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Maelstrom – À l’abordage !

Il existe énormément de Battle Royale sur le marché, cette recette populaire ayant été réchauffée à toutes les sauces. Il faut bien avouer que, la plupart du temps, les batailles se déroulent sur terre. Maelstrom, développé par Gunpowder Games et édité par Forthright Entertainment, innove au moins sur l'environnement, proposant pour sa part des combats navals.

 

Premiers pas

Il n'existe pas de mode solo hors ligne, juste un bref tutoriel qui explique comment prendre en main son navire. Il se dirige très simplement au clavier, même si l'impossibilité de changer les raccourcis m'a obligée à passer mon clavier en QWERTY. Il est à noter que le navire ne peut qu'avancer, la touche S généralement dédiée au recul ne sert ici qu'à baisser les voiles et à ralentir. À part cette petite spécificité (qui a priori n'existe pas pour les nains qui peuvent reculer grâce à leurs navires à vapeur), il se dirige vraiment bien, avec la juste quantité d'inertie pour ajouter une touche de réalisme. Le navire tire suivant trois angles, à l'avant, à bâbord et à tribord, obligeant donc à orienter son embarcation pour que ses tirs touchent une cible. Chaque cible détruite donne des cadeaux, de l'or ou différents boosts temporaires.

Les graphismes sont agréables, dans un style cartoon très coloré que j'apprécie beaucoup. L'eau si indispensable dans ce jeu est bien réalisée, avec des effets de vague et différents courants qui ne facilitent pas la navigation. La musique est sympathique, sans être inoubliable.

À la fin du tutoriel, je peux choisir un navire parmi neuf répartis en trois factions : les nains (Steamborn Dwarves), les orcs (Orc Reavers) ou les humains (Phoenix Empire). J'ai sélectionné un navire orc, en partie pour l'apparence, mais aussi pour sa simplicité. La difficulté de prise en main est symbolisée par des crânes en haut à gauche de la vignette.

Ma deuxième récompense a été un membre d'équipage. Ici, c'est un non-choix, car il y a un membre d'équipage par faction. Or, la logique veut de choisir un membre d'équipage appartenant à celui de son navire. Une alerte rappelle même que le choix est incohérent si c'est le cas (je n'avais pas remarqué les logos au premier coup, et je voulais prendre le cuistot, un nain, le jeu m'a donc averti que ce n’était peut-être pas le meilleur des choix).

Personnalisation du navire

La flotte ne semble pas posséder de limite, si ce n'est l'argent de chaque joueur. Je découvre une quatrième faction, les morts-vivants ayant, grâce à un code donné par le studio, accès à deux de leurs navires (et ils ont vraiment la classe !).

L'équipage de chaque navire se compose de trois matelots, dont un seul emplacement est disponible par défaut, nécessitant de débloquer les deux autres pour respectivement 25 000 et 50 000 d'or. Mon équipage est réduit, car je n'ai qu'un seul bonhomme, celui qui m'a été offert, Thorn. Cela coûte 15 000 d'or pour acheter un contrat rang 1 pour l'une des quatre races et 40 000 d'or pour un rang 2 (mais bizarrement il n'y a que les humains). Ce qui fait que, pour avoir ses trois matelots, il faut débourser 15 000 x 3 + 75 000 = 120 000. Un joli paquet qui va drastiquement augmenter car les matelots arrivent en cinq niveaux de qualité. Bien sûr, l'objectif est d'avoir si possible un équipage composé de matelots avec 5 gemmes... Pas si simple ! Il y a heureusement des cadeaux quotidiens qui offrent une bonne chance d'avoir gratuitement des membres d'équipage.

Il ne faut enfin pas oublier les capitaines, un contrat coûte 150 000 d'or. Il existe trois capitaines par faction, chacun apporte un utilitaire unique. Des packs achetables contre 1 000 poudres à canon permettent d'obtenir les trois capitaines d'une seule fois. Celui de mon vaisseau mort-vivant, Morte Shadehowler, conjure un brouillard autour du vaisseau, ce qui réduit drastiquement la vision des ennemis et augmente la précision des canons.

