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Good Goliath – Un jeu d’arcade VR un peu trop sommaire

En cette période de confinement, j'ai ressorti mon Oculus Rift S que j'utilise de manière assidue, essentiellement sur Beat Saber, histoire de me dépenser un peu et de ne pas rester fixé sur mon siège du matin au soir. Et même si Beat Saber est un excellent titre, varier un peu les plaisirs avec d'autres jeux VR n'est clairement pas de trop. C'est ainsi que j'ai pu m'essayer à Good Goliath, un jeu d'arcade en réalité virtuelle, où l'on incarne un géant devant combattre des hordes d'ennemis déterminés à éliminer son protagoniste.

Point de scénario élaboré ici, bien que l'on appréciera les différentes interventions du narrateur, qui prêtent souvent à sourire. Le jeu nous place dans la peau d'un gentil Goliath, qui n'a d'autre choix que de se défendre face à des dizaines de petits hommes, requins et autres diablotins bien décidés à mettre à mal notre géant, visiblement pas le bienvenu dans les différentes zones visitées.

Avant d'attaquer la partie gameplay, un petit mot sur la partie technique et artistique du titre, qui est plutôt de bonne facture. Sceptique de prime abord en voyant les quelques captures d'écrans, force est de constater que le rendu est assez propre sur le casque de test (Oculus Rift S), qui ne propose pourtant pas la meilleure définition d'écran. Les différents environnements (qui sont en fait des arènes) sont peu nombreux, mais proposent à chaque fois une ambiance distincte, et sont tous joliment décorés. On se croirait presque parfois dans un film d'animation, ce qui n'est pas pour me déplaire. En ce qui concerne la partie sonore, elle m'a paru un poil en retrait. Les effets sonores sont en effet répétitifs, la faute à une faible variétés d'ennemis, qui attaquent toujours avec les mêmes armes.

Le jeu nécessitera, comme pas mal de jeux VR, un peu d'espace. Pas forcément une grande zone, vos mouvements étant spatialement assez restreints. Seuls vos bras et les mouvements de tête sont en effet pris en compte. Un petit carré de 2x2 mètres suffira pour profiter du titre pleinement. On incarne donc ce fameux Goliath, un géant parmi les hommes, devant se défendre. En jouant, j'ai de suite pensé à un tower-defense, sauf qu'au lieu de placer la tour sur le terrain, j'étais la tour, fermement fixée au sol, pouvant simplement esquiver les assauts de mes adversaires en un mouvement de tête.

Heureusement, on peut riposter. C'est d'ailleurs nécessaire pour venir à bout d'une arène. Il faut en effet terrasser plusieurs vagues d'ennemis avant d'être confronté à un boss de niveau, proposant un peu de variété à un ensemble qui s'avère rapidement répétitif. Les premières minutes prêteront à sourire, en découvrant les différentes possibilités qui s'offrent à nous. Attraper un ennemi à la volée, lui asséner 2-3 gifles et le jeter sur un groupe d'ennemis en espérant faire un strike est assez jouissif. Tout comme attraper une arme lancée par un villageois à la volée, pour la lui renvoyer avec la force d'un géant. Un sentiment de satisfaction s'installe durant les premières minutes, tandis que l'on voit son score grimper, et que l'on surveille que sa barre de vie ne flanche pas trop. On apprend à se servir des différents éléments à sa disposition dans chaque arène. Les fourches dans un niveau, puis les requins dans un autre, se jetant sur nous, que nous choperons pour les balancer sur les pirates présents sur le bateau qui nous fait face.

Dès le 2ème niveau, on s'apercevra toutefois que le jeu est assez limité dans ce qu'il propose. Esquive et riposte... et un zeste de stratégie dans les combats contre les boss. Et c'est tout. Oui, on agite ses bras partout, et il faut bouger de plus en plus vite au fur et à mesure que les vagues s'enchaînent, pour se dépenser, c'est parfait. Mais le plaisir cédera rapidement la place à la frustration, face à une imprécision dans les lancers qui s'avérera frustrante. Peut-être est-ce lié aux Oculus Touch. N'ayant pas d'autres manettes, je ne pourrais le vérifier, mais je n'ai jamais réussi à viser convenablement. Adieu donc les médailles d'or, qui nécessitent d'être rapide et précis. Et les combats de boss, bien qu'étant intéressants, ne sont pas suffisamment nombreux pour que l'on ait envie d'y revenir une fois vaincu.

Le mieux, pour apprécier Good Goliath, est d'y jouer par petite session. Une session : un niveau. Puis on y revient quelques jours après, pour éviter l'apparition de la lassitude. Il ne s'agit pas d'un mauvais jeu, mais la proposition initiale, bien que plaisante, est bien trop limitée pour que l'on puisse conseiller ce titre arcade à son plein prix.



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