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Predator: Hunting Grounds – Promenons-nous dans les bois…

La licence Predator est un morceau juteux pour ceux qui peuvent l'exploiter dignement. Après des bandes-dessinées parues chez Dark Horse, quatre films et quelques jeux vidéo, nos chasseurs deviennent de plus en plus connus et appréciés. Après les deux premiers films qui sont vraiment bons et permettent de comprendre les Yaujas et leur mentalités, ceux sortis un peu plus tard sont parfois clairement en dessous. Aujourd'hui, nous allons parler de Predator: Hunting Grounds, développé par IllFonic. Voici son aperçu réalisé sur PS4 Pro, avec des retours spécifiques à la version PC rajoutés par Onidra ici et là dans l'article.

 

Histoire

C'est du classique, sans être original, ça reste dans la veine de la saga. Les commandos vont dans une forêt pour une mission X ou Y. A partir de là, une chasse commence et le plus féroce gagnera entre le Yauja et les commandos armés jusqu'aux dents. Cependant, l'organisation Stargazer veille pour trouver toute technologie extra-terrestre que les soldats peuvent dénicher et la leur dérober dans le sang !

Mon avis : une tentative a été faite de donner un peu d’épaisseur au jeu avec des intrigues venues d'autres supports. Mais vu la sous-exploitation du truc, on ne fait que survoler ça, même avec la possibilité de trouver des enregistrements de Stargazer. Les missions des Commandos sont clairement dans le domaine du classique :  on va trouver tel baron de la drogue, détruire une ferme de cannabis, chercher le frère du capitaine chez les guérilleros... du prétexte pour être envoyé ici et là, mais sans grande importance.

Les Yaujas sont le nom de l'espèce des Predators. Ce sont des chasseurs mortels, extrêmement doués et possédant une technologie avancée. On les reconnait à leur mode de chasse, leurs cris caractéristiques, et au fait qu'ils peuvent se camoufler et donc vous tuer sans que vous puissiez les voir. Leurs armes les plus connues sont : le canon d'épaule, les griffes, le disque et la lance rétractable. Ils gardent le crâne de leur proie en tant que trophée.

 

Graphisme & ambiance

Sur PS4 Pro, le jeu est correct, malgré quelques effets du côté de l'arme predator clairement en dessous de ce que l'on pourrait attendre, comme les déflagrations du canon d'épaule un peu cheap, voire laides. Le reste... ça reste correct sans non plus être de toute beauté tant c'est inégal. La végétation, et les décors naturels resteront ce que j'ai le plus apprécié, après le design des Yaujas, pour le reste... c'est vraiment beaucoup trop commun pour être remarqué. La bande-son est bien foutue, reprenant les thèmes que l'on connait à la saga Predator, avec un doublage français correct, malgré quelques tonalités étranges. Il est toujours grisant d'entendre le cri du Predator autour de nous, annonciateur de la chasse.

Onidra : sur PC, j'ai trouvé les environnements plutôt beaux avec ma GeForce RTX 2080 et les détails portés au maximum. La canopée notamment est vraiment réaliste, avec un rendu des ombres et des textures qui me paraît mieux effectué que sur consoles.

 

Gameplay

Avant toute chose dans ce jeu, il est bon de commencer par le didacticiel qui vous mettra dans la peau d'un Yauja. Pour les commandos, il n'y en a pas, vu que c'est comme tous les autres jeux de tirs du même genre. Une fois cela fait, les choses sérieuses commencent. Le plus simple est de débuter par personnaliser votre personnage pour l'adapter à votre style de jeu. Que ce soit au niveau des passifs ou de l'équipement qui se débloqueront plus en détails avec la montée de niveau.

Une fois cela fait, il vous suffira de choisir votre camp : Predator, commandos ou sans préférences. Ce dernier choix sera 95% du temps Commandos, vu que cela se passe en 4 vs 1,  cela reste équilibré. La vraie galère commence maintenant. Les temps d'attentes sont actuellement catastrophiques : entre 5 et 20 minutes pour jouer Predator, 5 minutes si on a de la chance. Pour les commandos, c'est plus rapide, une ou deux minutes suffisent le plus souvent. Autre problème, pour je ne sais quelle raison (manque de joueur, ou déconnexion peut être...) on part parfois à 3vs1, ce qui déséquilibre forcément le jeu.

Jouer commandos est vraiment banal et nous demande de faire des objectifs contre des bots qui n'infligent quasiment aucun dégât, avec des objectifs classiques et oubliables. Leur seul but est de vous faire perdre du temps avec des ordres qui vous demandent de protéger tel lieu ou tel autre, en vous faisant vous promener sur la carte. Le seul vrai danger : le Predator qui n’hésitera pas à vous découper en rondelles pour faire joli. La mission se finit de trois façons : la mort de votre groupe, la mort du Predator ou bien votre exfiltration une fois vos missions finies. Vous pouvez vous camoufler partiellement  en vous couvrant de boue, comme dans le film de 1987. J'avoue que, quand on arrive à vaincre Predator, c'est une petite joie.

