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Spec Ops : The Line – Aperçu

Ayant entendu de bons commentaires sur le scénario de Spec Ops : The Line, notamment dans le /Played #7, j'étais très intrigué. Il me fallait donc le tester. Attention, ce jeu n'est pas à mettre dans les mains des plus jeunes (PEGI 18).

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Tyrolienne à main nue. Parce qu'on est des Delta Force !!!

L'histoire

Dudaï a été fortement secouée par une énorme tempête de sable digne de l'apocalypse. Les Etats-Unis ont envoyé des troupes (beaucoup de troupes) pour organiser une mission de sauvetage ... eeeet ont perdu le contact.

Ils envoient donc trois membres de la "Delta Force", un service des forces spéciales américaines, pour explorer les lieux. Et c'est vous le chef !

On voit très vite la référence à Apocalypse Now. On croirait même l'adaptation du film. Et c'est une bonne chose car il méritait une adaptation en jeu vidéo. C'est un voyage au cœur de la folie humaine et comme elle rejoint facilement notre folie intérieure.

Plus vous avancez dans l'histoire et plus ça se gâte. Vous comprenez rapidement que le Colonel, responsable de la mission de sauvetage, et qui vous a sauvé la vie lors d'une mission précédente, n'est pas très clair et vous laissera peu de choix si vous le croisez.

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Je me suis garé où déjà ?

La folie

Très vite, votre état mental va être mis à rude épreuve. Les événements étranges et vos deux compères qui remettent en question votre autorité à tout bout de champ n'aident en rien (enfin comme dans le film...).

Au fur et à mesure que vous avancez dans le jeu, votre petite bande se demande vraiment pourquoi vous tuez tous ces pauvres gars.

La principale raison est qu'ils vous TIRENT DESSUS (ATTENTION !). Et comme vous ne savez pas pourquoi ils font ça, le niveau de stress augmente. Très vite, vous vous retrouvez à dézinguer des centaines de gars et c'est le principal problème du jeu. Si vous ne savez pas qui sont vos ennemis, c'est normal, ça rentre dans le déroulé de l'histoire (oui, comme le film ... après j'arrête). Mais que l'I.A. pêche au point de devoir tirer sur des gars qui tombent comme des mouches sans avoir eu le temps de sortir leur arme, c'est triste quand même.

Je l'ai fait en niveau de difficulté "Normal" et je me suis retrouvé coincé à certains endroits où ça tirait dans tous les sens, donc il y a du challenge. Et sans être un PGM, j'ai pu vider des zones avec 4 headshots d'affilés. "T'es caché là ? T'es sûr que t'es caché ?? Parce que je peux te headshot là !!".

"Rainbow Six : Vegas" fait partie de mes jeux préférés et il possède des similarités avec celui-ci (pour le gameplay en tout cas), je m'en suis donc servi comme point de référence. Et j'aurais adoré moins d’ennemis mais plus malins. Par exemple, les snipers sur les toits, debout et découverts. Vegas date de 2006 et les ennemis savaient se cacher, se mettre à couvert et vous jouer des tours.

Enfin, bref, vous tuez à tour de bras et ça vous laisse perplexe. Et comme il n'y a qu'une fin possible, les choix n'ont pas d'impact sur l'histoire, seulement sur votre conscience.

02

Sauron ?

Gameplay

J'ai apprécié l'aspect survie. Vous êtes coupé de tout et les munitions sont comptées. Vous vous retrouvez parfois sans aucune munition et êtes obligé de ramasser n'importe quelle arme pour rester en vie. Mais ô pourquoi a-t-il fallu qu'ils suivent cette mode où on n'a plus besoin de se soucier de sa vie dans les jeux de tirs. Une balle, aïe ça pique ! On attend quelques secondes et ça va beaucoup mieux ... Je sais que le réalisme n'est pas possible où chaque balle reçue vous enverrait à l'hôpital. Je sais aussi que beaucoup de gens ont critiqué les jeux de la série Rainbow Six car une balle suffit à vous envoyer ad patres. Mais j'aimais mes Med Packs. On pouvait toujours prétendre stopper l’hémorragie.

On a dit beaucoup de choses sur les contrôles hasardeux. Il est en effet difficile de se mettre à couvert et d'en sortir. De manière générale, ce n'est pas très fluide mais c'est sûrement plus gênant en multi qu'en solo.

La bande-son est impeccable et colle à l'univers de "Apocalypse Now". Et puis c'est pas tous les jours qu'on entend Mogwai dans un jeu.

Les interactions avec l'environnement sont limitées et mal intégrées à l'histoire. Les effets visuels comme la tempête de sable, le contre-jour ou l’environnent qui prend feu sont poignants. Mais casser les vitres pour noyer l'ennemi dans le sable aurait pu faire partie du déroulé alors qu'on a l'impression que tout s'arrête pour mettre en avant ce qui devient un gadget.

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J'ai l'impression de casser l'ambiance

La leçon

La principale question soulevée par ce jeu est : est-ce qu'une intervention militaire est toujours une bonne idée ?

En choisissant l'armée américaine et une ville du Moyen-Orient, on pense aux combats de Kaboul et Bagdad. Il faut parfois prendre des décisions alors que vous n'avez pas toutes les cartes en main. Et les conséquences peuvent être tragiques. Etant une force étrangère, c'est encore plus délicat.

Dans ce jeu, vous tuez des civils avec des balles perdues, vous détruisez la réserve d'eau juste pour gagner une bataille, vous tentez de contrôler une situation désastreuse et les répercussions sont encore plus dramatiques pour vous et vos alliés.

"De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités". Dans notre cas, vous essayez de reporter la faute sur un autre mais c'est bien de vous qu'il s'agit. Même en imaginant faire cela pour le bien de l'humanité.

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Je suis sûr qu'on peut retrouver du champagne et du caviar par ici

Conclusion

Le jeu est un peu court et ne propose aucune option. Comme dans le film où ils remontent la rivière et ne peuvent pas vraiment s'éloigner du bateau, vous pouvez juste avancer tout droit. Mais comme c'est un jeu, un peu plus d’interactivité aurait été la bienvenue.

Le décor est incroyable et les graphismes très soignés. L'histoire pas vraiment claire ajoute une couche au foutoir général de la situation et vous laisse dubitatif. Et c'est une bonne chose pour un jeu!



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