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Avorion – Des cubes dans l’espace

La semaine dernière, je vous faisais gagner des clés pour Avorion, un jeu spatial sandbox venant tout juste de sortir d'accès anticipé après 3 années de développement (et plus de 260 000 exemplaires vendus). En plus de ces clés déjà envoyées à nos fidèles visiteurs, le studio Boxelware m'a donné mon ticket d'entrée pour cette nouvelle galaxie et je me suis empressée de l'accepter.

Les parties se créent en multijoueur, offrant alors la possibilité de rejoindre un serveur avec d'autres personnes, ou en local. Dans ce second cas, que j'ai d'ailleurs choisi, cela revient à émuler un serveur, sur lequel le jeu se connecte, exactement comme si on se trouvait en ligne. Chaque galaxie générée possède un nom, une gestion des dégâts spécifiques et une difficulté. Le "seed" est un numéro d'identification unique, pouvant être partagé avec ses amis pour jouer dans le même monde.

La partie débute par un tutoriel optionnel qui couvre toutes les bases de contrôle du vaisseau, et permettant d'appréhender le déplacement à la caméra, dans le but de miner un premier astéroïde. La prise en main dans le vide spatial est immédiate, le vaisseau ne souffre pas d'inertie, il avance et recule presque comme une voiture même s'il lui arrive parfois de partir en roulis lors de mouvements trop brusques. La caméra se révèle très bien pensée, pouvant être libérée de son ancrage par défaut et ajustée librement, une fonctionnalité rendue indispensable pour s'adapter à toutes les formes de vaisseaux.

Car, ce qui fait la force d'Avorion, c'est son outil de construction de vaisseau modulaire. Je dois très vite mettre les mains dans le cambouis afin d'ajouter des moteurs, des propulseurs latéraux et des tourelles de minage au cube qui m'a été donné. La prise en main est délicate, notamment en raison du nombre de raccourcis à retenir (heureusement résumés en appuyant sur F1). Je n'ai par contre pas compris comment me "débarrasser" d'un bloc une fois sélectionné, ni comment modifier un bloc déjà installé, ce qui m'a amené à beaucoup casser/refaire inutilement. Même si je reste encore très débutante sur cet outil, il faut bien comprendre que chaque élément essentiel du vaisseau se présente sous la forme d'un bloc, que ce soit les moteurs, les quartiers de l'équipage, la coque, les propulseurs latéraux, la soute... Plus le bloc est large, plus il demande de ressources pour être posé, mais aussi plus son influence sur les statistiques finales du vaisseau est importante. Pour prendre un exemple concret, la soute rajoute de l'espace de stockage en impactant la vitesse, tandis que les moteurs augmentent la vitesse tout autant que la demande électrique. Il est obligatoire de trouver le bon équilibre entre tous les éléments que l'on juge nécessaires afin d'avoir un bâtiment fonctionnel (sinon il y a des alertes qui s'affichent en haut de l'écran, avec le risque de se retrouver en rade !). Bien sûr, chaque pilote opère ses propres choix, en fonction de ses objectifs de carrière : certains préféreront privilégier la vitesse sur la résistance, quand d'autres tiendront à avoir une soute de grosse contenance ou une rangée d'armes pour se défendre (ou attaquer !).

Par moi-même, je n'ai pour le moment réussi qu'à construire un truc vert très moche, avec des espaces de stockages de part et d'autre des moteurs, et des propulseurs pour assurer mouvement et braquage. Heureusement, quelques plans sont enregistrés par défaut et la communauté propose une foultitude de créations plus étonnantes les unes que les autres sur le Steam Workshop pour tous les joueurs incapables d'empiler des blocs comme il faut. Il suffit de posséder les matériaux, l'argent, et hop, le vaisseau se génère grâce au plan !

