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Haxity – Les cartes passent à l’attaque

Une semaine avant le lancement en accès anticipé, j'ai eu l'occasion de tester le jeu de cartes JcJ avec Jonathan Strand, Community Manager chez Megapop Games, un studio situé à Oslo, en Norvège.

Il débute par la rapide présentation du jeu. Loin d'être un jeu de cartes classique, où l'on place des serviteurs sur un terrain de jeu en deux dimensions, l'objectif est ici de simuler un combat entre deux combattants, remettant au goût du jour l'une des méthodes de résolution les plus vieilles au monde : pierre-feuille-ciseau. Les cartes sont donc de trois types : rouge (mêlée), jaune (compétences) et bleu (distance). Le rouge bat le jaune, qui lui-même bat le bleu, qui sera supérieur au rouge. Heureusement, cette roue des priorités est résumée en bas à gauche de l'écran à tout moment pour les joueurs à petite mémoire.

Il existe pour le moment trois personnages, ou combattants donc :

  • Copperson,  un policier en quête de revanche, basé sur la force brute (ses cartes sont orientées rouge, mêlée)
  • Banshee, une vigilante très riche qui, comme Batman, tient ses pouvoirs de la technologie et combat le crime (elle tient sa force dans les cartes bleues, à distance).
  • Dr.Rratz, un scientifique brillant devenu fou suite à l'injection de son propre sérum qu'il développait pour la police (il possède beaucoup de cartes jaunes, de compétences).

La campagne est un mode solo roguelite emmenant découvrir l'univers et l'histoire de ses trois personnages. En s'entrainant contre l'IA, cela donne aussi l'occasion de mieux appréhender le gameplay sans aucune pression que celle d'avancer le plus loin possible.  Mais le mode qui nous intéresse le plus pour cette présentation, et qui correspond au coeur même du titre, c'est le Versus, dans lequel deux joueurs se retrouvent opposés, que ce soit en matchs amicaux entre amis ou directement via le matchmaking intégré. Après s'être échangés nos codes d'ami sur Steam, Jonathan me défie en duel et nous débutons un match. Je dois avouer qu'au début, j'étais assez perplexe car il y a énormément de choses à choisir : son personnage, son deck, ses cartes de démarrages, ses hacks... Totalement au hasard, je choisis ma pioche et c'est parti. Fight !

Chaque tour débute par le choix de trois cartes, à prendre parmi les cinq à six tirées du deck. Cela se fait à à couvert, l'autre joueur ignore à ce moment ce que son adversaire complote. En plus d'infliger des dégâts (pour les bleues et les rouges), la plupart des cartes possèdent aussi des effets supplémentaires comme par exemple doubler les dégâts infligés, ou générer un bouclier. Il existe des combos à ne pas négliger, comme une augmentation des effets en fonction d'une carte d'un certain type, posée ou gardée en main.

Une fois les trois cartes validées, les six cartes sont retournées et la seconde phase débute, correspondant au hacking. C'est ici qu'intervient le deuxième type d'éléments sélectionnés au début de partie. Les hacks donnent l'opportunité d'agir sur ses cartes ou celles de l'adversaire pour changer la résolution, si possible à son avantage. L'un des exemples les plus parlants est sans doute l'inversion de cartes permettant de placer au bon endroit ses dominantes pour écraser celles de l'adversaire. Les hacks s'accumulent au fur et à mesure des tours, faisant donc se poser la question cruciale de : est-ce qu'il vaut mieux les utiliser dès que possible ou les garder "au cas où" ? En sachant tout de même que l'énergie, généralement 5 ou 6, limite le nombre de hacks utilisables (chaque hack coûte en moyenne de 2 à 3 pour être activé).

La troisième phase débute quand les deux joueurs ont passé leur tour de hacking. La résolution, présentée sous la forme d'une scène d'action, prend en compte les cartes posées et tous les bonus que cela engendre. En fonction de qui gagne sur chacune des trois cartes, des dégâts sont infligés ou évités, ce qui impacte la barre de vie des personnages.

Lorsque cette barre atteint 0, alors la manche est terminée. Il faut gagner au minimum trois manches (sur un maximum de cinq) pour remporter la partie. Afin de pimenter l'action, les choses se corsent au fur et à mesure car, entre chaque tour, il y a à nouveau des choix à faire, avec des tirages aléatoires, pouvant apporter plus de cartes, de hacks et même des améliorations définitives. De ce côté, j'ai eu la chance de me doter d'un bouclier +12 (ce qui n'est pas négligeable dans la mesure où les personnages ont 80 points de vie).

Avant de conclure, un point sur la musique car le jeu profite d'une bande-sonore de qualité, née de la collaboration avec plusieurs artistes internationaux dont vous pouvez retrouver les créations sur cette playlist sur SpotifyMisanthropix (artiste brésilien orienté electro), Cyberthing! (artiste californien faisant de la musique dark-synth inspirée par les films d'horreur et SF des années 80), Occams Laser (producteur britannique, créant une musique sombre et "occulte"), Vector Seven (producteur allemand, faisant de la musique d'un futur dystopique) et Neon Ranger (artiste hongrois, dont la musique est utilisée pour le trailer et le début du jeu).

Haxity est donc un jeu de cartes, mais il diffère de tous ceux que j'ai pu tester jusqu'à présent, jusque dans son modèle économique car il sera lancé en tant que jeu premium sans micro-transaction, lootbox ou achat de cartes... Tout joueur qui acquiert le jeu démarre avec exactement les mêmes chances qu'un joueur vétéran, si ce n'est bien sûr sa connaissance des systèmes de jeu. Profitant d'une ambiance et d'une patte graphique intéressante, Haxity a donc tout pour plaire. Il ne reste plus qu'à espérer qu'il trouve sa communauté afin de se doter de suffisamment de joueurs pour que le matchmaking soit efficace. Je suis en tout cas en ce qui me concerne plutôt optimiste, surtout que le studio prévoit toute une liste d'améliorations dont l'ajout d'un tutoriel, la localisation (français prévu), le polissage de la campagne...



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