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Street Fighter V Champions Edition – Jeu en Kit Edition

Street Fighter V a fait parler de lui dès sa sortie en février 2016 et pas forcément en bien. De polémiques en scandales, en passant par le rachitisme de son contenu, rares sont les pratiques tendancieuses qui n'ont pas été associées au dernier opus du jeu de baston de Capcom. Heureusement les années ont permis au développeur de tenter de rectifier le tir en rajoutant personnages, stages et modes de jeu. 4 ans après quasiment jour pour jour, c'est une Champions Edition qui pointe le bout de son nez, regroupant tout le contenu du jeu et  incluant les season pass.

 

Un jeu vraiment en kit

Avant de commencer ce test, il me semble important de préciser que le jeu existe en 2 versions : la version complète pour quiconque ne possède pas Street Fighter V (ceux qui y gagnent) et un kit de mise à jour à peine moins cher pour les possesseurs de la version de base. Autrement appelés : ceux qui se font avoir en termes de prix)

Précisons également que malgré le fait que le jeu ait été testé sur une version complète, l'installation de l'intégralité du jeu est loin d'être une partie de plaisir de par le fait que le joueur est obligé de passer par des dizaines de messages de nouveautés, tout ceux annoncant du nouveau contenu depuis ces 4 années, mais en plus le contenu en question n'est activable qu'après avoir lancé une mise à jour alors que le jeu vient fraichement d'être téléchargé et installé. Sans cette mise à jour qui ne se lance pas automatiquement, le joueur sera coincé avec le contenu chétif de la sortie du jeu et nargué par ces messages.
Voilà enfin prêt à jouer à la Champions Edition. Enfin pas tout à fait puisque le jeu ne propose toujours pas le fameux mode Histoire globale qu'il faut télécharger à part et manuellement en allant le chercher dans les sous-options de la boutique interne au jeu, qui nous envoie sur une page spécifique du PSN pour ensuite devoir valider un téléchargement de 8 Go... Sans ça, le mode reste inaccessible. Quand je parlais de jeu en kit, je n'exagèrais pas !

Je vais vous faciliter la tâche : voici le lien vers la page PSN pour le récupérer sur votre PS4 à partir de votre PC.

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Voilà enfin Street Fighter V dans sa version ultime, ses 40 personnages sortis dans les seasons pass, avec le tout nouveau Seth arrivé ces derniers jours, avec tous les costumes payants, les stages, les modes de jeux arcade... Tout ? Non. Une vague de costumes et de niveaux résiste à l'envahisseur qui a investi dans cette édition en lui demandant plus de pièces sonnantes et trébuchantes. Et cela à des tarifs assez élevés. Je suppose que Capcom aime la polémique autour de leurs jeux...

Et pourtant c'est dommage car Dimps a fait un sérieux travail de gameplay en proposant des personnages divers, des combats riches et variés, une prise en main simple qui fait penser aux précédents opus tout en rajoutant sa propre patte pour rendre les combats plus techniques. Car ne laissons pas le suspense durer plus longtemps : Street Fighter V est un très bon jeu axé compétition. Je ne suis pas fan de l'aspect e-sport des jeux quels qu'ils soient, mais cela ne m'empêche pas d'apprécier un bon jeu de baston, une belle gamme de personnages variés et un style de jeu différent, ce que SFV arrive à faire en limitant d'une part les "clones" (Dan... snif....) et d'autre part en personnalisant chaque personnage au-delà de tout ce qui avait été fait jusqu'à présent, sur la série d'un point de vue visuel comme en termes de style.

Ainsi par exemple, Dhalsim que j'adorais sur SF II a mal tourné ensuite, et de telle manière que c'était devenu abusé au fil des épisodes et là on revient sur un SFV encore différent, largement plus fair play et plus technique. Cependant même si j'apprécie cette volonté de proposer des personnages équilibrés, Dhalsim m'a perdu à jamais, je n'accroche pas à son nouveau style entamé sur SF IV et poussé à son paroxysme sur SF V, aussi impressionnant soit-il. Mais ce n'est pas grave car il y a 39 autres personnages avec tout autant de soin apporté à leur style de combat ! Certains restent des classiques comme Ken, Chun-Li, d'autres comme R.Mika ou encore Karin étant des revenants obscurs de la série Street Fighter Alpha que j'affectionne énormément. Et les petits nouveaux de la saga plutôt inspirés s'intègrent parfaitement dans le casting. J'ai personnellement une petite préférence pour Rachid et Julia parmi ces nouveaux venus.  Seul F.A.N.G. ne m'a pas convaincu ni en termes de gameplay, ni en tant que personnage.