Jeu sandbox oblige, il n'y a pas de quêtes ou d'objectifs une fois le tutoriel terminé. Il y a malgré tout un mystère sous-jacent évoqué par un PNJ lors d'une discussion, laissant entrevoir un grand secret au centre de la galaxie, qui explique notamment le nom du jeu. Si on réussit à passer la Barrière qui s'y trouve, il est possible de trouver le mythique Avorion, un minéral parfait pour construire des vaisseaux, alliant robustesse, légèreté et propriétés énergétiques inédites ! Mais me voilà donc à la fin du tutoriel... J'ai appris comment naviguer et lancer un drone pour effectuer des reconnaissances. J'ai vaguement compris comment utiliser l'outil de création. Mais, comme je vais très vite en faire les frais, je n'ai fait qu'effleurer les possibilités.

Lâchée dans la galaxie, j'en profite pour prendre le temps d'admirer les graphismes qui sont, à mon humble avis, bien réalisés. Les planètes, les étoiles, les astéroïdes et les nébuleuses sont nombreuses, sans pour autant remplir à l'excès le panorama. Les effets de lumière sont réalistes... ou en tout cas paraissent-ils l'être (car, après tout, qui peut dire avec exactitude ce que cela fait de parcourir l'espace à bord d'un vaisseau spatial ?). Je suis un peu moins fan des bâtiments, qui eux ont un rendu un peu trop carré, même si finalement cela m'a beaucoup moins choquée après quelques heures. La musique est classique, parfois magistrale, un style qui s'adapte toujours aussi bien aux magnifiques étendues spatiales.

Tout en continuant à admirer le paysage, je m'approche du plus proche comptoir commercial marqué d'un point d'exclamation vert. J'y accepte une mission de livraison, donnée via le tableau d'affichage. Je dois donc rapporter cent pièces d'acier en moins de trente minutes. La difficulté est indiquée comme "facile", j'accepte, et je continue ma petite promenade, persuadée que quelqu'un doit bien posséder de l'acier dans les parages. La station d'à côté n'en vend malheureusement pas, mais me propose de ramener 150 Nanobots. Je me dis, pourquoi pas ? J'accepte cette nouvelle mission. Bien sûr, le temps file. Je visite plusieurs stations, aucune ne vend ce que je veux, jusqu'à ce qu'à 8 minutes de la fin, je trouve enfin des Nanobots... et que je découvre que mon vaisseau ne peut en prendre au maximum que 23 !

J'ai joué une demi-journée environ à Avorion pour le moment, je suis donc très loin d'avoir fait le tour, avec tout un pan des fonctionnalités que je n'ai même pas pu tester comme la création de flottes, le jeu entre amis, les combats spatiaux et le piratage. Je n'ai pas non plus réellement pu me rendre compte de toute la complexité de cette galaxie générée, que ce soit sur le plan économique (avec des stations fixant chacune ses prix) ou politique (avec un système de relation avec et entre les différentes factions).

Même s'il est sorti début mars d'accès anticipé, Avorion a encore du travail à fournir du côté de ses interfaces et notamment dans l'outil de construction qui n'est pas évident à prendre en main. J'ai joué à de nombreux jeux du style et, même si mes créations n'ont jamais été de toute beauté, je comprenais mieux dans Space Engineers ou encore Dual Universe comment les éléments impactaient le vaisseau et se combinaient. Il faudrait aussi proposer plus de guides pour les joueurs débutants, avec peut-être quelques quêtes supplémentaires tenant par la main pour les premières livraisons ou échauffourées. Comme beaucoup de jeux du genre, Avorion n'est clairement pas à mettre dans toutes les mains, demandant un investissement important avant de vraiment en profiter. Mais si, en ces périodes de confinement, vous cherchez un jeu chronophage pour vous envoler dans une galaxie lointaine qui n'a jamais entendu parler d'une pandémie, alors c'est sans nul doute le moment de s'y mettre ! La version 1.0 d'Avorion est à présent disponible sur Steam et sur le Humble Store pour 24,99 €.



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