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Star Wars 9 – L’ascension de Skywalker

Une fois n'est pas coutume, attardons nous sur le dernier épisode de la saga Star Wars. Après un épisode VII que je trouvais vide et un VIII qui me pose de gros soucis de cohérence, c'est avec beaucoup d’appréhension que je me suis rendu au cinéma voir Star Wars 9, alias L'Ascension de Skywalker.

Fan de l'univers ayant grandi avec la prélogie, je n'ai jamais été en accord avec les critiques sur les épisodes de la jeunesse d'Anakin. J'ai vécu cette période, tout comme j'avais déjà découvert les films originaux avant eux, avec beaucoup d'émotion, happé par la philosophie Jedi, son opposé Sith et le conflit entre ces forces obscures et lumineuses. J'ai donc logiquement été déçu de l'épisode 7 de cette postlogie qui oubliait tout ce qui faisait partie de cet univers. Un épisode 8 redressait la barre sur ce point, mais sans atteindre des sommets non plus, car empreint de trop de défauts. Cela étant, vous voilà averti de l'état d'esprit dans lequel je me suis embarqué dans le visionnage de ce dernier épisode.

Maintenant, comment en parler précisément sans spoiler ? Commençons par le début, tout ce qui était déjà annoncé dans les bandes-annonces ne sera pas considéré comme spoiler. Si d'aventure vous ne les avez pas vus, arrêtez-vous là, à moins que vous n'acceptiez que nous vous dévoilions quelques éléments de l'intrigue.

Vous êtes encore là ?

Vous êtes sûr ? Alors, allons-y !

Palpatine a survécu à sa chute sur l'étoile de la mort. Il est de retour et manipule encore dans l'ombre. Il semble avoir à sa disposition une grande armée de vaisseaux dont on apprendra la menace qu'ils représentent, d'abord par leur nombre. Après avoir perdu son énigmatique leader Snoke dans l'épisode 8, JJ-Abrams n'a eu d'autre choix que de trouver un remplaçant à son méchant, et qui d'autre que Palpatine pouvait reprendre ce rôle ? Force m'a été de constater, bien que cela semble étrange au départ, que ce choix s'avère judicieux et globalement bien traité. De sombres pouvoirs du côté obscur lui auraient permis de s'en sortir... on s'en doutait un peu étant donné sa relation avec Dark Plagueis le sage, son ancien maître étant censé avoir acquis le pouvoir de contrôler la vie et la mort. Cela reste tout de même à la limite de la cohérence avec l'épisode 3, car à ce moment-là Palpatine annonce ne pas avoir ce pouvoir. Ce raccourci scénaristique passe malgré tout plutôt bien et ne gâche pas le reste de l'oeuvre.

Outre cela, JJ-Abrams renvoie la balle à Rian Johnson et retourne à nouveau certains points de l'intrigue. C'est une bonne chose pour au moins un des personnages qui retrouve un peu de la stature que l'on attend de ce dernier. L'humour est bien dosé et n'est là que pour appuyer certaines situations sans déranger la trame globale. Le traitement de C3-PO dans cette optique est particulièrement judicieux et, sans tomber dans le fan service à l'excès, on se plait à revoir un personnage agissant de manière similaire à ses origines, maladroite et décalée. De même, d'autres références sont glissées et un fan averti saura les déceler, mais sans perdre les moins aficionados de l'univers.

De plus, contrairement à Rian Johnson qui avait vraiment pris à contre-pied l'épisode 7, JJ-Abrams corrige, visiblement, ce qui ne semble pas lui plaire, mais travaille aussi avec les idées introduites dans l'épisode 8. Le lien entre Kylo Ren et Rey introduit dans l'épisode 8 sera exploité et approfondi, tout comme la filiation de Rey sera enfin dévoilée.

L'épisode est très rythmé et il sera difficile d'en manquer un morceau sous peine de perdre le fil de l'histoire. Le rythme avance à marche forcée dans ces 2h21 de visionnage qui pourraient avoir été étendues au profit de quelques passages plus lents. Les relations entre personnages ne changeront que peu et je regrette certains spoilers de la bande-annonce sur des éléments importants de l'intrigue. Je n'en dirai pas plus si vous ne les avez pas remarqués, vous comprendrez sûrement en voyant le film.

Le traitement accordé à la Princesse Leïa est bien fait. L'actrice étant décédée en 2016, le tournage n'avait pas commencé. On pouvait craindre l'usage de trop d'effets spéciaux pour compenser son absence, étant donné le rôle qui lui était accordé. Mais à ma grande surprise, ce n'est pas la même technologie que celle utilisée pour faire revivre le Moff Tarkin dans Rogue One. Des scènes déjà utilisées et incrustées de l'épisode 7 ont été reprises, mais la présence de scènes inédites rend la chose plus facile à accepter, et plus discrète. Le travail sur les dialogues est d'autant plus important qu'il donne l'impression d'un échange naturel. La gestion de ce personnage est une des grandes réussites du film.

Faut-il donc aller voir cet épisode ou non ? Je dirai oui. C'est pour moi sans conteste le meilleur de la nouvelle trilogie. Il reste plus exubérant et plus grandiose que les opus de la prélogie et de la trilogie originale. On pourrait juste lui reprocher un manque de sobriété, comme parfois de réalisme, caché derrière de nouvelles utilisations de la Force. Donc, que vous ayez ou non aimé le précédent, cet épisode pourrait bien vous réconcilier avec la fin de cette saga, ou bien c'est que c'était probablement perdu d'avance s'il n'y arrive pas. Même si le film n'est pas exempt de défaut, il reste convaincant dans l'ensemble.



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