Les caractéristiques initiales du navire s'améliorent en faisant progresser le navire à travers dix tiers en utilisant... oui, encore de l'or ! Le coût est de plus en plus important en grimpant : cela ne coûte que 5 000 de passer du rang I au rang II, mais il faut déjà débourser 10 000 pour passer du rang II au rang III. Je n'imagine pas ce que cela coûte de passer au rang maximum, le rang X. Les bonus sont plutôt sympathiques avec, au programme : de meilleurs canons, une vitesse maximale ou avec une rotation plus importante, de meilleures coques, plus de canons à la proue, des pieux pour mieux éperonner (les orcs sont les meilleurs à ce jeu là !) ou une diminution du temps de rechargement des canons.

Comme un jeu de ce style ne serait rien sans pouvoir affirmer son style, le cosmétique est bien présent. En plus de l'apparence générale pour laquelle les options sont encore assez peu nombreuses (3 par vaisseau en moyenne), le style se définira surtout du côté des couleurs, en modifiant l'apparence de la traînée laissée par le vent derrière les voiles et par les boulets de canon. Il est également possible de changer l'apparence du canot de sauvetage pour ceux qui aiment s'enfuir avec classe. Ces éléments se débloquent avec des quêtes, des paliers du Battle Pass ou dans la boutique contre de la poudre.

Tout ces éléments peuvent paraître un peu compliqués mais heureusement, le Wiki est là pour tout résumer. Il pourra également satisfaire les joueurs curieux d'en apprendre plus sur l'histoire des différents navires.

 

Objectifs

Deux styles d'objectifs s'offrent au joueur.

Les premiers se trouvent dans le Battle Pass qui offre des récompenses calculées en fonction de l'expérience gagnée et des quêtes accomplies, converties en ancres. Mener des batailles, qu'elles soient gagnées ou perdues, fait progresser. Il existe une version premium du Battle Pass, à débloquer pour  1 000 poudres à canon, la saison actuelle se terminant le 30 avril.

Les seconds, plus classiques, sont les quêtes qui ne donnent pas que des ancres. Elles récompensent aussi d'or et de poudres à canon (la monnaie premium) en fonction de tâches diverses. Il faut par contre s'accrocher car j'ai par exemple une quête demandant de faire cent batailles durant lesquelles j'aurais au moins coulé deux navires... Bon, il y a plus simple, je suis proche de terminer la quête qui consiste à jouer cinq batailles dans un navire orc !

 

Free-to-play ?

Oui, le jeu est gratuit... Mais, comme toujours, il faut bien que l'éditeur se paie, d'où le Battle Pass dont je parlais juste au-dessus et la boutique.

Je ne maîtrise pas assez le jeu pour pouvoir affirmer qu'il n'y a pas d'abus de ce côté. Je note cependant que beaucoup d'éléments s'achètent directement avec de l'or, la monnaie qui se gagne en jouant. Du côté des éléments purement dédiés à la poudre à canon, il y a des boosters qui augmentent la quantité d'expérience et d'or gagnés de 50% pendant 1 à 30 jours. Ce qui me dérange un peu plus, ce sont les bundles, avec des capitaines, coûtant tout de même 1 000 poudres à canon et le gros bundle à 2 500 poudres débloquant tous les navires des trois races par défaut, ajoutant des matelots légendaires et des skins exclusifs pour chaque frégate. Cela me parait un peu trop simple même si tout ça reste accessible contre de l'or...

Pour vous faire une idée, il en coûte $24.99 pour acheter 3 000 poudres à canon. Sinon, la poudre à canon s'échange à hauteur de 10 poudres contre 10 000 d'or. Autant dire qu'il va falloir pas mal jouer pour obtenir tout ce qu'il faut sans passer par la case carte bleue.

 

Combats

L'interface reste dans le thème naval, avec bien entendu les tentacules d'un kraken entourant des canons autour du bouton principal permettant de lancer une bataille, en solo ou en équipe de trois. Je n'ai testé que le premier.

