Potata : Fairy Flower – Va donc, hé, Potate !
Provenant d'un petit studio de développement russe, Potata Company Games, Potata : Fairy Flower est le premier jeu de plateformes du studio disponible sur Steam pour moins de 8 € et n'exigeant pas des performances de monstre. Possédant une bête de guerre anorexique sous tranquillisants, j'ai sauté sur l'occasion pour ne pas me faire piquer un jeu d'un genre que j'aime beaucoup et en plus qui est capable de tourner chez moi.
Premier constat : le visuel est adorable, mignon et prouve qu'on peut faire du beau et fluide sans exiger un processeur i99.007 cadencé à 3542 Ghz par milliseconde couplé avec une carte graphique venue tout droit de l'an 2079. C'est donc sur mon modeste ordinateur portable en i3 à 1.9Ghz que le titre tourne sans souci. Alors certes, on reste à des lieues de fonds animés à la perfection et vivant comme dans un Ori and the Blindforest ou un New Super Mario, mais le jeu arrive tout de même à hypnotiser par ces beaux décors fixes.
Le visuel colle également très bien avec la quête mignonnette qui est de trouver les ingrédients pour sauver d'une subite maladie le renard de Potata.
Notre héroïne étant sorcière mais carrément pas douée en la matière, l'aventure nécessitera de se risquer à pied dans les recoins les plus dangereux et mystérieux de la forêt plutôt que de se téléporter à destination comme en est capable une bonne partie des habitants du village. Encore heureux, sinon l'aventure aurait duré à peine 30 secondes au lieu des 6 heures nécessaires pour trouver les plantes demandées par votre mère pour le remède et boucler le jeu à quasi 100%.
Pour vous aider, une épée "magique" en bois vous aidera à vous défaire des quelques créatures hostiles qui vous barreront la route.
Concrètement, cette dernière ne sera pas trop mise à contribution vu la maigre présence d'hostiles. Même les rares boss se font les doigts dans le nez, une fois leur pattern d'action assez simpliste acquis.
Ce ne sont pas non plus les plateformes et les environnements qui abreuveront le peu de difficulté du titre car même les quelques énigmes et autres challenges sont relativement enfantins, plaçant le jeu à destination d'un public assez jeune et pas très exigeant quant à la narration maladroite (en anglais ou russe selon votre préférence), à la répétitivité des environnements ou au fait de devoir faire des alles retours pas forcément passionnants mais heureusement accompagnés par une bande son agréablement apaisante.
En termes de gameplay, Potata : Fairy Flower ne va rien révolutionner puisque c'est de la plateforme classique avec un système d'inventaire assez archaïque et peu utilisé au point qu'on se demande pourquoi il est là au lieu de proposer l'utilisation automatique des objets de quêtes récoltés. Les saut sont par contre très bien gérés sans aucun input lag, permettant d'évoluer de plateforme en plateforme avec une très bonne précision en longueur comme en hauteur. Si vous ratez un saut, vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous.
Pour conclure ce petit test, Potata se révèle être un petit jeu sympatoche qui, s'il ne marquera pas votre vie de joueur à cause de son manque de challenge flagrant, mais grâce à son petit prix et sa demi-douzaine d'heures apaisantes, voire naïves de jeu, saura tout de même bien se poser entre deux gros blockbusters.