, à grand coup d'extrusion et de fusion, de miroir et de clonage, avec des poignées au niveau des articulations pour donner la taille et la forme désirées. La dernière étape consiste à programmer le robot en liant une touche à une fonction via un outil de programmation visuel. Le véhicule de base, une voiture, doit au moins pouvoir avancer et tourner.
Une fois que tout semble en place, il n'y a plus qu'à imprimer le véhicule et à le tester dans un environnement très coloré, un monde de simulation habité par des mannequins jaunes qui aiment jouer à cache-cache. Bien sûr, c'est là qu'apparaissent les soucis : le véhicule se met à pencher d'un côté ou encore ses roues sont trop larges pour passer par une porte. Du coup, retour à la planification afin de corriger le modèle, pour le ré-imprimer et lancer de nouveaux tests. Si le problème est davantage lié à une fausse manipulation, le drone s'éjecte et retourne son véhicule. Heureusement qu'il sait faire ça, car je ne compte plus les fois où j'ai fait un rouler-bouler dans ce monde géré par la physique ! J'ai même aussi quelquefois cassé deux ou trois pièces, rien qu'une réimpression ne règle pas!
En plus du mode bac à sable, offrant un temps de jeu infini qui n'a de limites que celles de son imagination, Main Assembly propose 17 cartes de défis, l'occasion de gagner 107 étoiles qui, toutes les 3 ou 4, offrent de nouvelles choses. Les pièces utiles sont rassemblées dans les 80 premières, la fin ne proposant que des éléments de personnalisation pour le drone (même s'il y en a aussi un peu avant le 80). Car oui, le drone aime se faire tout joli ! Existe aussi un mode multijoueur où les joueurs s'affrontent dans des activités en ligne (mais je ne l'ai pas testé).
De plus, les cartes renferment des secrets, avec encore davantage de pièces et d'éléments de personnalisation à trouver. Heureusement, le drone est toujours capable de voler pour partir en reconnaissance, car ce n'est pas toujours simple de tout trouver depuis le sol. Avec un côté plateforme évident, Main Assembly invite cependant à ne pas le faire dans les règles, récompensant les joueurs les plus inventifs. Le véhicule n'a pas forcément besoin d'être adapté à la carte entière pour remporter l'étoile et j'ai, par exemple, fait un truc haut sur pattes, complètement déséquilibré, juste pour récupérer une pièce qui se trouvait en l'air. À un autre endroit, j'ai utilisé une voiture de course afin de réaliser l'un des défis contre la montre. Par contre, il y a un mannequin que je n'arrive pas à atteindre dans le niveau 3 et qui, à mon avis, est uniquement accessible avec un Monster Truck ou un avion, ce qui m'obligera à repasser plus tard car je ne possède pas encore les pièces adéquates.
Pour les mauvais constructeurs, même si c'est dommage car c'est réellement le coeur du gameplay, une voiture est proposée par le développeur et on trouve aussi des centaines de créations de joueurs dans le Steam Workshop. Par contre, ces dernières risquent de ne pas fonctionner immédiatement dans les défis, tant que toutes les pièces n'ont pas été débloquées, rendant de ce fait leur utilité quasi nulle pour le débutant.
Se déroulant dans un monde adorable et très coloré, Main Assembly s'adresse pourtant à des joueurs aguerris ! En effet, le jeu de construction se révèle bien moins simple qu'il n'y parait, demandant relativement rapidement de construire des véhicules puissants et adaptés pour remporter toutes les étoiles des défis. L'impossibilité d'utiliser les modèles du Steam Workshop ne donne pas d'autre choix que de s'inventer ingénieur automobile, et ça passe ou ça casse ! Un jeu passionnant pour les constructeurs, qui risque par contre de très vite lasser ceux qui ne se sentent pas à l'aise avec ce genre d'outils.