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Mad Games Tycoon – On n’est jamais mieux servi que par soi-même

 

Rétrospective

Une fois n'est pas coutume, qui dit jeu de Switch dit forte probabilité que ce soit un portage... Et c'est effectivement le cas 😉

Mad Games Tycoon a vu le jour la première fois en 2016 sur PC et débarque tout juste sur PS4/Xbox One et bien entendu Switch !

Pour ceux qui connaissent, il s'inspire fortement de Game Dev Tycoon sorti en 2012 sur PC et smartphones et qui permettait de se lancer dans la conception de son propre studio de développement de jeux vidéo. Depuis, une foultitude de jeux similaires sont sortis et Mad Games Tycoon a cherché à se démarquer de la concurrence. Comment ? C'est ce que nous allons voir !

 

Premiers pas...

Le début de la première partie est porté par un rapide tutoriel qui démarre par la création de son entreprise, du choix des qualités de son propre personnage puis la sélection de la décennie souhaitée (parmi quatre). Ainsi si vous souhaitez revivre les joies des années 80/90 c'est tout à fait possible, à moins que vous ne préfériez profiter des avancées technologiques des années 2000/2010.
Ayant personnellement commencé le développement de petits jeux textuels/aux graphismes simplistes en Q-Basic à la fin des années 90, ça fait toujours son petit effet 🙂

Si la création de son studio permet une liberté totale au niveau de son nom, en ce qui concerne le logo il faudra faire un choix parmi une grande liste.
On retrouve dans celle-ci des dizaines et des dizaines de studios iconiques dont les noms ont été détournés et vous feront, pour certains, esquisser un petit sourire !

Le tutoriel vous montre quelques bases et vous demandera rapidement de vous lancer dans la création de votre premier jeu. Ce dernier, bien trop court, ne couvre malheureusement qu'une infime partie des possibilités du titre et on se retrouve ainsi rapidement perdu face à une montagne d'écrans/menus/possibilités en tout genre. Il vous faudra donc dompter la bête pendant de longues heures avant d'être à l'aise avec les différentes options.

 

"Vous penserez à vider la poubelle en partant !"

Dès le début du tutoriel on remarque la principale originalité de Mad Games Tycoon : son mélange des genres. Si c'est avant tout un simulateur de création de jeux vidéo, c'est aussi un jeu de gestion/conception qui fera de vous un véritable architecte d'intérieur. Cliché oblige (en même temps le jeu regorge de clins d’œil), on commence donc à bosser dans son garage que l'on devra aménager au mètre carré près afin d'optimiser le manque d'espace !

Ainsi si la première pièce se veut être dédiée au développement, rapidement viendront se greffer de très nombreuses autres possibilités. Cela passe aussi bien par la création de salles destinées à l'amélioration des graphismes/sons/animations que par une salle consacrée au support technique, une salle de repos pour ménager ses employés, voire carrément une salle des serveurs qui pourra être utilisée pour vos jeux en ligne !

Cette dimension supplémentaire ajoute un réel plus et permet d'amener davantage de profondeur sur un jeu qui, nous allons le voir, en dispose déjà considérablement !

 

Une infinité de possibilités

Mad Games Tycoon permet de créer un jeu vidéo basé sur environ une quarantaine de genres et ± 200 thèmes associables. Outre ces choix, on retrouve le public visé, le budget du jeu (jusqu'au AAA), le moteur de jeu à utiliser, le rattachement ou non à une licence phare et enfin le type de distribution (B2P, F2P, MMO). On passe ensuite aux choix des technologies à utiliser, technologies qui découlent du moteur de jeu sélectionné !
Passé ces réglages, de nombreux ajustements sont réalisables afin d'optimiser via des jauges certains aspects de son jeu (graphismes, gameplay...).

Une fois la production de son jeu lancée, il est nécessaire d'en faire la promotion auprès de différents salons (n'est pas "Blizzard" qui veut) puis enfin de  vous associer à un éditeur (à moins d'assurer vous-même la publication) qui commercialisera votre "bébé" !

Et là, le jeu ne fait que commencer ! Une fois votre titre publié, et tant qu'il est vendu, vous avez la possibilité d'intervenir dessus, que ce soit pour de simples mises à jour visant à améliorer certains aspects critiqués par la Presse ou bien encore la correction de bugs voire la production de contenus supplémentaires, sans oublier la possibilité de transformer votre titre en MMO. Les possibilités sont nombreuses et il faudra veiller à faire les bons choix 😉

Parallèlement à la création d'un jeu vidéo, il est notamment possible de se lancer dans la conception de son propre moteur de jeu, de sa propre console (pièce par pièce), de devenir soi-même éditeur, d'assurer le support, de faire de l'investissement, de créer des devkits, de créer ses propres serveurs pour MMO ou bien encore de mettre en place des abonnements qui peuvent s'avérer être une manne financière. Et ceci n'est qu'une petite partie des possibilités offertes par le titre.

 

It's a mad world

Le monde du jeu vidéo est cruel, que ce soit dit !

Les premières tentatives se solderont par de nombreux échecs, le temps de comprendre les différentes subtilités, apprendre à ne pas être trop "gourmand", suivre les tendances du moment, ou encore ne pas hésiter à travailler pour d'autres studios le temps de se refaire et/ou générer un minimum de revenus pendant la conception de son propre jeu.

Le proverbe "C'est en forgeant que l'on devient forgeron" prend tout son sens et il ne faudra pas hésiter à relancer plusieurs parties pour se faire la main. Ou bien à consulter un ou plusieurs guides et, quand on voit ce genre de guide, on comprend que le jeu est plus complexe qu'il n'y parait !

Le jeu est relativement difficile, d'ailleurs la difficulté est assez mal gérée selon moi, le mode facile est trop facile tandis que le mode normal nous met face à un challenge important (je n'ose pas imaginer les modes de difficulté supérieurs).

Mais pour les fans du genre ou ceux recherchant un minimum de challenge sur ce genre de titre, il comblera, je pense, toutes leurs attentes !

Le portage Switch est de bonne facture, je regrette toutefois la non utilisation de l'écran tactile (souvent le cas sur les portages cela dit) qui aurait pu apporter un confort supplémentaire sur ce genre de jeu. Mais en dehors de ça on a un portage fonctionnel, un jeu fluide et une interface parfaitement adaptée pour une utilisation en mode portable voire en mode docké (possibilité de réduire l'UI). Du (presque) tout bon donc 🙂



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