Le système de combat se fait toujours à base de manipulations du pad avec un ou plusieurs boutons comme depuis l'aube de la série, tandis que le V-System et le V-Trigger plus ou moins récupéré de la série spin-off Street Fighter Alpha ajoutent un peu de variété en permettant de choisir des variantes de coups ou de capacités pour chaque personnage. Cependant ces coups spécifiques sont liés à une jauge limitant les abus de certaines de ces techniques. Encore heureux...

Les gens habitués à Street Fighter IV et V ne seront pas vraiment dépaysés avec ce SF V CE, puisqu'il ne réinvente rien de ce qui a été instauré, il ne fait que rajouter du contenu qui était auparavant payant sur SF V. Si par contre, vous n'avez pas encore sauté le pas SF V, un peu comme moi qui m'étais arrêté à la dernière édition de SF IV), vous aurez besoin vous aussi d'une petite mise à jour de vos habitudes et de la prise en main pour vous mettre au diapason avec le jeu. Rien de méchant, mais entre les nouveaux coups, les timings de défense et les nouveaux contenus, peu importe votre niveau et peu importe que votre perso fétiche soit présent dans les deux jeux, vous aurez besoin de vous entraîner pour faire face à ce nouveau contenu.

Parlons-en de ce contenu. Nous avons déjà abordé les personnages et légèrement des stages, penchons-nous maintenant sur les modes de jeux. Si on pouvait critiquer Street Fighter V de son manque de contenu de jeu à sa sortie et même si l'Arcade Edition avait un peu rectifié le tir, aujourd'hui faire de même pour cette Champions Edition serait être très mauvaise langue. Entre le mode Histoire Globale, les petites histoires pour chacun des quarante personnages, les défis, l'entraînement, le online, le mode arcade qui regroupe plusieurs modes de jeux, le joueur aura de quoi faire seul ou entre amis.

Même si seul, l'expérience sera un peu biaisée, la faute à une IA incompréhensible et incohérente. Voyez-vous, le jeu propose 8 degrés d'agressivité. Oubliez tout de suite les degrés 1 à 3, l'impression de se battre avec une poupée de chiffon immobile tellement l'adversaire est passif. Au-delà du niveau 3, la réaction de l'IA est complètement aléatoire. Un niveau 4 normalement aussi simple que du niveau 3 pourra sans raison vous en faire baver tandis qu'un niveau 7 censé être au dessus du niveau 4, selon son humeur, pourra être aussi docile qu'un bout de bois et inversement. Du coup l'expérience de jeu en solo est irrégulière et pas vraiment cohérente ou intéressante pour progresser. Je vous conseille donc de vous acheter 8 amis avec le jeu, 1 par niveau d'expérience parce qu'il ne faudra pas compter sur l'IA pour vous entraîner et vous améliorer sérieusement dans ces conditions. Surtout si vous voulez partir en compétition online. L'histoire reste sympa sans pour autant être bien originale ni même talonner Mortal Kombat dans la narration. Il faut dire que les cinématiques avec le moteur du jeu n'aident pas car, malgré l'excellence des animations en combat, les scènes de transition entre chaque combat sont assez médiocres et font peu naturelles notamment au niveau des visages. On voit clairement que le moteur n'a pas été pensé pour faire tourner des cinématiques avec des animations hors combats. Lorsque les personnages parlent, on est convaincu que le mode a été réalisé à la va- vite pour calmer les ardeurs des joueurs en colère tellement la qualité technique combat/cinématiques histoire est le jour et la nuit. Enfin ce n'est pas comme si le scénario du jeu n'avait pas déjà craché le morceau quant au fait qu'on allait passer un moment très bof sur ce mode scénarisé.

En bref, SF V que ce soit l'édition classique, l'Arcade Edition ou la Champions Edition (qui est la plus complète), c'est vraiment à deux que c'est génial. Seul, c'est plus "Mmmmmmouais... j'apprends vite fait les commandes de mon perso en solo et je te poutre online".



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