Côté Predator, le frisson de la chasse est ici. vous pourrez vous rendre invisible, utiliser votre vision thermique, vos lames rétractables, votre canon d'épaule... et bien d'autres choses encore. C'est assez jouissif d'être dans ce rôle, à condition d'arriver à bien maîtriser son gameplay. Cela consiste à traquer vos cibles via le "predkour" , une course dans les arbres qui vous  permet de vous déplacer plus rapidement et en discrétion afin de pouvoir viser vos proies depuis une position haute. Pour ce qui est de votre camouflage optique, il n'est franchement pas vraiment performant tant il est aisé de vous voir même avec ! Et quand vous mourrez, il y a la surprise du chef. Premier coup fatal : vous pouvez vous soigner. Les prochains, vous pourrez provoquer votre autodestruction qui fera un gros boom sur une très large zone. Si les commandos ne fuient pas assez loin, ou s'ils ne désamorcent pas le système, ils sont morts. Ce n'est pas une victoire, mais pas une défaite non plus.

Sur le papier, ça a l'air pas mal, dans les faits... cela repose essentiellement sur les équipes. Si les commandos ne sont pas soudés, la partie dure rarement plus de 2 minutes. Si le Predator meurt, partie finie. En Predator, j'ai souvent eu à faire des files d'attente de 10/20 minutes pour une partie qui en dure moins de cinq. Vraiment très frustrant, alors que les longues parties sont déjà un peu plus gratifiantes.

Onidra : alors que je joue assez peu souvent aux jeux de tir multijoueur, j'ai bizarrement été rapidement conquise par Predator: Hunting Grounds lors de la bêta, impression qui s'est confirmée lors de la sortie. La facilité d'accès de son gameplay, les parties ultra rapides, la nervosité du Predator... Il est vrai que les parties sont souvent amenées à être déséquilibrées en fonction de la compétence des joueurs. Si le Predator est mauvais, les Commandos n'auront pas grand chose à faire Si le Predator est mauvais, les Commandos n'auront pas grand chose à faire tant la menace de l'IA est inexistante et la mission à effectuer banale. Au contraire, il peut facilement venir à bout des Commandos, d'autant plus si les humains ne travaillent pas efficacement ensemble et si les joueurs se dispersent. Mais je pense que cela est aussi dû au côté nouveau du jeu. Il y a actuellement une grande population de joueurs néophytes qui ne s'impliquent pas forcément dans le jeu. Plus les niveaux montent, plus la population s'épure, et plus les parties deviennent intéressantes.

 

Des niveaux et des boites !

Les niveaux vous débloqueront, passé un certain palier, des avantages par différents moyens. Que ce soit de l'équipement, des classes, des armes, vous pourrez débloquer cela simplement en jouant. Une bonne idée a été de faire en sorte que le niveau soit commun au Predator et au commando. Cela vous permet donc en jouant commando au début, d'obtenir des équipements pour le Predator, afin d'avoir une expérience de jeu plus optimale. Le commando possède une deuxième barre d’expérience sur ses armes. Plus on utilise une arme, plus vous gagnerez des niveaux dessus, plus vous pourrez la modifier (viseur, silencieux, taille de chargeur...).

Commando comme Predator possède plusieurs classes avec ses forces et faiblesses. La classe de base étant la plus équilibrée, il faudra choisir pour les autres entre puissance, vitesse et résistance.

En utilisant la monnaie que l'on trouve dans le jeu, on peut acheter des boites qui permettent de débloquer des personnalisations pour ses personnages. Que ce soit des peintures, des tenues, des accessoires, ou bien d'autres choses,  vous pourrez vous en donner à cœur joie. Si vous possédez déjà un objet, vous aurez une compensation en monnaie du jeu.

Onidra : ce n'est pas spécifique au PC, mais je tenais à mentionner ici que, depuis la bêta,  les niveaux d'acquisition des armes ont été modifiés, offrant un meilleur équilibrage. La lance de chasse notamment, arme extrêmement puissante du Predator, requière désormais d'être niveau 42 (alors qu'auparavant elle était accessible autour du niveau 10-12 de mémoire).

 

Résumé

Predator: Hunting Grounds est un jeu de tir complexe tant par ses qualités que ses faiblesses. Il est totalement inégal sur de nombreux points, ce qui n'aidera pas forcement le titre à se faire un nom. Si le fait qu'il soit crossplay PS4 / PC (Epic Games Store) est un gros plus pour le jeu, c'est dommage qu'il n'y ait pas plus de plateformes qui en profitent (Xbox ou Steam). Les multiples clins d’œil destinés au fanboys sont intéressants, mais n'effacent pas les défauts présents : des files d'attente trop longues et des parties très différentes en fonction de l'équipe. J'ai envie de croire que le jeu va s'améliorer. Car, malgré un lancement difficile, les développeurs ont réussi à redresser rapidement la barre.

Onidra : je suis pour ma part moins critique, car les défauts remarqués par Sodzounet sont inhérents à la plupart des jeux multijoueurs. Par son essence même, Predator: Hunting Grounds s'appuie sur les joueurs qui composent chaque partie et propose donc une expérience différente en fonction des gens impliqués. Cela est vrai pour tous les jeux, mais cela se ressent peut-être plus ici en raison du côté asymétrique du gameplay, opposant très peu de personnes. Dans des matchs à 40 ou 50 joueurs, l'individu se fond dans la masse et, même s'il y en a de très bons ou de très mauvais, ces joueurs ne ressortent pas suffisamment du lot pour que cela se remarque. Ici, dans des équipes de 4 vs 1, forcément, cela a un impact immédiat. Faut-il pour autant en vouloir au jeu ? Je ne le pense pas...

Predator: Hunting Grounds est disponible sur le Playstation Store, ainsi que sur l'Epic Games Store.



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