Tous les participants se rejoignent au milieu de la mer, pouvant se tirer dessus sans conséquence, le temps que tout le monde arrive. Je n'ai pas eu de problème de population, toutes mes parties se sont lancées en une à deux minutes maximum. Une fois le quota atteint, le jeu se lance et les navires sont répartis un peu partout sur une carte maritime accidentée, avec de nombreux petits îlots et de grandes falaises abruptes. Bien sûr, il faut éviter de percuter le décor car cela inflige des dégâts à son navire, mais cela est très utile pour se mettre hors de portée des ennemis. De plus, des maelstroms se forment, je me suis fait gober par l'un d'entre eux lors de ma première partie, même si je n'ai pas vraiment compris dans quelles circonstances il est apparu.

De petits navires sont gérés par l'IA du jeu, ils ne représentent aucune menace, ils sont là uniquement pour s'occuper quand il n'y a pas de joueurs à proximité et pour récolter du butin. Les vrais joueurs sont plus coriaces, obligeant à faire attention aux angles d'attaque, pour ne jamais présenter son flanc, et à jouer avec les lignes de vue. Il faut utiliser ses munitions en fonction de l'ennemi pour utiliser ses faiblesses, en alternant entre les tirs classiques (qui impactent l'armure et la coque), les chaines (qui réduisent la mobilité des navires à voile) et le grappin (qui blesse l'équipage ennemi, réduisant ses possibilités de passer à l'abordage). Car oui, l'abordage est possible ! Les deux navires se relient, devenant incapables de bouger. Puis les deux équipages s'affrontent et le meilleur l'emporte. Même si les dégâts infligés à l'équipage sont subis par les deux équipages, seul l'attaqué encaisse des dégâts à sa coque.

Battle Royale oblige, la surface de jeu se réduit avec le temps, à un rythme relativement rapide, amenant à des parties qui ne durent pas plus de cinq minutes. Le brouillard est ici appelé "Dead Waters", Eaux Mortes, se présentant sous la forme d'une mer sombre remplie de monstres attaquant tout navire qui rentre dans ces flots maudits. Ces monstres sont imprévisibles, entraînant toute incursion à devenir dangereuse. J'ai tenté... La première fois, je m'en suis sortie. La seconde, je me suis fait happer après environ trois ou quatre secondes.

Toute mort est définitive. Il est possible de quitter la partie sans délai et de voir le tableau des scores temporaire, puis de repartir directement dans un nouveau match, les navires ne semblant pas encaisser de dégâts. Combattre avec un navire fait augmenter sa puissance, complétée par les améliorations équipées et son tiers. Le score final est utilisé en matchmaking pour équilibrer les matchs entre les joueurs participants.

Un tableau des scores recense les cinquante meilleurs joueurs, en termes de renommée et de nombre de navires abattus. Dans les faits, il semblerait que ce soit les mêmes joueurs qui se retrouvent dans les deux listes, même si subsistent quelques différences en terme de classement exact. Des récompenses sont données toutes les semaines à ces pros de l'abordage !

 

Conclusion

Maelstrom, initialement lancé par le studio en indépendant, a récemment annoncé son contrat d'édition avec Forthright Entertainment, ce qui laisse présager plus de moyens pour le futur du jeu. Ainsi, il a notamment accueilli deux nouveaux DLC, Dread et Wraith, vendus chacun 16,79€, qui ajoutent des navires aux morts-vivants, avec des membres d'équipage, une apparence et un capitaine.

Clairement, si vous visez le compétitif, il vous faudra passer à la caisse, ne serait-ce que pour accélérer un peu les choses avec un booster premium et acquérir des capitaines sans devoir convertir son or. Mais si vous recherchez un nouveau Battle Royale que vous pouvez partager avec deux amis, alors n'hésitez pas. C'est gratuit et vous n'avez pas besoin de dépenser un centime pour votre premier vaisseau,  ce qui m'a permis, malgré tout, de terminer seconde lors d'une partie.



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